I… comme Icare

Fin des années 70, dans un pays dont on ne connait pas le nom, le président est assassiné lors d’un déplacement officiel. Le suspect de l’assassinat est retrouvé. Mais mort. La commission déléguée pour enquêter sur cet assassinat rend son rapport mais un membre refuse de signer le rapport final. Il mène alors ses propres…

Fin des années 70, dans un pays dont on ne connait pas le nom, le président est assassiné lors d’un déplacement officiel. Le suspect de l’assassinat est retrouvé. Mais mort. La commission déléguée pour enquêter sur cet assassinat rend son rapport mais un membre refuse de signer le rapport final. Il mène alors ses propres investigations, qui remettent tout en cause.

Je me souviens de ce film de 1979 d’Henri Verneuil, parce qu’il a été rediffusé plusieurs fois à la télévision dans les années 80. Pas vraiment un film d’action, mais plutôt une enquête sur fond de complot politique…

I… comme Icare : Tout commence comme ça

Dans un pays dont le nom n’est pas mentionné, mais présentant beaucoup de similitudes avec les États-Unis ou le Canada, un homme d’État fête sa réélection. La foule en liesse s’amasse aux abords des routes que le cortège emprunte lors de son passage. Pourtant, en pleine journée, devant une masse abondante de témoins, le président Marc Jary (Gabriel Cattand) est assassiné dans sa décapotable. On lui a tiré dessus depuis un bâtiment surplombant le défilé.

I... comme Icare

Une commission d’enquête est instituée afin d’élucider les circonstances de l’attentat. Elle est dirigée par le président de la Haute Cour de Justice, Frédéric Heiniger (Michel-Adrien Etcheverry). Le rapport final de cette commission conclut qu’il n’y a eu qu’un seul tireur, appelé Karl-Éric Daslow (Didier Sauvegrain), et qu’il est âgé d’une vingtaine d’années. Le meurtrier a agi seul, par folie et avec préméditation. Placé sur un toit-terrasse, il a tiré trois balles en direction de sa cible puis il abandonna son fusil sur place. Cet homme est retrouvé mort dans l’ascenseur du building avec une balle logée dans la tête. Un pistolet encore fumant se trouve près de lui ; il est donc déclaré suicidé puisqu’il était seul dans l’appareil qui descendait.

Un membre de la commission Heiniger refuse de signer ce rapport : le procureur Henri Volney (Yves Montand), homme d’une grande intégrité, qui perçoit qu’il y a une part de la vérité qui manque. Il reçoit les pleins pouvoirs afin de recommencer l’enquête.

Avec l’aide de ses quatre collaborateurs, le procureur Volney reprend le fil de l’histoire depuis le début. Il récupère des films amateurs de l’assassinat…

ça ressemble fortement à quelque chose non ?

Ben oui, si ça ressemble à l’assassinat d’un président connu… Par exemple Kennedy assassiné à Dallas le 22 novembre 1963 ? C’est tout à fait ça ! Et ça pourrait aussi être l’assassinat de n’importe quel homme politique dans les années 60 ou 70.

L’expérience de Milgram

Bien sûr l’un des moments forts du film, et celui qui marque le plus, c’est cette reconstitution de l’expérience de Milgram.

Le film

J’en garde un très bon souvenir, même si je ne l’ai pas revu depuis un moment, je me doute qu’il a un peu vieilli, mais on peut faire confiance à la réalisation impeccable de Verneuil et surtout aux talents de l’ensemble du casting. Sans oublier la musique d’Ennio Morricone !

Plus de chroniques ici : https://www.senscritique.com/film/I_comme_Icare/444025

et ici pour une vision différente : https://www.telerama.fr/television/le-film-du-dimanche-soir-i-comme-icare-au-dela-des-apparences,152656.php

I… comme Icare : Inspiration et jeu de rôle ?

En vrac, ce film peut vous inspirer de nombreuses choses… Soit vraiment très premier degré : un assassinat, une enquête, un complot à grande échelle.

Et pourquoi pas, car comme on le voit, même si Verneuil cible très directement l’assassinat de JFK, ça n’est pas non plus une reconstitution, c’est plus une évocation. Ce qui n’est pas si mal, car finalement on peut s’y sentir plus libre dans sa créativité.

Adaptation ?

Adapté, transposé, modifié ? Ce thème et cette histoire peuvent être utilisé dans quasiment tout type de jeu de rôle, contemporain, médiéval-fantastique, futuriste, et même fantastique tout court…

Peut-être qu’il serait compliqué de reprendre en entier l’expérience de Milgram ? Mais rien n’est moins sûr.



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