Les IrrĂ©guliers de Baker Street (The Irregulars) est une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e britannique en 8 Ă©pisodes de 49-58 minutes, créée par Tom Bidwell (La Colline aux lapins, Journal d’une ado hors norme) et diffusĂ©e Ă partir du 26 mars 2021 sur la plateforme Netflix.
Je ne voulais pas le voir
Pour ĂȘtre honnĂȘte j’avais lu quelques critiques sur la sĂ©rie, et ça fleurait bon la trahison de l’univers holmĂ©sien Ă plein nez, un peu comme Enola Holmes. Donc, je n’avais pas spĂ©cialement envie de regarder…
En effet, il s’agit d’une histoire vaguement inspirĂ©e du canon holmĂ©sien d’Arthur Conan Doyle, reprĂ©sentant les IrrĂ©guliers de Baker Street qui ici travaillent pour le docteur Watson afin de protĂ©ger Londres contre des Ă©vĂšnements surnaturels.

J’ai craquĂ©, j’ai regardĂ©
N’ayant rien trouvĂ© d’autre Ă regarder, je me suis lancĂ© sans m’en apercevoir Ă faire du binge watching sur la sĂ©rie.
Synopsis
Dans le Londres de l’Ă©poque victorienne, Bea, Jessie, Billy et Spike sont des adolescents vivant dans des rues aux alentours de Baker Street. Ils seront rejoint plus tard par Leopold, un aristocrate.

Ils ont Ă©tĂ© embauchĂ©s par un mystĂ©rieux inconnu vivant au 221B Baker Street afin d’enquĂȘter sur des crimes de plus en plus surnaturels. L’inconnu rĂ©munĂšre leurs services au tarif de quelques shillings.

Dans les romans
Les Irréguliers apparaissent pour la premiÚre fois dans Une étude en rouge (A Study in Scarlet, 1887).
Ils interviennent dans plusieurs romans et nouvelles mettant en scĂšne Sherlock Holmes. Il s’agit d’un groupe de gamins des rues qui vivent dans les alentours de Baker Street. Ils secondent parfois le dĂ©tective dans ses enquĂȘtes en se rendant un peu partout dans Londres, en posant des questions, en espionnant les suspects. Leur chef se nomme Wiggins. Sherlock Holmes rĂ©munĂšre leurs services au tarif d’un shilling par jour (plus les frais) et leur alloue une guinĂ©e (soit vingt-et-un shillings) pour toute dĂ©couverte importante.
Dans la série
Bea (Thaddea Graham) : La cheffe de la bande, qui vient d’avoir dix-sept ans. Elle tombe sur John Watson qui lui confie une premiĂšre mission. Plus tard, elle interroge Sherlock Holmes afin de connaĂźtre la vĂ©ritĂ© sur la mort de sa mĂšre.

Jessie (Darci Shaw) : La jeune demi-sĆur de Bea. Elle fait des cauchemars qui s’aggravent toutes les nuits et possĂšde un don paranormal, tout comme sa mĂšre.

Billy (Jojo Macari) : Jeune bagarreur, il a perdu sa mĂšre lors de l’accouchement et son pĂšre soldat mort au combat. Dans le cinquiĂšme Ă©pisode, il tente de venger son lourd passĂ©.

Spike (McKell David) : Il protĂšge Jessie.

Leopold (Harrison Osterfield) : Il fait partie des membres de la famille royale britannique, qui, atteint d’hĂ©mophilie, s’ennuie en sa demeure et s’enfuit pour rejoindre Bea dont il est tombĂ© amoureux.

Un avis… mitigĂ©
Bon, si j’ai dit plus haut que je m’Ă©tais surpris Ă regarder quasiment d’une traite tous les Ă©pisodes, c’est que j’ai vraiment apprĂ©ciĂ©. Mais pourquoi ?
Parce qu’il y a peu d’Ă©pisodes, 8 en tout. Parce qu’on est dans le bain trĂšs vite, les Ă©pisodes sont rapides, l’histoire avance aussi suffisamment rapidement. L’intrigue fantastique qui forme l’arc narratif de la sĂ©rie est assez intĂ©ressant, avec quelques twists par ci par lĂ .
Bref, j’ai trouvĂ© cela facile Ă regarder, accrocheur et relativement bien inspirĂ©.
Mais… Pour parvenir Ă une telle idĂ©e du bonheur tĂ©lĂ©visuel, il faut mettre de cotĂ© pas mal de choses. On oublie la rigueur du canon HolmĂ©sien (vraiment). Et tant pis pour quelques autres approximations historiques.
Pourtant, malgrĂ© tout ça, ça reste plus sympathique qu’Enola Holmes… On y retrouve les personnages de Holmes, Watson, Madame Hudson, Lestrade, Mycroft sous des versions diffĂ©rentes de celles habituelles. Et pourtant, j’ai eu l’impression que ça tenait bien la route.