Cela peut paraitre étrange, mais je ne me considère pas comme un fan inconditionnel de H.P. Lovecraft ni du jeu de rôle de l’Appel de Cthulhu.
Pourtant, le site de Scriiipt est rempli d’aides de jeu diverses et variées pour l’Appel de Cthulhu…
Retour vers le passé
Si j’ai découvert le jeu de rôle de l’Appel de Cthulhu dans le début des années 80, j’avoue qu’à cette époque il ne m’intéressait pas particulièrement.
Ce n’est que vers la fin des années 80 et début des années 90 que j’ai commencé à y jeter un œil, avec plein de curiosité. A l’époque j’ai eu l’occasion d’y jouer pas mal de fois, et même de maitriser des parties assez intenses. Je retiens de cette période un gout très prononcé pour les recherches historiques.
Néanmoins, et pour faire simple : « entre Conan et Indiana Jones, mon cœur penche vers le Barbare plus que vers l’archéologue chasseur de trésors ».
Et les quelques parties de l’Appel de Cthulhu que j’avais faites qui finissaient presque toujours par verser dans le genre Pulp, ça a fini de m’agacer fortement, à tel point que ce jeu ne m’intéressai plus du tout.
J’ai donc fait l’impasse sur la 4ème édition de l’Appel de Cthulhu, sortie en version français en 1990 par Descartes Editeur.
On y revient
Mais le tems a passé, et comme j’apprécie toujours autant le système à base de d100 de Chaosium, je suis d’assez près les diverses productions en lien avec l’Appel de Cthulhu... Et l’occasion a fait que j’ai racheté récemment un exemplaire d’occasion de la fameuse 4ème édition.
Le livre a couverture rigide ne fait pas beaucoup de pages, moins de 200. Tout en noir et blanc à part 8 illustrations pleine page en couleur et assez emblématiques.
Et pour le reste du contenu, finalement les changements par rapport à la deuxième édition (vous savez, la fameuse boite) sont assez mineurs.
Le système d100 est très intuitif, une fois qu’il est approprié c’est très facile. Le contenu du bouquin n’apporte pas beaucoup de nouveautés, simplement des précisions venus des suppléments parus entretemps : Supplément de Cthulhu et Fragments d’Epouvante.
Ce bon vieux Harvey Walters
Harvey Walters est l’investigateur type qui accompagne toutes les éditions de l’Appel de Cthulhu, donc il est bien toujours là, avec ses caractéristiques un peu bizarres. En effet, c’est un grand faiblard, avec des muscles en guimauve, beau, très intelligent, capable de piloter un avion et avec très peu de force de caractère…
Quelques nouveaux montres vont faire l’apparition dans cette édition, comme Shub-Niggurath ou les polypes volant. Tout le bestiaire, même s’il est classique, est bien là. C’est aussi une des grandes réussites de ce jeu. Rappelez-vous qu’il n’y a même pas 200 pages, et pourtant, il y a tout ce qu’il faut pour jouer.
Et l’indispensable Guide des Années 20
Un guide indispensable, organisé un peu n’importe comment, on dirait Les Miscellanées de Mr Schott. C’est néanmoins très pratique et on y trouve l’essentiel pour jouer dans les années 20.
La fiche d’investigateur
Très belle, la fiche d’investigateur dans cette 4ème édition. Elle est signée Charlie Krank, a qui l’on doit aussi les illustrations du jeu de carte Mythos, et qui a été président de Chaosium jusqu’en 2015.
Télécharger “Fiche de perso Appel de Cthulhu v4” FdP-AdC-v4.pdf – Téléchargé 1266 fois – 5,81 MoC’était mieux avant ?
Question importante. La réponse est : « ça dépend » ou « 42 » ou « général Ben Kenobi »…
Mais en fait, vraiment tout dépend de ce que l’on recherche. Pour revenir vers un peu plus de simplicité et aller vers l’essentiel, cette édition suffit largement. Et même si par moment on peut trouver que ça manque de détails ou d’une règle spécifique, rien de plus simple : « on la fabrique ! »
C’est certainement ce que j’apprécie le plus avec ce jeu : le fait que cela développe la créativité. Avec cette édition (ou les précédentes), on pourrait vite imaginer adapter des bouts de trucs venant d’autres éditions, ou d’autres jeux. C’est facile avec le système d100. Bien entendu, à ce rythme on peut se retrouver vite avec une usine à gaz, mais il est aussi très facile de revenir à l’essentiel.
A titre d’exemple, les règles sur la Santé Mentale prennent 7 pages, il n’en faut pas plus.
Un jeu d’ambiance
A mon sens, L’Appel de Cthulhu dans cette 4ème édition est plus à prendre comme un jeu d’ambiance que comme un jeu très simulationniste. Il ne faudrait par chercher à faire du Pulp avec, pour ça on aurait Chroniques Oubliées Cthulhu ou L’Appel version Pulp.
A titre d’exemple, si on fait un personnage de jeune médecin, Charles Stoddard… On se rend vite compte avec de tel chiffres, qui sera tout juste compétent, et qu’il ne vaudrait mieux pas se lancer dans des paris risqués.
C’est ce qui rend le jeu d’autant plus intéressant, car c’est à la joueuse de prendre des mesures pour augmenter au mieux ses chances de réussites…
Mais comme on est dans un jeu d’ambiance, peut importe, car ce qui compte ce sont les décisions prises face à l’Inconnu et au Mythe, et pas forcément réussir à tous les coups.
Commentaires
2 réponses à “Replongée dans la 4ème édition de l’Appel de Cthulhu”
Je me contente de l’édition précédente (avec la boîte) et des fameux supplements, et franchement ça me va. De quoi largement développer l’imaginaire et l’épouvante.
Je reconnais que cette édition a de l’allure quand même.
Oui, c’est ce qu’il y a de bien avec ce système : Quand on est à l’aise, les premières éditions suffisent largement.