Georgette Méliès, née le 22 mars 1888 dans le 10e arrondissement de Paris, est l’une des premières femmes à avoir laissé une empreinte significative dans le monde du cinéma et du spectacle.
Fille du légendaire cinéaste et illusionniste Georges Méliès, Georgette a non seulement participé à l’œuvre cinématographique de son père, mais a également suivi une carrière artistique diversifiée qui l’a vue devenir actrice, opératrice de prise de vues, cantatrice, et gérante de salle de spectacle.
Une biographie de Georgette Méliès
Les débuts cinématographiques : actrice et projectionniste
Georgette Méliès fait ses premiers pas dans le monde du cinéma dès son plus jeune âge. À huit ans, elle apparaît dans le film Une partie de cartes (1896) de son père, un des premiers courts-métrages de Georges Méliès. Elle poursuit en jouant dans d’autres films tels que Un petit diable (1896), Bébé et fillettes (1896), et Entre Calais et Douvres (1897). Ces apparitions marquent ses débuts en tant qu’actrice, mais ce n’est que le commencement de son implication dans l’industrie naissante du cinéma.
Vers 1900, Georgette prend en charge la projection des courts-métrages publicitaires réalisés par son père au Théâtre Robert-Houdin, dont Georges Méliès est le propriétaire. Elle est ainsi reconnue comme l’une des premières projectionnistes du cinéma, contribuant à la diffusion des films dans un cadre prestigieux.
De l’actrice à l’opératrice de caméra
À partir de 1902, Georges Méliès commence à utiliser deux caméras simultanément pour filmer ses œuvres. Georgette se voit confier la responsabilité d’une des caméras, devenant ainsi opératrice de prise de vues. Elle travaille sur plusieurs films emblématiques de son père, notamment Les Hallucinations du baron de Münchhausen (1911), Le Vitrail diabolique (1911), À la conquête du pôle (1912), Cendrillon, ou la Pantoufle merveilleuse (1912), Le Chevalier des neiges (1912), et Le Voyage de la famille Bourrichon (1913). Son rôle en tant qu’opératrice de caméra témoigne de sa compétence technique et de son implication dans les aspects techniques de la production cinématographique.
La direction du théâtre Robert-Houdin et l’engagement pendant la Grande Guerre
Après la mort de sa mère en 1913, Georgette prend la direction du Théâtre Robert-Houdin, succédant à sa mère qui gérait les affaires de la famille. Sous sa direction, le théâtre continue de fonctionner malgré les difficultés financières. En 1915, la famille Méliès ouvre le Théâtre des Variétés Artistiques à Montreuil, où sont produits des opérettes, des opéras comiques, des drames et des comédies. Cependant, les affaires ne prospèrent pas, et la famille Méliès fait face à des difficultés économiques croissantes.
Pendant la Première Guerre mondiale, Georgette s’engage activement pour soutenir les soldats et leurs familles. Elle organise des spectacles pour l’hôpital militaire numéro Six et devient l’animatrice principale du « Tricot montreuillois », une initiative de secours municipal. Son dévouement lui vaut plusieurs distinctions pour son travail humanitaire.
Une artiste polyvalente : pianiste et cantatrice
En plus de ses compétences cinématographiques, Georgette Méliès se fait également connaître comme une artiste de scène. Elle est une pianiste accomplie et une soprano, attirant les foules lors des offices du dimanche à Rosny et à Vincennes. Sa carrière musicale la conduit à se produire aux côtés de son mari, Armand Fontaine (alias Pierre Armand Fix), un chanteur baryton.
Les dernières années et l’héritage
En 1923, la situation financière des Méliès devient critique, obligeant la famille à vendre le domaine de Montreuil et le Théâtre des Variétés Artistiques. Georgette, enceinte de cinq mois, doit quitter la propriété familiale. Malgré ces difficultés, elle poursuit sa carrière d’artiste avec son mari. Cependant, lors d’une tournée en Algérie, elle tombe gravement malade. À son retour en France, elle est hospitalisée à Courbevoie où elle décède le 29 août 1930, à l’âge de quarante-deux ans. Elle laisse derrière elle une fille, Madeleine, alors âgée de sept ans.
Georgette Méliès – un PNJ dans « Verne et Associés, 1913 »
Georgette Méliès, fille du célèbre cinéaste Georges Méliès, est une femme polyvalente et déterminée qui a contribué de manière significative à l’industrie cinématographique et à la scène artistique en France. Actrice dès son plus jeune âge, opératrice de caméra, gestionnaire de théâtre, et musicienne talentueuse, elle est connue pour son intelligence, son ingéniosité et son engagement artistique.
Affiliée à La Ligue des Gentes Dames Extraordinaires : Georgette est membre de cette organisation et utilise ses compétences techniques et artistiques pour aider dans des missions d’infiltration, de sabotage créatif, ou pour soutenir les autres membres grâce à ses talents de projectionniste et de gestionnaire de spectacle.
Contexte et rôle dans la Ligue des Gentes Dames Extraordinaires
Georgette Méliès, au sein de la Ligue, est une figure clé pour les opérations nécessitant des compétences techniques avancées et une connaissance approfondie du monde artistique. Elle est souvent appelée pour concevoir des plans impliquant des effets visuels ou pour organiser des événements visant à détourner l’attention ou à infiltrer des cercles sociaux influents.
L’équipement classique de Georgette :
- Projecteur d’illusions portatif : Un appareil compact conçu pour créer des illusions visuelles, idéal pour les missions d’infiltration ou de distraction.
- Kit de mécanique de précision : Un ensemble d’outils permettant d’ajuster, de réparer, ou de modifier des dispositifs techniques sur le terrain.
- Carnet de contacts artistiques : Un carnet contenant les noms et coordonnées de divers artistes, mécènes et techniciens, qu’elle peut contacter pour obtenir des ressources ou des informations.
En tant que membre de la Ligue, elle utilise ses talents pour soutenir les autres agentes, que ce soit en créant des distractions sophistiquées ou en fournissant des gadgets innovants adaptés à leurs besoins. Son engagement dans la Ligue est motivé par son désir de continuer l’héritage de son père tout en affirmant son propre rôle dans la lutte pour les droits des femmes et l’avancement des arts.
