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Q-Ships vs U-Boote

Durant la Grande Guerre, face au U-boote, les alliés mettent au point les Q-ships (navires-leurres). Des petits navires marchands destinés à attirer les sous-marins ennemis en surface pour les couler au canon.

Les Q-ships : Les navires-leurres de la premiĂšre guerre mondiale

Catégorie : Histoire
Grande Guerre, inspiration

Face Ă  l’efficacitĂ© de la guerre sous-marine menĂ©e par les U-boots du Kayser, les alliĂ©s se trouvĂšrent bien dĂ©munis au dĂ©but de la premiĂšre guerre mondiale : comment s’opposer Ă  des adversaires qu’on ne voit pas ?

Les convois escortĂ©s par des destroyers et autres corvettes ne se mettent que progressivement en place. Parmi les autres idĂ©es de lutte contre le pĂ©ril sous-marin, il en est une qui a Ă©tĂ© mise en pratique rapidement et qui peut montrer un intĂ©rĂȘt certain dans le cadre d’un jeu de rĂŽle : les Q-ships dits aussi mystery ships, ou navire-leurres.

Figure 1 : HMS Hyderabad, le premier navire spécifiquement conçu comme Q-ship

La situation : les trop efficaces U-boote du Kayser

Pendant la premiĂšre guerre mondiale, les sous-marins allemands de la Kayserliche Marine ont d’emblĂ©e connu de grands succĂšs contre les flottes alliĂ©es. Ces navires Ă©conomiques permettent de menacer le commerce maritime, vital pour les Ăźles britanniques, et de briser le blocus Ă©tabli par la Royal Navy. Par exemple, l’action du 22 septembre 1914 a vu le seul U-boot U-9 couler trois croiseurs cuirassĂ©s de la classe Cressy en un peu plus d’une heure : 1459 marins et officiers pĂ©rirent, pour l’essentiel des rĂ©servistes. Les cargos coulaient, torpillĂ©s ou sabordĂ©s aprĂšs abordage. Vapeurs comme voiliers Ă©taient sous la menace des U-boots allemands.

U-Boot U9

U-Boots peu performants

Heureusement les U-boots de l’époque sont peu performants. Bien qu’ils aient une vitesse de plus de 14 nƓuds en surface, ils sont trĂšs lents sous l’eau (Ă  peine 8 nƓuds) ; en outre, ils emportent peu de torpilles, elles sont donc prĂ©cieuses. Le U-9 qui a coulĂ© les trois croiseurs disposait de quatre tubes et six torpilles. Pas question de les gaspiller sur n’importe quelle cible ! Enfin, ces coĂ»teuses torpilles ne sont pas toujours fiables et les engins qui ne dĂ©tonnaient pas contre la cible Ă©taient frĂ©quents.

Q-ships
Figure 2 Sous-marin allemand SM U-45

Par exemple, lorsque l’Olympic, sister-ship du Titanic, est passĂ© en cale sĂšche aprĂšs-guerre, on a retrouvĂ© un impact sphĂ©rique de la taille d’un ballon de football sur sa coque. Le paquebot avait Ă©tĂ© torpillĂ© pendant sa carriĂšre de transport de troupes sans que les explosifs ne dĂ©tonnent.

Q-ships
L’Olympic arrivant à New York lors de son voyage inaugural, le 21 juin 1911.

Attaque de surface

Les commandants allemands ont l’habitude d’attaquer en surface, oĂč leurs navires sont tout de mĂȘme plus rapides que sous l’eau, en utilisant leur canon voire en abordant le navire ennemi. En effet, d’aprĂšs le droit de la mer un submersible est obligĂ© de faire surface prĂšs du navire, de le fouiller et de mettre l’équipage en lieu sĂ»r avant de procĂ©der Ă  l’attaque. Il Ă©tait admis qu’un commandant allemand fasse de mĂȘme pour un navire neutre, afin de savoir si la cargaison avait pour but un port alliĂ© ou pas : dans l’affirmative seulement, il pouvait couler le navire.

Le peintre allemand Willy Stöwer (1864-1931) illustra souvent dans ses Ɠuvres les u-boote

CÎté allié

Du cĂŽtĂ© alliĂ©, les moyens de dĂ©tection sont rĂ©duits : si en 1916, un U-boot a Ă©tĂ© coulĂ© grĂące Ă  l’utilisation d’un hydrophone, c’était encore un matĂ©riel expĂ©rimental et diffusĂ© Ă  dose homĂ©opathique. Micros directionnels placĂ©s sous la coque, les hydrophones sont loin d’ĂȘtre infaillibles et ils n’offrent qu’une portĂ©e limitĂ©e, quelques centaines de mĂštres, et un arc de recherche Ă©troit. Pas de sonar ou de radar en ce temps-lĂ  : ne restent que les jumelles des guetteurs, qui scrutent la surface de la mer Ă  la recherche du sillage caractĂ©ristique d’un pĂ©riscope.

Q-ships

Au dĂ©but de la guerre, les doctrines tactiques alliĂ©es ne prennent pas la mesure de la menace sous-marine, mĂȘme au sein de la Royal Navy. Les Ă©quipages des trois croiseurs coulĂ©s par le U-9 craignaient davantage les mines que les torpilles allemandes (voir ci-dessus) et on prĂ©conise que les navires marchands naviguent isolĂ©ment, pour Ă©viter des concentrations faciles Ă  attaquer – et faire l’économie d’une escorte, qui oblige Ă  immobiliser des navires de guerre. Ce qui paraĂźt logique Ă  premiĂšre vue ne l’est absolument pas : la mer est vaste, un convoi est difficile Ă  repĂ©rer et Ă  attaquer ; alors qu’il suffit aux commandants de sous-marins de se coordonner un peu et d’attendre prĂšs des ports pour couler les navires isolĂ©s comme ils arrivent.

Des propositions furent faites chez les alliĂ©s pour profiter des choix tactiques ennemis. Il semble que la rĂ©action française ait Ă©tĂ© plus rapide que celle des Anglais mais ils parvinrent Ă  la mĂȘme conclusion : il s’agissait d’employer des navires assez petits pour que les sous-marins ne les torpillent pas d’emblĂ©e mais essaient au contraire de s’en emparer pour les saborder ou les couler Ă  coup d’obus.

Q-ships
Figure 3 HMS Polyanthus, sous un magnifique camouflage « Dazzle« 
censé rendre la vue par le périscope plus difficile

Le concept : des navires-piĂšges pour tromper l’ennemi

AppĂąter les commandants allemands

Les Q-ships sont donc conçus pour appĂąter les commandants allemands : trop petits pour valoir le tir d’une prĂ©cieuse torpille, ils sont en revanche armĂ©s pour combattre l’ennemi une fois Ă©mergĂ©. Ces navires-leurres Ă©taient de toutes tailles et de toutes natures : des chalutiers, des voiliers, des caboteurs, de petits cargos, des yachts voire des escorteurs, de 4000 Ă  quelques dizaines de tonnes. Le Hyderabad, de 600 tonnes, avait un tirant d’eau trĂšs faible pour que les torpilles passent sous sa coque sans lui nuire. Les plus petits restaient non loin des cĂŽtes, les plus gros partaient au large.

Un armement adapté

Des canons sont positionnĂ©s pour pouvoir tirer sur les flancs, lĂ  d’oĂč il est le plus facile de tirer sur un sous-marin puisque c’est lĂ  qu’ils se positionnent eux-mĂȘmes pour arraisonner un navire.

Q-ships
Figure 4 HMS Probus, un brick-goélette armé

Ce sont des piĂšces de calibre moyen, 75 ou 100mm pour les Français, 12 livres (76mm) ou 4 pouces (102mm) chez les Anglais. Des mitrailleuses permettent d’affronter une tentative d’abordage ou Ă©liminer les membres d’équipage sur la « baignoire Â». Certains ont Ă©tĂ© Ă©quipĂ©s de tubes lance-torpilles ou de grenades sous-marines. Les tubes lance-torpilles sont souvent fixes, placĂ©s dans la coque sous la ligne de flottaison, une pratique frĂ©quente Ă  l’époque mais concrĂštement peu pratique. Les tubes qui peuvent pivoter offrent de meilleures performances. Bref, voiliers ou vapeurs, cargos ou caboteurs, malgrĂ© leur aspect anodin ils avaient du rĂ©pondant en cas d’attaque !s ou caboteurs, malgrĂ© leur aspect anodin ils avaient du rĂ©pondant en cas d’attaque !

Une particularitĂ© : un type de Q-ship consistait en une paire de navire. Un chalutier d’apparence anodine prenait en remorque un petit sous-marin anglais de type cĂŽtier, trop petit pour affronter les U-boots. Une fois l’ennemi Ă©mergĂ©, le sous-marin anglais le torpillait. La mĂ©thode a fonctionné  Comme quoi.

Subterfuges

Les Q-ships ont portĂ© des cloisons amovibles et autres subterfuges pour dissimuler leur apparence : faux roof, chaloupes factices, cargaison de caisses vides entassĂ© sur le pont, cheminĂ©e dĂ©montable. Devant les canons, des sabords sont donc placĂ©s que les artilleurs rabattent pour faire feu sur un sous-marin ennemi en surface. Les voiliers Ă©taient Ă©quipĂ©s de moteurs auxiliaires et d’équipements de radio : il fallait alors dissimuler la cheminĂ©e et les antennes, voyantes Ă  l’époque, dans la mĂąture. On remplissait leurs cales de tonneaux vides, de bois et autres matĂ©riaux pour les maintenir Ă  flot mĂȘme torpillĂ©. EfficacitĂ© non garantie ! En effet, la salle des machines est pile au centre du navire : c’est une grande salle vide, remplie de chaudiĂšres brĂ»lantes et autres dispositifs mĂ©caniques : c’est l’endroit le plus susceptible d’ĂȘtre touchĂ© (les commandants de U-boots visaient le cƓur du navire) et le plus fragile. Une torpille Ă  cet endroit, le navire peut se couper en deux


Q-ships
Figure 5 L’Ă©quipage de combat d’un Q-ship met un canon de pont en batterie :
la cloison factice qui le cachait à la vue a été basculée (à droite)

PrĂȘt Ă  se battre en permanence

Les Q-ships portaient un Ă©quipage nombreux, composĂ© de deux sortes de marins : l’équipage de combat, constituĂ© de militaires, devait ĂȘtre prĂȘt Ă  se battre en permanence ; un Ă©quipage de panique, composĂ© de civils, qui devait (faire semblant d’) obĂ©ir aux ordres d’un commandant ennemi, comme Ă©vacuer le navire ou autre. Pour pousser le rĂ©alisme le plus loin possible, certains matelots se dĂ©guisaient en femmes, d’autres utilisaient du maquillage pour figurer le cuisinier noir, avec un perroquet en peluche dans une cage.

En pleine action : le Q-ship face au U-boot

Le Q-ship part faire des ronds dans l’eau pendant un certain temps, selon son autonomie, ses ordres, sa zone de mission etc. Certains restaient en Mer du Nord, d’autres rejoignaient les cîtes africaines.

RepĂ©rĂ© 

Un sous-marin est repĂ©rĂ© : son pĂ©riscope laisse un sillage caractĂ©ristique. Pourtant l’état-major ne doit rien laisser paraĂźtre : il faut attendre. Les minutes passent, aucune torpille n’a Ă©tĂ© lancĂ©e, on peut donc espĂ©rer (!) une attaque en surface. De fait, la proue noire du navire ennemi Ă©merge dans un gros bouillonnement d’écume. Rapidement, l’équipage allemand prend place, derriĂšre le canon de pont et derriĂšre une mitrailleuse installĂ©e sur le kiosque. Un officier empoigne son porte-voix pour appeler l’équipage de l’innocent cargo : dans un anglais ou un français impeccable, quoique teintĂ© d’un accent germanique difficile Ă  cacher, il ordonne de mettre en panne (stopper les machines) : le commandant est priĂ© de venir Ă  bord avec les papiers du bĂątiment.

Q-ships
Figure 6 HMS Prize contre un U-boot : l’Ă©quipage de panique quitte le bord en canot
pendant que l’Ă©quipage de combat se prĂ©pare Ă  faire feu

PrĂȘts Ă  faire feu au dernier moment

Le branle-bas de combat est discrĂštement lancĂ© Ă  bord du Q-ship, pendant que le sous-marin s’approche. L’officier anglais ou français refuse d’obĂ©ir aux ordres donnĂ©s par le commandant allemand, alors ce dernier ordonne aux marins d’évacuer le Q-ship dans les canots avant d’ouvrir le feu. L’équipage de panique passe Ă  l’action, les hommes en font des tonnes, pour faire plus vrai : des cris, une petite bousculade, tout pour donner Ă  penser que le U-boot avait trouvĂ© une proie sans dĂ©fense. Pendant ce temps, les artilleurs pointaient leurs piĂšces en cachette vers le U-boot, prĂȘts Ă  faire feu au dernier moment : Ă  1000 mĂštres ou moins, c’est Ă  bout portant pour un canon qui tire Ă  plus de 10 kilomĂštres


Le premier tir doit ĂȘtre dĂ©cisif

Le commandant du Q-ship lance un ordre : faites feu ! Les piĂšces sont dĂ©masquĂ©es, les sabords basculent rĂ©vĂ©lant le museau noir des canons. Sans attendre, les officiers dĂ©clenchent le tir. En face, les allemands sur leur sous-marin font de mĂȘme. Le premier tir doit ĂȘtre dĂ©cisif, il n’y en aura peut-ĂȘtre pas d’autre ! Un U-boot peut plonger en trente secondes, le Q-ship doit sans attendre placer des obus de sorte de percer la coque de son ennemi. Si le commandant allemand dĂ©cide d’affronter le navire-leurre, un duel d’artillerie s’engage : le sous-marin est une petite cible, trĂšs basse sur l’eau, mais son canon est redoutable entre les mains expertes des marins bien formĂ©s. Le Q-ship est un navire civil, sa construction n’a pas Ă©tĂ© faite pour qu’il rĂ©siste Ă  des obus d’artillerie de marine. Les dĂ©gĂąts peuvent vite ĂȘtre importants Ă  bord.

Les mitrailleuses entrent en action : les servants visent la « baignoire Â» oĂč s’entassent des officiers et des marins allemands ; c’est aussi lĂ  qu’ils ont mis en Ɠuvre une Maxim aux rafales mortelles. Les balles percent le bordĂ© des deux navires, aucun blindage ne protĂšge les hommes. La distance seule empĂȘche un tir trop prĂ©cis. Les servants tombent, fauchĂ©s par la mitraille : d’autres matelots enjambent les corps de leurs camarades pour les remplacer. On emmĂšne les blessĂ©s dans le navire et on pousse les morts de cĂŽtĂ©.

Endommagé

Le canon du Q-ship a touchĂ© le U-boot ! Le sous-marin endommagĂ© pouvait tenter une plongĂ©e rapide, sous les tirs ennemis. On croit en surface qu’il a coulĂ© mais mĂȘme avec une avarie, le navire allemand peut rentrer Ă  bon port voire contre-attaquer avec ses torpilles. Le Q-ship emporte parfois des grenades sous-marines : il faut remettre les machines en marche, prendre de la vitesse et manƓuvrer pour se placer au-dessus de la derniĂšre position connue du sous-marin. Les grenades tombent dans l’eau et s’enfoncent : si la fusĂ©e d’allumage a Ă©tĂ© bien rĂ©glĂ©e, le sort du U-boot est scellĂ©. Parfois elles dĂ©tonnent Ă  une mauvaise profondeur et l’allemand s’en tire.

Q-ships
Figure 7 HMS Dunraven attaque le U-boot qui vient de le torpiller

Statistiques

Les anglais ont lancĂ© entre 180 et 200 Q-ships, bien plus que les français : certaines sources parlent de 370 Q-ships au total. Les Q-ships ont participĂ© Ă  150 engagements, oĂč ils auraient coulĂ© 14 U-boots (10 % des pertes de sous-marins allemands pendant la guerre) et endommagĂ© 60 autres. Notez le conditionnel : il fut des sous-marins endommagĂ©s qui purent rejoindre leur port-base. En retour, 27 Q-ships auraient Ă©tĂ© perdus ; une autre statistique donne 38 navires perdus sur 198.

Les Q-ships ont donc connu des rĂ©sultats non nĂ©gligeables, quoiqu’ils fussent finalement moins efficaces que les champs de mines pour couler des U-boots. Certains historiens estiment que leurs attaques ont poussĂ© le commandement de la Kayserliche Marine Ă  pratiquer la guerre sous-marine Ă  outrance : on arrĂȘte les comportements chevaleresques et on torpille tout navire sans avertissement. Ce qui n’a pas Ă©tĂ© sans consĂ©quence, puisque ce fut l’un des motifs de l’entrĂ©e en guerre des États-Unis.

Du secret entourant les Q-ships, vient aussi leur autre nom : mystery ship. En effet la Royal Navy n’a jamais reconnu leur existence de maniĂšre officielle pendant la guerre. Agissant de maniĂšre confidentielle, les navires Ă©taient parfois affectĂ©s Ă  d’autres tĂąches, ravitailleurs de sous-marins, escorteurs de convoi ou transports de troupe. Leurs missions anti-sous-marines restaient cachĂ©es, entre autres Ă  cause de leurs noms fictifs


Et pour du jeu de rĂŽles ?

Ce qui est intĂ©ressants avec les Q-ships, c’est qu’ils offrent pas mal de situation de jeu pour un scĂ©nariste et un maĂźtre du jeu.

En gĂ©nĂ©ral, les joueurs prĂ©fĂšrent ne pas avoir trop de chefs au-dessus d’eux. Or la pĂ©riode de la premiĂšre guerre mondiale est le domaine des militaires, donc des ordres. Or les Q-ships ont, pour les navires anglais, des Ă©quipages partiellement civils qui les mettent en Ɠuvre : on peut extrapoler que ces marins et officiers collaborent avec la Royal Navy mais qu’ils n’ont pas d’ordres Ă  recevoir d’un militaire. On peut donc les voir comme des corsaires, officiers non conventionnels livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes et libĂ©rĂ©s de la hiĂ©rarchie.

Q-ships
Figure 8 HMS Farnborough, un Q-ship sous sa véritable apparence
(avec emplacement de ses armes lourdes) et sous un de ses déguisements

Je suis un innocent marin qui n’a rien à se reprocher


Les Ă©quipages des Q-ships doivent se comporter normalement dans les ports oĂč ils font escale, c’est-Ă -dire cacher qu’ils agissent pour les marines alliĂ©es contre les U-boots allemands. Or les allemands avaient aussi des espions dans les ports, qui renseignaient les services secrets du Kayser sur les mouvements de navire. Les marins des Q-ships devaient donc lĂącher certaines informations lors des escales, en espĂ©rant que l’information atteigne Berlin puis les commandants de U-boots pour repĂ©rer les circuits, les rĂ©seaux, etc. Oui, ils jouaient le rĂŽle de « marin bavard Â» pour distiller de fausses prĂ©cisions sur leur route, leur cargaison etc.

On peut imaginer qu’en plus des marins ci-dessus, d’autres devaient rechercher dans les ports d’éventuels espions allemands ou de possibles agents ennemis en quĂȘte d’informations, en lien plus ou moins Ă©troits avec les autoritĂ©s navales alliĂ©es sur place : rendez-vous secrets, messages codĂ©s, filatures et autres combats au couteau dans une allĂ©e sombre contre des agents ennemis


Une foule à interpréter

L’équipage propose toute une galerie de personnages aptes Ă  interagir avec les PJ, voire Ă  permettre Ă  un joueur malchanceux de remplacer son PJ dĂ©funt ou capturĂ©. PlutĂŽt que de dĂ©tailler tous les membres d’équipage, voici une astuce : bien sĂ»r, chaque matelot peut avoir une particularitĂ©, borgne, chauve, roux, russe, il a un petit singe, c’est une grande gueule, il a un regard de fouine. Quand les PJ ont commencĂ© Ă  avoir des liens avec certains d’entre eux, il est alors possible de dĂ©tailler davantage ceux que les PJ prĂ©fĂšrent.

Parmi les 100 hommes d’équipage, il peut, non, il va y avoir un traĂźtre ou du moins, un individu Ăąpre au gain qui acceptera de trahir les alliĂ©s et d’aider l’Allemagne contre argent. Aux PJ de le trouver et de l’éliminer – ou de l’utiliser comme agent-double. Enfin, certains joueurs vont aimer les caractĂ©ristiques du canon de 4 pouces ou de la torpille de 356mm : combien de dĂ©gĂąts ?

Q-ships
Figure 9 Un U-boot fait surface aprÚs avoir torpillé un navire

Les PJ composent l’état-major

IdĂ©alement, les PJ doivent former l’état-major du Q-ship : d’abord ils seront spectateurs, d’autres prennent des dĂ©cisions et ils obĂ©issent. Puis un Ă©vĂšnement les met en avant : un obus ennemi frappe la passerelle et Ă©limine l’état-major, Ă  eux de les remplacer au pied levĂ©. Chacun garde sa spĂ©cialitĂ©, chef-machine, artilleur, etc., mais tous participent aux prises de dĂ©cisions, sans laisser le commandant prendre seul les choix qui engagent tout le monde.

Les commandants de Q-ships utilisaient des mĂ©thodes dignes de celles des pirates pour tromper leurs cibles : les corsaires de la Kayserliche Marine employaient les mĂȘmes contre les cargos alliĂ©s. Les Ă©quipages pouvaient repeindre la coque et la superstructure de leur navire pour lui donner une nouvelle apparence et repasser dans la mĂȘme zone sans se faire repĂ©rer. Bien sĂ»r, le nom peint en poupe n’était jamais « bateau-leurre XXX Â» mais on y lisait Marguerite, Normandy, HMS Tamarisk ou autre. Ils emportaient des pavillons de nations neutres, pour dissimuler leur nationalitĂ©. Il n’en est pas de mĂȘme une fois le sous-marin apparu : le Q-ship doit absolument arborer son rĂ©el pavillon pour le combat.

Le commandant a fort Ă  faire

Les commandants des Q-ships devaient alterner les routes frĂ©quentĂ©es et les dessertes inhabituelles, espĂ©rant qu’un sous-marin rĂŽde dans les parages. InformĂ©s des derniĂšres attaques connues, ils devaient estimer le cap du U-boot, la possible zone de patrouille qui lui Ă©tait assignĂ©e, etc. Le sous-marin en est-il au dĂ©but de sa mission, ses tubes lance-torpilles pleins et ses matelots en pleine forme ? Ou avait-il dĂ©jĂ  Ă©cumĂ© la rĂ©gion, ses tubes dĂ©jĂ  vidĂ©s plus ou moins utilement et en route vers son port d’attache pour refaire le plein et reposer son Ă©quipage ?

Comme tous les commandants du temps, ceux des Q-ships devaient s’occuper de tout : le ravitaillement en charbon ou en mazout, l’achat de vivres, voire trouver des cargaisons et recruter des hommes. À part pour ces deux derniers points, les officiers doivent donc continuer Ă  faire comme si, contacter des intermĂ©diaires, conclure des accords et prendre des marchandises, au moins fictivement, sans quoi ils pourraient attirer l’attention sur leur navire et eux. Les commandants disposent d’une certaine somme d’argent liquide pour les frais imprĂ©vus : ceux des Q-ships peuvent avoir en plus de quoi corrompre un officiel neutre, un nĂ©gociant ou un fonctionnaire, etc.

Q-ships
Figure 10 USS Santee, un navire américain réquisitionné par la Royal Navy pour servir comme Q-ship

Action commando au programme

Pour les attaques de U-boot en surface, les alliĂ©s avaient mĂȘme imaginĂ© doter les Q-ships de bombes Ă  gaz pour Ă©liminer les Ă©quipages ennemis : en effet le commandant du navire arraisonnĂ© devait se rendre Ă  bord du sous-marin. LĂ , il suffisait de jeter les bombes par les issues ouvertes du U-boot pour gazer tout le monde Ă  bord
 Ça n’a jamais marchĂ© mais, sait-on jamais ? Les combats au canon peuvent occuper certains marins du bord pendant que d’autres tentent de prendre l’autre navire Ă  l’abordage : de quoi connaĂźtre aussi les affrontements Ă  courte portĂ©e voire au corps-Ă -corps entre marins alliĂ©s et sous-mariniers allemands dans des canots.

On a parlĂ© plus haut des corsaires allemands, cĂ©lĂšbres pendant le premier conflit mondial. On pourrait imaginer que la Kayserliche Marine dĂ©pĂȘche un tel navire pour affronter les Q-ships aux cĂŽtĂ©s des U-boots. Un duel contre un raider allemand, ça tente quelqu’un ? Les forceurs de blocus et autres sont en gĂ©nĂ©ral des unitĂ©s assez importantes, plus en tous cas que les Q-ships. Il va y avoir de la bagarre !

De mĂȘme, les PJ se montreront-ils chevaleresques, Ă  l’image de ce pilote qui a posĂ© son zinc pour extirper son ennemi vaincu de l’avion en flamme oĂč il Ă©tait coincĂ© ? Ou seront-ils sans pitiĂ©, comme l’équipage du HMS Baralong, dont l’équipage a tuĂ© jusqu’au dernier allemand d’un U-boot, y compris les prisonniers ramenĂ©s Ă  bord ? La guerre de 14-18 a Ă©tĂ© le théùtre d’actes dignes de films de capes et d’épĂ©es mais aussi un cimetiĂšre oĂč sont entassĂ©s des millions de soldats gazĂ©s, brĂ»lĂ©s vifs ou abattus Ă  la mitrailleuse. Si les PJ peuvent se poser quelques questions sur la portĂ©e de leurs actes, et les joueurs eux-mĂȘmes, ça n’en sera que mieux.

Du point de vue des rĂšgles

Ainsi que le savent ceux qui ont un jour naviguĂ©, Ă  la mer les journĂ©es sont longues, rĂ©pĂ©titives et remplies de tĂąches sans grand intĂ©rĂȘt. La routine rĂšgne et chaque jour est semblable Ă  la veille comme au lendemain. Laver le pont le matin, tenir le cap, charger du charbon ou prĂ©parer le repas, voilĂ  qui n’a rien Ă  faire autour d’une table de jdr. Faire un jet de serpilliĂšre, chaque jour ? Naan.

Sauf que la mer, ce sont aussi des moments trĂšs intenses, et en temps de guerre il y en a plus encore : les tempĂȘtes et les combats. LĂ , ça fuse, il y a mille choses Ă  faire, on court partout, les grosses vagues qui balaient le pont, le bruit du canon et les gerbes des obus dans l’eau, calculer une solution de tir pour la torpille, soigner les blessĂ©s, ça n’arrĂȘte pas. Et pour ça, les rĂšgles de jeu de rĂŽles sont parfaites.

Le stress, voilà l’ennemi

Pour animer les moments creux, faites tester la santĂ© mentale du PJ. Les marins des Q-ships sont Ă  cheval sur un bateau-leurre plein d’obus, une chĂšvre destinĂ©e Ă  appĂąter un sous-marin ennemi dont une seule des torpilles, bien placĂ©e, peut couper un bateau en deux ou couler un cuirassé  Le stress est intense : y aura-t-il une attaque aujourd’hui ? Demain ? En plein jour ou la nuit venue ? Par beau temps ou pas mauvaise mer ?

Le stress, voilĂ  l’ennemi : il paralyse, il brouille l’esprit, il pousse Ă  faire n’importe quoi. Il empĂȘche de dormir et de manger ou alors il force Ă  se gaver de nourriture. Il perturbe les relations humaines, avec ceux-lĂ  mĂȘme dont on aura le plus besoin au pire moment. Or les PJ sont posĂ©s sur une coque de noix remplie de carburant et d’explosifs, isolĂ©s en pleine mer Ă  la merci de tous ses dangers, pendant une guerre totale et sans pitiĂ© (guerre sous-marine sans restriction) contre des ennemis invisibles et capables de dĂ©truire le navire sans prĂ©avis et sans remords.

Si les rĂšgles de votre jeu le permettent, testez la santĂ© mentale des PJ Ă  intervalle rĂ©gulier. Restez dans des consĂ©quences rĂ©alistes pour les Ă©checs, peut-ĂȘtre en vous inspirant des lignes ci-dessus, et poussez les joueurs Ă  interprĂ©ter un pĂ©tage de plomb ou autre comportement induit par l’angoisse permanente. Permettez que les PJ rĂ©cupĂšrent, par exemple lors des escales ou mĂȘme Ă  bord, lors de fĂȘtes improvisĂ©es ou de moments de dĂ©tente, quitte Ă  les surprendre par une alerte juste aprĂšs.

Q-ships
Figure 11 HMS Narcissus, sloop de la Royal Navy qui a servi de Q-ship
THE ROYAL NAVY IN THE FIRST WORLD WAR (Q 75456) Sloop HMS Narcissus with a single funnel, probably used as a Q ship. Copyright: © IWM. Original Source: http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205320243

Prendre soin du matériel

L’entretien courant du navire est important : il permet qu’il soit totalement opĂ©rationnel lors d’une action de combat, sans empĂȘcher la panne inattendue ou le pĂ©pin mĂ©canique. Les PJ doivent rĂ©guliĂšrement tester leurs compĂ©tences (RĂ©paration, MĂ©canique ou autre) : en cas d’échec, il peut ne rien se passer ou une panne peut se rĂ©vĂ©ler, qui doit ĂȘtre rĂ©parĂ©e rapidement (un nouveau test de compĂ©tence). Le MJ prend note de ces Ă©vĂšnements. Lors d’une attaque, les Ă©checs sont repris pour Ă©tablir un Ă©tat final : l’équipement va-t-il tenir bon ou pas ? Les soucis arrivent, c’est bien connu, au pire moment : la vitesse qui baisse inexplicablement, la hausse du canon ne dĂ©passe pas 10° au lieu des 25° habituels, le monte-charge des obus qui se bloque, etc. Un entretien rĂ©gulier n’est donc pas inutile !

Le navire peut devenir un personnage Ă  part entiĂšre, gĂ©rĂ© conjointement par les joueurs et le maĂźtre du jeu. Il a ses caractĂ©ristiques, ses points forts et ses points faibles : il peut se mettre Ă  vibrer au-dessus d’une certaine vitesse, il peut gĂ©mir quand il prend la vague sur l’avant gauche, il peut y avoir toujours de l’eau dans la cale arriĂšre ou le tube lance-torpille arriĂšre peut se coincer aprĂšs chaque tir. Rares sont les jeux (Ă  ma connaissance) qui permettent de noter tout cela mais leur navire est le principal moyen de survie des PJ, autant lui donner un peu d’importance.

Quelques idées de scénarios en vrac

Dans une galaxie lointaine

Les Q-ships dĂ©crits ici sont typiques de la premiĂšre guerre mondiale, rien ne vous empĂȘche d’utiliser les mĂȘmes concepts dans un autre univers. Dans une galaxie lointaine, l’Empire galactique rĂ©quisitionne votre corvette corellienne pour en faire un vaisseau-piĂšge contre les pirates : la paie est bonne mais il y a cet officier impĂ©rial Ă  bord qui vous donne des ordres sans arrĂȘt. Surtout il est prĂȘt Ă  abattre tout « ennemi Â» rencontrĂ© et il ne fait jamais de prisonnier
 Or il ne se contente pas des pirates mais il veut maintenant dĂ©truire un vaisseau rebelle et pour cela, il laisse derriĂšre lui une longue sĂ©rie de cadavres. De leur cĂŽtĂ©, les Rebelles sauvent des vies et aident les gens. Allez-vous rejoindre la RĂ©bellion pour lutter contre lui ou continuer le combat Ă  ses cĂŽtĂ©s ?

PremiĂšre croisiĂšre

Une premiĂšre croisiĂšre oppose le Q-ship des PJ Ă  un seul U-boot, commandĂ© par un officier Ă  l’ancienne, qui respecte les coutumes de la mer et se montre chevaleresque. Les deux Ă©quipages peuvent mĂȘme se rencontrer lors d’une escale en territoire neutre : ils partagent tant de choses sans le savoir, leur stress est le mĂȘme et leur valeur n’est pas moins grande. Sa mission terminĂ©e, il est remplacĂ© par un homme d’une autre trempe, capable de torpiller un vapeur la nuit par gros temps ou d’abattre les naufragĂ©s dans un canot, pour ne laisser aucun tĂ©moin.

Q-ships
Figure 12 HMS Suffolk à quai, à cÎté du U-boot que son équipage a capturé

SOS !

SOS ! Un navire de passagers, torpillĂ©, appelle Ă  l’aide pendant qu’il coule lentement, alors que le commandant du Q-ship pense que le U-boot qu’il traque n’est pas loin. Va-t-il poursuivre la chasse et laisser des centaines de naufragĂ©s dans l’angoisse ? Ou cesse-t-il de pourchasser le U-117 et son commandant, Heinrich Von Weber, au sinistre tableau de chasse ? En arrivant vite, le Q-ship pourrait peut-ĂȘtre trouver un autre sous-marin, Ă  moins que le paquebot n’ait heurtĂ© une mine marine
 Qui sait si le U-117 ne va pas suivre le mĂȘme cap pour rejoindre l’autre U-boot ? (InspirĂ© par une aventure de Corto Maltese)

Dans l’inconnu

Pour ravitailler ses sous-marins, la Kayserliche Marine utilise un cargo plein de torpilles, de mazout et de provisions. Or son apparence change et son Ă©quipage change rĂ©guliĂšrement son nom et son pavillon. Le Q-ship est la seule unitĂ© qui peut retrouver ce navire et le couler. Bien entendu, un U-boot rĂŽde dans les parages, il a besoin de refaire le plein de torpille mais son canon est encore capable de couler un petit navire et son Ă©quipage rĂȘve d’en dĂ©coudre. Pire que tout, la Royal Navy a aussi dĂ©pĂȘchĂ© un croiseur dans le mĂȘme but et son commandant est parfaitement imbuvable
 ThĂ©oriquement il a prĂ©sĂ©ance sur le commandant du Q-ship et il peut lui donner des ordres. Or il ne connaĂźt ni la rĂ©gion, ni les mĂ©thodes ennemies.

Le piĂšge

Trois Q-ships ont Ă©tĂ© torpillĂ© dans la zone oĂč opĂšre celui des PJ : ça n’est plus une coĂŻncidence, il y a un traĂźtre qui renseigne l’ennemi ! Mais qui ? Comment ? Et oĂč est-il qu’on aille lui pĂ©ter les genoux avant de le livrer au peloton d’exĂ©cution ? L’enquĂȘte au port mĂšne Ă  trois suspects, innocentĂ©s difficilement. Le coupable est insoupçonnable
 C’est l’officier en charge des peintures : les Q-ships en emportent de grosses quantitĂ©s pour changer leur apparence, il sait donc quand ils vont partir. Quant Ă  sa mĂ©thode, elle est difficile Ă  repĂ©rer : il ajoute une piĂšce mĂ©tallique sur l’hĂ©lice, qui donne un bruit parfaitement reconnaissable sous l’eau. Les U-boots n’ont qu’à tendre l’oreille pour les repĂ©rer. Un indice utile pour les piĂ©ger par la suite !

Civils

Le Q-ship vainc un U-boot ennemi : l’équipage Ă©vacue la coque perforĂ©e et se rĂ©fugie Ă  bord de canots en caoutchouc. Les fragiles embarcations dansent sur les vagues comme des fĂ©tus de paille. À bord les PJ remarquent aussi des civils, marins, officiers et mĂȘme quelques femmes ! Ce sont les rescapĂ©s d’un voilier torpillĂ© peu avant et que l’équipage n’a pas eu le cƓur d’abandonner. Les PJ seront-ils plus cruels que leurs ennemis ? Le bord va s’animer avec tous ces passagers supplĂ©mentaires, d’autant que les prisonniers doivent ĂȘtre Ă©troitement surveillĂ©s alors que la place manque. Bien sĂ»r leurs officiers prĂȘtent serment de ne pas tenter de s’enfuir mais leur devoir prime sur leur honneur. Les vivres viendront plus vite Ă  manquer avec toutes ces bouches Ă  nourrir. Un message radio rappelle les PJ Ă  l’ordre : un U-boot est signalĂ© non loin de lĂ . Oh et si une des passagĂšres Ă©tait sur le point d’accoucher ?

Contrebandiers

Pour se ravitailler, le commandant du Q-ship passe par des contrebandiers qui doivent lui apporter du charbon dans une crique isolĂ©e d’un pays neutre. Les contrebandiers n’ont qu’un vieux vapeur hors d’ñge, oĂč seul l’armement tient bon : le navire des PJ est trĂšs tentant pour eux
 Un traĂźtre dans leur Ă©quipage essaie d’attirer un sous-marin ennemi censĂ© croiser dans les parages. Enfin les autoritĂ©s ne tiennent pas Ă  se mĂȘler de la guerre marine entre les alliĂ©s et le Reich : leurs douaniers vont venir perturber le ravitaillement secret.

Liens et références

Tout d’abord, un article sur la Meg, commandĂ© par le commandant Charcot (cĂ©lĂšbre explorateur polaire mort Ă  bord de son « Pourquoi Pas ? Â» en 1936) dans un vieux numĂ©ro du magazine « Dossiers Histoire de la Mer Â», m’a appris l’existence de ce type de navires et m’a apportĂ© quelques Ă©lĂ©ments pour complĂ©ter cet article.

Sinon, j’ai principalement utilisĂ© les articles de la Wikipedia et les sites internet suivants :

  • Navire-leurre : https://fr.wikipedia.org/wiki/Navire-leurre
  • Q-ship (en anglais) : https://en.wikipedia.org/wiki/Q-ship
  • L’incident du Baralong (en anglais) : https://en.wikipedia.org/wiki/Baralong_incidents

Ce furent deux crimes de guerre britanniques en novembre 1915, quand l’équipage du Q-ship anglais Baralong a exĂ©cutĂ© les membres d’équipage d’un sous-marin qu’il venait de couler.

  • Unterseeboot, un article gĂ©nĂ©ral sur les sous-marins allemands et autrichien : https://fr.wikipedia.org/wiki/Unterseeboot
  • L’action du 22 septembre 1914 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Action_du_22_septembre_1914
  • Le HMS Olympic torpillĂ© pendant la guerre : https://fr.wikipedia.org/wiki/Olympic_(paquebot), aprĂšs la guerre – le lecteur y trouvera mention d’un U-boot abordĂ© et coulĂ© par le paquebot.

Voir aussi les articles sur la guerre sous-marine à outrance ou celui (en anglais) sur l’hydrophone.

  • Sur le U-boot SM U-9 : https://scriiipt.com/2021/09/le-sous-marin-allemand-unterseeboot-9/
  • Un article sur les Q-ships : https://kbcpenmarch.franceserv.com/q-ships-ou-bateaux-pieges.html
  • Un autre article en français : https://acierettranchees.wordpress.com/2017/03/05/q-ships-ou-bateaux-pieges-le-retour-des-corsaires-1914-1918/
  • Une reprĂ©sentation en 3D d’un Q-ship : https://www.turbosquid.com/fr/3d-models/ww1-q-ship-ship-obj/532597
  • Les sites : www.uboat.net ; www.picryl.com (pour les illustrations libres de droits)
  • Une illustration d’un Q-ship sur Pinterest: https://pin.it/6UEs4UF

Quelques sites en anglais :

  • Un article en anglais qui liste les Q-ships par nom et avec quelques dĂ©tails sur les opĂ©rations qu’ils ont menĂ©s : https://www.naval-history.net/WW1NavyBritishQships.htm
  • Un autre article d’ordre gĂ©nĂ©ral sur les navires-leurres avec des noms de navire :
    • http://www.gwpda.org/naval/rnqships.htm
    • https://weaponsandwarfare.com/2017/08/05/q-ships-and-convoys/
    • https://www.warhistoryonline.com/world-war-i/come-sink-us-then-m.html
    • https://www.historic-uk.com/HistoryUK/HistoryofBritain/Mystery-ships/ 
    • https://www.globecomposite.com/blog/q-ships-vs-u-boats
    • https://www.westernfrontassociation.com/world-war-i-articles/pantomime-at-sea-q-ships-in-ww1/
    • Q-Ships and Their Story, by E. Keble (Edward Keble) Chatterton

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