La Brigade des maléfices est une série télévisée française de seulement six épisodes de 55 minutes, créée par Claude Guillemot et Claude-Jean Philippe et diffusée à l’origine en 1971.
Cette curiosité a ensuite été rediffusée en juin-juillet 1974 (où une deuxième saison était prévue mais l’éclatement de l’ORTF a mis fin à ce projet). Depuis, l’INA propose cette perle dans sa collection de DVD et en streaming également.
Le premier épisode
La brigade des maléfices ne figure sur aucun document officiel de la préfecture de police. Personne dans le public ne soupçonne son existence, et pourtant chaque jour s’étend le champ de ses activités. Bien des enquêtes menées par les plus fins limiers de la police judiciaire s’arrêtent soudain devant l’impossible, l’incroyable, le surnaturel. C’est alors qu’intervient Guillaume Martin Paumier, chef de la brigade des maléfices. Sherlock Holmes de la féerie, Maigret de la sorcellerie moderne, expert en sciences occultes, familier de l’invisible, l’inspecteur Paumier ne refuse aucune des lois ouvertes sur l’inconnu. Il a accepté d’ouvrir pour nous quelques dossiers, de nous faire participer à quelques unes de ses étranges enquêtes…
Synopsis de la série
La Brigade des maléfices, est chargée à la préfecture de police de Paris au 36 quai des Orfèvres, d’enquêter sur les affaires les plus insolites que la science policière classique n’arrive pas à résoudre au grand dam de l’inspecteur Muselier, qui ne croit pas au surnaturel…
Le chef de la brigade des maléfices, Guillaume-Martin Paumier, supervise les opérations d’investigation et envoie son fidèle acolyte Albert, dans les missions les plus étranges et irrationnelles. Ils poursuivent les malfaiteurs les plus inattendus : fées, vampires, fantômes et même une incarnation du diable dans le corps d’une femme.
Une série méconnue
Intrigante, emballante, passionnante, touchante, La Brigade des maléfices est tout cela à la fois. Qui plus est, c’est un hybride rare : l’alliance du policier et du merveilleux. Non du fantastique, comme lorsqu’une solution « rationnelle » est conservée à la fin, malgré les doutes et les interprétations possibles ; non de la science-fiction, comme toutes ces séries où le surnaturel est la manifestation d’une réalité que l’on (= le gouvernement, les aliens, les deux à la fois) nous cache. Non : du merveilleux, dans lequel des éléments de ce qu’on appelle d’habitude l’imaginaire coexistent en (plus ou moins) bonne entente avec le monde tel qu’on le connaît. Vampires, fantômes, fées : ils sont parmi nous, et ce n’est même pas grave. Encore faut-il les reconnaître et accepter leur existence. […]
[…] Réalisée sans moyens, La Brigade des maléfices fait des miracles avec des bouts de ficelle. Pas d’effets spéciaux, à peine quelques costumes, et l’ambiance délicatement inquiétante s’y installe pourtant avec une grande facilité : magie de l’écriture, de personnages efficaces et attachants et de bonnes idées à la pelle. Un fantôme du grand siècle réduit à hanter des HLM, un vampire qui tombe amoureux de sa dentiste, un escroc qui vend des voyages vers Vénus – jusqu’à ce que cela parvienne aux oreilles des Vénusiens, pour peu que les Vénusiens aient des oreilles –, une mystérieuse septième chaîne de télévision qui pousse au crime…[…]
[…] Diffusée en catimini et en plein été par un ORTF qui a dû se demander ce qu’elle avait bien pu commander là, La Brigade des maléfices a regagné des galons grâce à une édition DVD dans la collection « Les Inédits fantastiques » des éditions de l’Ina.
Ahl, Nils. Dictionnaire des séries télévisées – Nouvelle édition. Philippe Rey.