Il y a toujours un petit frisson particulier quand on relance une campagne de jeu de rôle après une longue pause. Ce mélange d’excitation, de nostalgie et d’un brin d’appréhension : est-ce qu’on va retrouver les vieux réflexes ? Est-ce que la magie va reprendre ? Spoiler : oui, et bien plus vite qu’on ne l’imagine.
Cette fois, c’est Geof 1 qui a pris le rôle de Gardien. Première maîtrise de L’Appel de Cthulhu pour lui, mais avec une envie palpable de bien faire les choses. Il s’est lancé avec la boîte de base de la 7ème édition de l’Appel de Cthulhu éditée par EDGE, et quelques suppléments poussiéreux de l’époque Sans-Détours pour épicer l’affaire.

Pour les joueurs – Lolo, Seb et moi2 – il s’agissait aussi d’un petit défi : se remettre dans le bain sans se prendre la tête. Pas de longues préparations3, pas de séances d’optimisation de personnage.
On a choisi la voie rapide : création de personnages en direct juste avant la partie. Lancer les dés, accepter ce qu’ils nous donnent, et composer avec. Résultat ? Des profils atypiques, inattendus, parfois bancals… mais terriblement vivants.
Notre équipe d’enquêteurs de l’occulte s’est ainsi formée autour de trois figures singulières :
- un photographe anglo-indien, curieux et téméraire,
- un occultiste charismatique au flair certain… mais à la morale flexible,
- un libraire aisé, érudit mais psychologiquement fragile.



Pas des héros de roman-feuilleton, mais plutôt une bande d’originaux mus par la même fascination pour l’étrange et l’occulte. Une sorte d’équipe de Mythbusters des années 1920, prêts à démystifier – ou confirmer – l’indicible.
Le scénario démarre simplement : une vieille connaissance nous invite à visiter la propriété d’un mystérieux inconnu « qui gagnerait à être connu ».
Mais l’affaire ne tarde pas à s’obscurcir. Événements inexplicables, ambiances inquiétantes, détails qui ne collent pas… En quelques scènes, nous voilà déjà happés par l’univers lovecraftien, celui où la raison vacille et où les certitudes s’effritent.

Cette reprise de L’Appel de Cthulhu avait quelque chose de précieux. Elle nous a rappelé pourquoi ce jeu reste un classique : parce qu’il sait faire naître la tension en quelques jets de dés, parce qu’il transforme une simple après midi en aventure mémorable.
Et parce que, même après des années, il suffit d’un Gardien motivé, de quelques personnages improbables et d’une poignée de dés pour que tout recommence.


La suite ? Elle s’annonce plus sombre encore. Mais pour ça, il faudra attendre le prochain épisode…

- Le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat. Enfin… pas vraiment, mais avouez que ça sonnait sérieux. ↩︎
- Oui, ici aussi c’est pas les vrais prénoms, question d’anonymat. Ou pas. ↩︎
- Enfin, pas du coté joueurs, parce que coté MJ, on sent bien la préparation et l’anxiété face à une potentielle équipe de bras cassés en devenir. ↩︎
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