« Gold Rush » une plongée lovecraftienne chez les Sioux Lakotas

Avec cette deuxième création signée Sam Cornell, Gold Rush (chez Livr’s Editions), c’est une plongée dans l’histoire de la Guerre des Black Hills en 1876. Mais une histoire teintée d’horreur pas si naturelle que ça.

Gold Rush

Nous avions déjà eu l’occasion de vous présenter Sam Cornell sur scriiipt pour son premier roman la Collision des Mondes. Avec cette deuxième création, Gold Rush, également parue chez Livr’s Editions, c’est une plongée dans l’histoire de la Guerre des Black Hills en 1876. Mais une histoire teintée d’horreur pas si naturelle que ça.

Gold Rush - Sam Cornell

Quatrième de couverture

Dakota 1876, quelques semaines après la déroute de l’armée américaine sur le champ de bataille de Little Bighorn.

Avides de sang et de vengeance, les tuniques bleues poursuivent sans relâche les troupes rebelles de Crazy Horse et Sitting Bull.

Ni le froid, ni la pluie, ni la faim n’entravent la sombre détermination de leur général, le vétéran George Crook.

Début septembre, les sinistres collines des Black Hills lui offrent une opportunité de revanche.

Mais il se retrouvera confronté à un adversaire plus coriace qu’imaginé… et défiant tout entendement..

Gold Rush - Sam Cornell

Une chronique très très positive !

Et puisqu’il fallait plonger, j’ai plongé dans Gold Rush… En préambule l’auteur conseille de mettre en fond sonore The Ecstasy of Gold, d’Ennio Morricone (BO du film The good, the Bad and the Ugly)… Je n’ai pas pu le faire durant ma lecture, mais je le fais ici pendant la rédaction de cette chronique.

Le récit à la première personne commence fort, et on est très vite dans le bain et intrigué quant aux évènements que nous livre le narrateur. Quelque chose s’est visiblement mal passé pour ce soldat, métis indien, qui accompagnait les troupes du Général Crook.

La première partie de cette novella mène le lecteur a redécouvrir l’histoire tragique de cette Ruée vers l’or de 1876 dans les Black Hills. On y sera horrifié, surpris, révolté. Le récit m’a assez vite rappelé le film Little Big Man (d’Arthur Penn), une façon de raconter l’histoire, oscillant entre les souvenirs récents et d’autres plus anciens, plaçant le contexte. Contexte historique, glaçant et horrible…

Mais de l’horreur bien réelle des Guerres Sioux, petit à petit on arrive à d’autres choses bien plus horribles encore, et cette fois ce n’est pas pour rien que l’on vous annonce quelque chose de lovecraftien. Inutile de vous en dire plus, à vous lecteur d’aller le découvrir.

Pour revenir à mon avis personnel, autant sur le fond que sur la forme, j’ai passé un très bon moment à lire Gold Rush !

C’est bien écrit, et le rythme qu’impose l’auteur, Sam Cornell, dans le récit est d’une efficacité redoutable. Le plus incroyable, c’est que tout à la lecture de ce conte émaillé de suspense, on apprend des choses sur cette période de l’Histoire américaine, et c’est ni pompeux ni ennuyeux. Et il n’en reste pas moins qu’il y a à la fois de l’action et du frisson.

Si j’avais juste quelques petits trucs à reprocher, ce serait que le narrateur s’exprime trop bien (mais c’est vrai qu’il y a une explication et une bonne raison à cela), et que Gold Rush se dévore trop vite…

Avec Gold Rush, Sam Cornell vient ajouter une sacrée belle perle dans la collection des histoires d’inspirations lovecraftienne. Une fois qu’on a lu, il est difficile de l’oublier, j’ai bien l’impression qu’on tient là un futur grand classique.

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