[Musique] Elend – Et si les Ténèbres vous inspirent ?

Continuons notre exploration musicale et inspirante avec ELEND. A la fois groupe et projet, ELEND et vous aimerez les Ténèbres…

Continuons notre exploration musicale et inspirante avec ELEND. A la fois groupe et projet, ELEND est ainsi défini sur le site de LastFM :

Elend est un groupe Franco-Autrichien fondé en 1993 par Iskandar Hasnawi et Renaud Tschirner. D’autres membres sont venus se greffer au fil des productions : Sébastien Roland (1997-présent), David Kempf (2000-présent), Eve-Gabrielle Siskind (1994-1995), Nathalie Barbary (1995-2003), Esteri Rémond (2003-présent) et Laura Angelmayer (2005-présent). Réputé dans le milieu gothique pour avoir consacré un cycle d’albums à l’Office des Ténèbres et au Cycle des Vents, la formation propose une orchestrale puissante aux influences diverses : expérimentations électroniques avant-gardistes , percussions métalliques violentes inspirées par la musique concrète française fusionnées à une instrumentation post-romantique qui constituent l’identité musicale d’Elend.

En 1996, notre ami Blackmore écrivait ceci à propos de l’album « Les Ténèbres du Dehors » dans un numéro de Virus :

les-tenebres-du-dehors ELEND« Les Ténèbres du Dehors » est plus classique, plus travaillé, la recherche musicale est également plus réussie que le premier « Leçon de Ténébres ». SI vous aimez la musique classique, le style gothique, c’est parfait comme ambiance pour les passages dans les cathédrales ou des monastères mystiques. A part l’intérêt JdR cet album est un vrai chef d’Oeuvre.

Et Corwin, sur le portail de Spirit Of Metal :

Deuxième album de lOfficium Tenebrarum, Les Ténèbres du Dehors est aussi l’une des œuvres les plus impressionnantes d’Elend (en fait, toutes leurs œuvres sont impressionnantes, mais bon, on va dire qu’elle fait partie des trois meilleures…). La première chose à noter, c’est que niveau moyens, c’est toujours assez faible, quoi que la prod soit meilleure que celle de l’opus. Et pourtant, c’est nettement mieux. Les violons sont plus distincts, les claviers se font plus souvent rapides et découpés, le son plus agressif, le chant écorché beaucoup mieux maîtrisé, et Nathalie Barbary est rentrée dans la formation, secondant Eve Gabrielle Siskind de sa voix plus grave et absolument superbe. Le tout est nettement plus agressif, tout en ne quittant pas la terre de la musique d’ambiance symphonique. Un aspect moins contemplatif, plus noir aussi, et pourtant toujours empreint de cette indicible « luciferian beauty » qui planait déjà sur Leçons de Ténèbres. Ce genre d’œuvre est certainement la quintessence de la philosophie de Baudelaire et de ses Fleurs du Mal : la beauté cachée en la laideur de toute choses.
Car ces morceaux sont magnifiques. Ne serait-ce que cette introduction, Nocturne, simple et belle, habitée par le chant féminin comme par un esprit nostalgique du plus bel effet. Les deux titres suivants sont le centre de l’album : près de vingt-cinq minutes à eux deux, ils sont les morceaux les plus puissants de l’album, et presque du cycle (s’ils avaient eu les moyens qu’ils ont eu pour The Umbersun, nul doute que ces pièces seraient devenues simplement géniales, petits joyaux de pure musique d’ambiance noire). mêlant habilement voix féminines angéliques et hurlements black maîtrisés comme jamais, sur fonds de violons et de synthés sombres et magnifiques… Je remarque que je manque de mots pour décrire ces deux perles. Ce sont tout simplement des morceaux géniaux, qu’il FAUT avoir entendu.
Le reste de l’album est un peu plus inégal, avec un Eden qui aurait pu se passer des voix black, cachant un peu trop le jeu magnifique, et un Dancing Under The Closed Eyes of Paradise qui reste un très bon titre, mais pêche un peu par un chant étrange sur sa première partie. Les deux titres dépourvus de chants black sont pour leur part très réussis et charmants (enfin, toujours dans l’optique du morceau d’art Noir comme seul sait nous en pondre Elend).
En bref, cette galette n’est pas encore la perfection, gardant une légère faiblesse technique et faisant montre d’une ou deux maladresses. Il n’empêche que c’est un album déjà culte pour moi. S’il ne comprenait que Luciferian Revolution et Ethereal Journey, il le serait déjà, tant ces deux titres font partie de mon panthéon personnel. On oubliera donc les légers défauts. A posséder. Absolument.

Corwin

 

 En fait la discographie de Elend se découpe en plusieurs cycles :

Office des Ténèbres

 Cycle des Vents

  • 2004 : Sunwar The Dead
  • 2007 : A World in Their Screams

Et dans l’album A WORLD IN THEIR SCREAMS, vous trouverez l’excellent Urserpens :

Et voici que le périple s’achève.
J’ai tenté de circonscrire le monde, mais le voilà perdu dans sa course.
La terre est rouge sang, le ciel rouge sang, la mer rouge sang.
L’Omphale hurle de ténèbres.
Les vautours géants règnent désormais sans partage.
Onde de sang, vent ardent : l’Omphale hurle de ténèbres.
Alors viens, viens car tel est ton royaume.

Viens… Viens…

Si vous voulez savoir exactement ce que c’est que l’OMPHALE :

C’est l’oracle d’Apollon qui conseilla à Héraclès de se vendre comme esclave à la reine de Lydie afin de se purifier du meurtre de son ami Iphitos. Après lui avoir imposé un certain nombre de travaux la reine libéra le héros de son esclavage et l’épousa. Une version tardive du mythe présente une singulière inversion des rôles dans le couple :

« Tandis qu’Omphale, couverte de la peau du lion de Némée, tenait la massue, Héraclès, habillé en femme, vêtu d’une robe de pourpre, travaillait à des ouvrages de laine, et souffrait qu’Omphale lui donnât quelquefois de petits soufflets avec sa pantoufle. »

On le trouve ainsi représenté sur d’anciens monuments (voir la mosaïque ci-dessous).

Heraklès et Omphale

Héraclès eut d’Omphale une nombreuse descendance, dont un fils nommé Agésilas ; les Héraclides de Lydie et Crésus prétendaient en être les descendants.

Héraclès, durant son esclavage, selon son habitude, n’observa pas au sujet de cette princesse une fidélité bien scrupuleuse et courtisa une de ses suivantes, Malis.

Rolistique ?

Vous pouvez bien entendu choisir d’utiliser certains morceaux musicaux (et uniquement musicaux) d’Elend pour illustrer des parties de jeu de rôle.  C’est sera comme l’écrivait Blackmore, surtout pour des passages dans des monastères, des lieux mystiques, des cathédrales, des cryptes. Il faut bien écouter les morceaux avant leur utilisation, pour pouvoir placer les plages des morceaux qui contienne des voix lyriques ou des hurlements à la mort.

Idéal pour du Médieval Gothique (Les Ombres d’Esteren, Midnight par exemple) ou de l’Horreur Gothique (Cthulhu, Crimes, Malefices ?). Et s’il s’agit juste de trouver l’inspiration, dans ce cas aucun problème, l’écoute de l’album « Les Ténèbres du Dehors » devrait vous mettre dans un état d’esprit suffisant à écrire des chose très intéressantes.

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Commentaires

1 réponse à “[Musique] Elend – Et si les Ténèbres vous inspirent ?”

  1. Avatar de Alias
    Alias

    L’Office des Ténèbres est une excellente inspiration pour du contemporain horrifique; personnellement, je peux recommander « Weeping Nights », qui reprend des sonorités de l’Office, mais sans les voix death.

    Le Cycle des Vents est bien plus terrifiant, une véritable musique pour fin du monde.

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