Au départ il y avait les romans d’Edmond Hamilton (dans les années 40), romans qui mettaient en scène un certain Curtis Newton alias Captain Future… A la fin des années 70, le Studio Toei Animation se charge de mettre en images animées ces aventures… En France, l’anime en question sera connu sous le nom de « Capitaine Flam« .
Voilà donc presque 40 ans que cette série culte traine son imagerie space-opera pulp dans l’univers intersidéral des cultures de l’Imaginaire.
Il aura fallu attendre 2017 pour que les Editions Le Bélial publient enfin les romans d’Edmond Hamilton en français (longtemps après les japonais, les néerlandais, les suédois et les allemands)…
et encore quelques années de plus pour que les Editions Kana, spécialisées dans les mangas, publient une BD avec les aventures du Capitaine Flam, façon Toei Animation.
Le pitch
Le Capitaine Flam, l’androïde Mala, le robot Crag et le professeur Simon accompagnés de l’agent spéciale Johann Landore, entament une course contre la montre.
Sur la planète Dénef, une terrible épidémie fait des ravages dans la population.
Il faut trouver le remède qui stoppera les effroyables mutations.
Pour toute piste, quelques mots prononcés par un agent contaminé : « L’Empereur Éternel, rétrogradation de l’espèce ».
Le Capitaine Flam et ses compagnons parviendront-ils à revenir sains et saufs de cette mission ?
Devant aller au-delà de ses limites pour faire face au mystérieux Empereur Eternel, Flam, hanté par son passé, risque d’y perdre son âme.
L’Empereur Eternel, et Flam aussi, il est éternel ?
Avec Alexis Tallone au dessin et Sylvain Runberg à l’écriture, ce Tome 1 des aventures du Capitaine Flam est publié par les Editions Kana dans leur collection « Classics« . Classics comme Albartor ou Goldorak par exemple, déjà réapparus chez Kana.
Pour le retour de Flam (j’adore ce jeu de mots), c’est bien l’histoire originale d’Edmond Hamilton qui est scénarisée. C’est à dire le 1er tome « Captain Future and the Space Emperor« . Cette histoire originelle comme comme ceci :
James Carthew, le président du Gouvernement intersidéral, apprend que son meilleur agent des services secrets, Sperling, s’est transformé en singe. Sperling, envoyé secrètement sur la planète Jupiter, avait découvert qu’un certain « Empereur de l’espace » aurait découvert le moyen de faire rétrograder les humains en singes. Le président n’a pas d’autre choix que de faire appel au capitaine Futur. Ce dernier se présente devant le président, qui lui donne pour mission de retrouver l’Empereur et de faire cesser ses tentatives de rétrogradation de l’espèce humaine.
Pour la BD de Capitaine Flam, on va rester très proche du roman, mais avec l’image du Capitaine Flam telle qu’on la connait depuis les années 80… A quelques nuances près.
Oui, l’histoire va être donc a peu près la même que celle que l’on connait si on a vu l’animé avec les premiers épisodes consacrés à L’Empereur de l’Espace. Mais au lieu d’avoir plusieurs épisodes, ici tout est concentré en un seul gros volume de BD de 168 pages.
On va bien retrouver tout ce qui faisait la savoir de l’anime, notamment avec le très reconnaissable vaisseau du Capitaine Flam, le CyberLab.
Les compagnons de toujours du Capitaine sont bien toujours là, quasiment à l’identique pour Crag et le professeur Simon, seul Mala a un look un peu plus différent. Ce n’est plus la « boule de gomme » que l’on connaissait, mais finalement cette modernisation est bien vue. Et, les chamailleries entre Mala et Crag sont bien toujours d’actualité.
On retrouvera aussi d’autres personnages dont les apparences ont été un tout petit peu changées, modernisées ou adaptées (ça dépend comment vous le prenez).
Bref, on ne va pas vous en dire, ni vous en montrer plus, afin de vous laisser tout découvrir et apprécier par vous-même.
Avis subjectif
Cette édition du Capitaine Flam par Alexis Tallone et Sylvain Runberg est une vraie belle surprise. Le dessin et l’histoire renvoient ceux qui connaissaient la série dans leurs souvenirs tout en donnant à voir les choses sous un angle plus moderne, avec un scénar qui colle plus au roman qu’à la série anime.
A mon avis, le challenge est vraiment réussi, de contenter à la fois ceux qui connaissent et ceux qui découvrent. Alors, oui, pas de réelle grande surprise ou nouveauté transcendante, sauf qu’on a tout de même une vraie introduction à l’histoire de Curtis Newton et de ses origines. Personnage qui est bien défendu par les dialogues entre lui et Landore dans la BD. En effet, il déboule dans cette histoire avec un passé (ou un passif) de héros, ce qui peut en agacer certains, et tout en résolvant un mystère hautement dangereux, il va devoir aussi convaincre qu’il n’est pas qu’un personnage public.
Après une première lecture agréable, c’est avec délectation que je vais me replonger à nouveau dans la lecture attentive de cette BD pour en savourer tous les détails.
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