Edith Louisa Cavell (1865 -1915) est une infirmière britannique fusillée par les Allemands le 12 octobre 1915 pour avoir permis l’évasion de centaines de soldats alliés de la Belgique alors sous occupation allemande pendant la Première Guerre mondiale.
Malgré la pression internationale et la publicité donnée par la presse mondiale à l’époque sur son procès en cour martiale, elle est exécutée pour haute trahison.
Edith Cavell
Elle naît en 1865 à Swardeston, dans le Norfolk, où son père, le révérend Frederick Cavell, est prêtre anglican pendant 45 ans.
En 1884, la jeune Edith rentre à la Laurel Court de Peterborough et obtient son diplôme d’institutrice.
En 1890, elle part à Bruxelles où elle œuvre, pendant cinq ans, comme nourrice dans la famille François. En 1895, elle retourne un an à Swardeston pour soigner son père malade et, en avril 1896, elle rentre au Royal London Hospital comme aide infirmière. Entre 1903 et 1907, elle travaille comme infirmière libérale.
En 1907, elle revient à Bruxelles et est nommée, par Antoine Depage, infirmière en chef à l’institut Berkendael à Ixelles. Le 10 octobre 1907, Antoine Depage fonde, dans quatre maisons contiguës une école d’infirmières.
Il en confie la direction générale à Edith Cavell et l’administration des finances à son épouse Marie. L’école comprend cinquante chambres d’internat pour les élèves et est annexée à un institut médicochirurgical, avec deux salles d’opération, capable d’hospitaliser une vingtaine de malades.
Quand la Première Guerre mondiale éclate, l’école et l’institut sont pris en main par la Croix-Rouge de Belgique (dont Antoine Depage était le président). Edith Cavell, qui était partie rendre visite à sa mère à Norwich, entendant la nouvelle de l’invasion de la Belgique par l’Allemagne, revient à Bruxelles le 3 août 1914.
Avec ses élèves et Miss Wilkins (une autre infirmière anglaise), elle soigne les blessés des armées alliées et allemandes.
Résistance
Edith Cavell serait en fait en plus de son activité d’infirmière un agent du Secret Intelligence Service britannique. Cependant, elle abandonne ses devoirs d’espionne afin d’aider des centaines de soldats alliés à passer de la Belgique occupée vers les Pays-Bas neutres grâce à un réseau d’évasion organisé par des Belges de la région de Mons et des Français de la région de Lille et de Valenciennes.
Arrestations et exécution
Les arrestations des membres du réseau débutent le 31 juillet 1915 par celles de Philippe Baucq et Louise Thuliez puis le 5 août par celles d’Edith Cavell, de la comtesse Jeanne de Belleville et de la princesse Marie de Croÿ. Louise de Bettignies sera, elle, arrêtée le 20 octobre 1915.
Tous sont incarcérés à la prison de Saint-Gilles et jugés les 7 et 8 octobre 1915. Edith Cavell ne se défend pas, admettant les actes qui lui sont reprochés. Six des accusés sont condamnés à mort le 11 octobre 1915 à 17 h.
Pour Verne & Associés, 1913
Edith Cavell a été approchée par la Ligue des Gentes Dames Extraordinaires. Elle connait également Marie Curie qui est venue régulièrement dans l’école d’infirmière pour y enseigner la radiographie.