Fan de voyage entre les univers parallèles, j’ai longtemps été joueur et Mj à Mega 2 puis Mega 3, l’évolution de ce jeu me donne envie d’y replonger, non sans auparavant tirer quelques réflexions.
En effet, depuis la sortie du jeu, il s’est passé beaucoup de chose, tant dans le monde rôlistique que dans œuvres de fictions popularisées par le cinéma ou la télévision.
Un petit retour explicatif vite fait :
Mega
Mega est un jeu de rôle sur table créé par Michel Brassinne et Didier Guiserix qui met en scène des « messagers galactiques » (dont l’acronyme est Mega) chargés de résoudre différentes missions dans un monde constitué d’univers parallèles.
La première édition date de 1984, la seconde de 1986, la troisième de 1992. La version IV, distribuée gratuitement, a été initiée par Grégory Molle et distribué en 2004 par le site Comega. Une nouvelle version, Mega, le 5e paradigme, est prévue aux éditions Leha.
Stargate
Stargate, la porte des étoiles, est un film franco-américain de science-fiction réalisé par Roland Emmerich et sorti en 1994.
Durant le film, des archéologues découvrent des vestiges égyptiens révélant une machine ouvrant un passage vers une autre planète. Daniel Jackson (James Spader) parvient à trouver les coordonnées nécessaires. Le colonel O’Neil (Kurt Russell) est à la tête de l’équipe composée de scientifiques et de soldats américains, ils franchissent ensemble cette porte des étoiles pour découvrir un monde désertique dont la population est sous la coupe d’un tyran.
Le film est suivi par plusieurs séries TV et film pour la télévision. Ce qui en fait une des saga de SF les plus longues.
Pourquoi Stargate ?
Parce qu’à bien y réfléchir, c’est l’univers de fiction qui à mon sens ressemble le plus à ce que l’on pourrait donner comme référence à quelqu’un qui découvre le jdr MEGA.
Bien entendu il y aurait aussi un peu de Doctor Who, mais juste un peu… Car le Docteur voyage dans le temps… et fort peu entre les univers.
Les ressemblances ?
Le système de portails entre les planètes, les pouvoirs psy, de nombreuses races extra-terrestres aux civilisations plus ou moins avancées, les missions d’exploration… Beaucoup d’éléments qui pourraient être donc récupérés dans la franchise Stargate pour le jdr Mega…
Un manque cruel dans Mega ?
Il manquerait quelques petites choses à l’univers de Mega… Mega, tout comme un autre jeu français très novateur dans son temps (Empire Galactique), souffre d’un manque : pas de méchants !
Ou plutôt pas d’antagonistes récurrents suffisamment forts. Dans Mega, il y a une autorité centrale qui régit presque tout : l’Assemblée Galactique, et une force de frappe, la Garde Galactique…
Donc, à priori pas de gros problème à l’horizon, il s’agit d’un univers stable en apparence. Si les Megas doivent sauver l’univers à chaque mission, ils doivent le faire en toute discrétion, il n’y a pas de guerre à l’échelle galactique, rien qui ne mérite en apparence une mobilisation permanente.
Les méchants de Stargate sont-ils transposables à Mega ?
Au fil des saisons des différentes séries TV, les méchants se sont succédés dans Stargate. Et il n’a jamais été simple de s’en débarrasser, c’est d’ailleurs ce qui intéressant. Mais est-ce utilisable ?
Les Goa’uld ?
Il s’agit d’une espèce de parasites qui s’est développée jusqu’à atteindre un certain degré de civilisation… Et de créer un système très organisé de servage de l’espèce humaine à l’échelle galactique.
Tel quel, on ne pourrait pas mettre ça dans Mega… Mais on pourrait tout à fait imaginer une espèce assez semblable qui ferait la même chose mais beaucoup plus discrètement. Imaginons des Dlu’aog, des parasites qui découvrent un réseau très ancien de portails et qui s’en servent pour asservir des planètes peu surveillées et de faible niveau technologique. Dlu’aog qui pourraient avoir noyauté jusqu’au plus hautes instances de l’Assemblée Galactique et de la Guilde des Megas, afin d’étendre de plus en plus leur influence.
Voilà qui en feraient des adversaires récurrents, dangereux, et qui permet aussi de recycler quelques épisodes et personnages de Stargate…
Les Ori ?
Encore une fois, tels quels, ce n’est pas si évident… Mais On pourrait aussi imaginer un parallèle avec les premiers Mégas. Des mégas à qui leurs pouvoirs leur seraient monter à la tête et qui se prendraient pour des dieux. Très dangereux également puisqu’on pourrait tout à fait imaginer une secte OriMega qui monte insidieusement en puissance dans toute la Galaxie.
Avec un tel ennemi, c’est l’existence même de la Guilde qui pourrait être compromise.
Les Wraiths ?
Dangereux car quasiment indestructibles et heureusement contenus dans une autre galaxie où ils sont un peu affaiblis. Mais il suffirait qu’ils aient accès à des planètes plus peuplées et se serait la catastrophe.
Voilà, c’est le genre d’adversaires agaçants… parce qu’on dirait qu’on ne peut que fuir devant eux et limiter les pertes. A n’utiliser qu’en dernier ressort… Et à comparer un peu aux Xenomorphes dans Alien…
Bon, dans Méga, normalement il faudrait juste envoyer la Frag est l’affaire serait résolue… Sauf si par exemple, ces Wraiths prolifèrent uniquement dans des univers où la Frag n’existe pas.
Les Réplicateurs
Les Réplicateurs sont au départ présents sous la forme de robots ressemblant à des crabes mécaniques à quatre pattes. Ces crabes sont construits uniquement à partir de blocs élémentaires métalliques dont les dimensions sont de l’ordre du centimètre. Ils tirent leur nom du fait qu’ils se nourrissent de tout ce qu’ils trouvent pour se répliquer (métaux par exemple). Cela fait qu’ils sont capables de se reproduire très rapidement. Contrairement aux êtres vivants organiques, ils assimilent les propriétés du matériau qu’ils mangent sans le transformer : un Réplicateur « répliqué » à partir d’un alliage ferreux peut donc être corrodé par l’eau de mer.
Certains de ces « Réplicateurs » finissent par évoluer en un stade supérieur.
Bref, il est très très difficile de s’en débarrasser. La seule solution trouvée étant de les figer dans une temporalité différente puis de balancer leur planète dans un trou noir… C’est extrême comme solution, surtout qu’en fait à force de se répliquer et d’évoluer ils ont fini par avoir une apparence humaine…
Conclusion
Dans une série TV, on pourrait dire qu’il faut de bons méchants, pas trop forts, mais pas trop faibles non plus… C’est bien quand les héros réussissent enfin à les vaincre, mais du coup, la série risque de perdre son intérêt et il faut donc d’autres méchants encore plus forts que les précédents… Dans ce principe là on peut vite atteindre la limite de ce que peut l’on peut supporter en tant que spectateurs dans la surenchère… Mais bon, le rythme de vie des parties de jeu de rôle n’étant pas le même que celui des séries télé, il y de quoi faire avant d’être saturé.
Il faut tout de même rester dans une limite raisonnable de progression.