Petit retour rapide sur cette série d’animation, sous forme d’anthologie rassemblant des courts-métrages de SF façon Metal-Hurlant. C’est top ! Mais pourquoi je n’ai pas vu ça avant ?
Une anthologie qui retrouve son souffle
Sortie en mai 2022 sur Netflix, la troisième saison de Love, Death + Robots marque un retour en force pour l’anthologie animée pilotée par Tim Miller et David Fincher. Après une saison 2 jugée trop sage, cette nouvelle livraison de dix épisodes ose davantage et retrouve l’audace qui faisait la force de la première.

Des récits marquants
Impossible de ne pas citer Bad Travelling, signé par Fincher lui-même : un huis clos maritime où un équipage pris au piège d’une créature monstrueuse sombre dans la peur et la compromission.

Autre sommet, Jibaro, réalisé par Alberto Mielgo : une fable muette et hallucinée qui confronte un chevalier sourd et une sirène d’or. L’épisode fascine autant par sa chorégraphie visuelle que par sa brutalité.

Avec The Very Pulse of the Machine, l’anthologie prend un virage cosmique. Sur Io, une astronaute blessée dialogue avec une conscience planétaire dans un récit qui rend hommage à Moebius et à la science-fiction psychédélique.

À côté de ces pépites, la saison alterne des épisodes plus légers — comme le retour des trois robots explorant les ruines de l’humanité — et d’autres récits sombres ou grotesques. Le tout compose un ensemble plus cohérent et plus percutant que la saison précédente.

Sources d’inspiration
Au-delà du plaisir visuel, ces histoires sont une mine pour qui aime inventer et raconter. Huis clos poisseux, rencontre cosmique, fable cruelle, satire post-apocalyptique : autant de graines narratives qui peuvent inspirer récits et scénarios. L’intérêt n’est pas de recopier, mais de se laisser happer par les images et les atmosphères pour les réinventer ailleurs.