Sheena, reine de la jungle (Sheena ou en version longue, Sheena: Queen of the Jungle) est un film britannico-américain réalisé par John Guillermin, sorti en 1984. C’est l’adaptation du comic Sheena, reine de la jungle.
Du pulp, du comic et tout
Sheena, reine de la jungle (Sheena, Queen of the Jungle), est un personnage de fiction créé en 1937 par Will Eisner et Jerry Iger dans le premier numéro du magazine pulp Wags.
En 1938, Mort Meskin et William Thomas sont séduits par le personnage et le reprennent dans le comic book Jumbo Comics #1 pour Fiction House. Sheena est la première d’une longue liste de personnages féminins façon Tarzan, appelées jungle girls. Elle est également la première héroïne à être le personnage principal d’un comic book.
Par la suite, le personnage est repris par divers maisons d’éditions comme AC Comics, Marvel Comics et dernièrement Devil’s Due Publishing. Sheena a également été adaptée dans deux séries télévisées et un film.
Dans toutes ses publications ou adaptations, son histoire est quasiment identique. Ses parents meurent en Afrique durant un safari. Orpheline, elle est recueillie et élevée par une sorcière africaine. Adulte, elle est capable de communiquer avec les animaux, elle se défend contre les dangers de ses étendues sauvages et protège la jungle des attaques des hommes.
Un mot sur le réalisateur
John Guillermin (1925-2015) a débuté dans les séries B à la qualité variable, il se fit une réputation en réalisant trois super-productions américaines et britannique dans les années 1970 : La Tour infernale (1974), King Kong (1976) et Mort sur le Nil (1978). A partir des années 1980, son succès est bien moindre. Ses derniers films sont à petit budget ou des téléfilms.
Synopsis du film
Miraculeusement sauvée d’un éboulement, une fillette est recueillie par une tribu africaine. Devenue une ravissante créature, Sheena, qui communique avec les animaux, devient la protectrice du peuple Zimbali.
La vidéo d’ouverture
Le résumé complet avec beaucoup de spoil
Alors qu’ils enquêtaient sur les rumeurs d’une « terre de guérison » mystique dont les pouvoirs découleraient de la montagne sacrée de Gudjara, les géologues Philip et Betsy Ames (Michael Shannon et Nancy Paul) sont tués dans un éboulement leur jeune fille Janet orpheline.
Janet est adoptée par Shaman, une femme de la tribu Zambouli (la princesse Elizabeth de Toro), et à cause d’une prophétie au sujet de l’éboulement (« quand la montagne sacrée crie »), elle est considérée comme une enfant des dieux et rebaptisée Sheena, reine de la jungle.
En grandissant, Sheena (Tanya Roberts) apprend beaucoup de Shaman sur les traditions de la jungle et les mœurs de toutes ses créatures. Elle se voit même confier le secret de la communication télépathique avec les animaux.
Les étrangers perturbent rarement leur territoire, puisque cette partie de Tigora est sous la protection spéciale du roi Jabalani (Clifton Jones).
Cependant, des problèmes se préparent à Tigora ; le frère cadet du roi, et ex-champion de football, le prince Otwani ( Trevor Thomas ), conspire avec la fiancée de son frère, la comtesse Zanda ( France Zobda ), pour faire assassiner Jabalani afin qu’ils puissent exploiter le sous-sol riche en titane de Zambouli. (Cela a peut-être avoir quelque chose avec les propriétés curatives du sol, mais cela n’est jamais expliqué).
Connaissant une vision annonçant la mort du roi, Shaman se précipite vers la capitale de Tigora, Azan, pour tenter de l’avertir, mais est arrêté par des policiers corrompus travaillant pour Zanda.
Un vieil « ami » d’Otwani, le journaliste Vic Casey (Ted Wass), et son caméraman Fletch Agronsky (Donovan Scott) sont à Tigora pour faire un reportage sur l’ancien footballeur. Lorsque le roi Jabalani est tué et que Shaman est accusé, Vic et Fletch se rendent compte qu’ils sont sur une histoire beaucoup plus importante qu’ils ne l’avaient prévu.
Se dirigeant vers une prison isolée pour interroger Shaman, ils témoignent de son sauvetage par Sheena et ses amis les animaux : Chango, un éléphant ; Marika, un zèbre ; et Tiki, un chimpanzé. Alors qu’ils s’échappent dans la jungle après avoir détruit la prison, Vic et Fletch suivent Sheena.
Peu de temps après, cependant, Shaman meurt des suites de ses blessures.
Otwani se paye les services du colonel Jorgensen (John Forgeham) et de sa petite armée de soldats mercenaires, les Bérets noirs. Leur mission est d’éradiquer le peuple Zambouli afin que leur territoire soit ouvert à l’exploitation minière à ciel ouvert. Vic va devoir s’associer à Sheena pour arrêter le prince maléfique et son armée, et en cours de route, Vic et Sheena tombent amoureux.
L’apogée du film se déroule sur le Serengeti africain. Zanda tente de pousser Sheena sur les chutes de Zambuli, mais l’héroïne se connecte par télépathie à un groupe de flamants roses qui attaquent l’hélicoptère et jettent la comtesse dans les cascades jusqu’à sa mort. Sheena mène son peuple contre les mercenaires et Otwani. Sheena tire avec succès sur Otwani dans le cœur avec sa flèche et accomplit la prophétie, mais elle est également positionnée pour être touchée par le véhicule d’Otwani. Vic lui sauve la vie en percutant le véhicule d’Otwani, entraînant de graves brûlures. Vic est guéri grâce à la terre et il veut rester avec Sheena.
Cependant il se rend compte que s’il raconte son histoire au monde extérieur, d’autres sociétés vont venir et détruiront tout. Vic et son caméraman Fletch partent en avion pour New York. Avant de partir, Sheena enregistre un message d’adieu sur son magnétophone, lui souhaitant un bon voyage.
Du culte… Mais nanar
Oui, il faut quand même être réaliste, ce film est d’une qualité très discutable. Entre les clichés sur l’Afrique et ses habitants, les effets spéciaux, le jeu d’acteur et le scénario, il ne reste plus grand chose à sauver…
Sauf peut-être Tanya Roberts. Et il est plus que probable que les faux bons souvenirs que l’on a du film viennent de l’actrice principale. Elle s’était déjà illustrée dans Dar l’Invincible.
Tanya Roberts
Et si c’était un personnage de jeu de rôle ?
Et bien nous la verrions bien en tant que contact pour des mégas…
