La période couverte par cette série d’articles inclut pratiquement la totalité de l’histoire des armes à feu, de sorte que nous allons tacher de vous donner des éléments pour couvrir les armes (à feu) depuis les premiers mousquets jusqu’aux armes d’assaut de la Seconde Guerre mondiale, dont certaines sont encore utilisées à l’ère moderne.
Plus particulièrement avant la période contemporaine, des armes «archaïques» telles que les épées et les lances sont encore courantes. Les hallebardes, les piques et les lances, sont encore d’une utilisation généralisée.
Contrairement au monde moderne, porter ouvertement une arme est encore acceptable au cours de ces périodes de l’histoire. Les gentlemen de l’ère élisabéthaine portent souvent une rapière et dague en public, tout comme les voyageurs au Far West ont coutume de toujours porter des armes.
Dans un soucis de simplification, vous pouvez considérer qu’avant le vingtième siècle, les restrictions sur le port d’armes n’ont pratiquement aucune signification. Quelques pays commencent à appliquer une réglementation sur les armes à feu vers 1865, mais la généralisation globale de la réglementation des armes apparaîtra dans les années 1910 et plus tard, généralement en réponse à la montée de la criminalité ou à des menaces de guerre (civile ou attaque étrangère).
Les armes anciennes
Les premières armes à feu sont difficiles à utiliser : il n’est pas si aisé de charger, viser et tirer. Mais c’est néanmoins plus simple à utiliser qu’un arc ou une arbalète.
Les armes se chargent par la bouche (du canon), avec la poudre et la balle en respectant une procédure précise.
Le rechargement de tout type d’arme à feu ancienne nécessite deux actions complètes. Les soldats portent généralement un baudrier avec des pistolets chargés ou ont recours à des armes de mêlée après avoir tiré un seul coup, plutôt que de prendre le temps de recharger au combat.
Une balle d’une arme à feu ancienne est d’un diamètre plus petit que le canon, la précision est donc essentiellement aléatoire. Pour cette raison, un personnage utilisant une arme à feu à cette époque ne devrait pas pouvoir appliquer son Bonus de dextérité à son jet d’attaque (ATD). En revanche, tout malus devrait pouvoir s’appliquer.
Les premières armes à feu sont également sujettes aux ratés. Si un personnage fait un 1 naturel sur un jet d’attaque avec une arme à feu ancienne, l’arme est abîmée et ne peut plus servir tiré tant qu’elle n’a pas été nettoyé à fond, ce qui prend 10 minutes.
Facultatif 1: Les premières armes à feu étant particulièrement difficiles à utiliser et fragiles par mauvais temps. À la discrétion du MJ, la possibilité d’un raté d’une arme à feu ancienne augmente en cas de pluie ou de conditions humides, et ainsi il y aurait échec sur un jet naturel de 1, 2 ou 3.
Facultatif 2 : Vous pouvez aussi utiliser les règles de Chroniques Oubliées Fantasy sur les armes à poudre (mousquets et pétoires)
Lorsqu’un personnage utilise une arme à poudre, il doit lancer 1d20 supplémentaire appelé « dé de poudre » (de couleur noire ou rouge pour symboliser la poudre), en même temps que son dé d’attaque. Si le dé de poudre donne le même résultat que le dé d’attaque, l’arme fait « long feu » : la poudre de la charge n’est pas mise à feu, se consume trop lentement ou explose dans une gerbe de flammes sans propulser le projectile. Dans tous les cas, l’attaque est un échec.
Chroniques Oubliées Fantasy
• Si le dé de poudre donne un résultat de 1, la poudre explose dans l’arme, en infligeant au tireur 1d6 DM. L’arme est inutilisable pour le reste du combat.
• Si le dé d’attaque et le dé de poudre donnent tous les deux un résultat de 1, l’arme explose, elle est détruite et le tireur subit 2d6 DM.
Les fusils à platine à mèche
Quand elles sont apparues au début du quinzième siècle, les armes à platine à mèche ont révolutionné les champs de bataille. Elles sont restés en usage en Europe jusqu’en 1700, ainsi qu’au Japon et en Inde jusqu’au dix-neuvième siècle.
Le système est simple : en appuyant sur la gâchette ça relâche un ressort qui laisse plonger une mèche incandescente dans un bassinet contenant un peu de poudre. Ce mécanisme présente plusieurs difficultés, notamment garder la mèche allumée (particulièrement par temps humide) et avoir ouvrir manuellement le couvercle du bassinet avant de tirer.
Arquebuse à mèche
Pas exactement la première arme à feu personnelle, l’arquebuse à platine à mèche dérive des premières armes portatives qui sont pour la plupart des canons miniaturisés.
Bien que l’arquebuse soit difficile à utiliser et lente à recharger, c’est une énorme amélioration par rapport aux armes précédentes et commence une révolution dans la manière dont la guerre est menée.
Mousquet à platine à mèche
Le mousquet est une lourde arme généralement stabilisée par un bâton court planté sur le sol – le précurseur des trépieds plus modernes.
Caliver à platine à mèche
Il s’agit d’un descendant plus léger de l’arquebuse, le caliver est suffisamment léger pour être utilisé efficacement à cheval. Ceci est la première arme à feu à avoir son calibre standardisé, permettant aux soldats d’échanger leurs balles.
Les armes à platine à rouet
Les armes à platine à rouet apparaissent dès le début des années 1500. Bien que beaucoup plus efficaces que les platines à mèche, elles nécessitent un mécanisme coûteux et sont rarement données aux soldats ordinaires.
Le principe : En tirant sur la gâchette, cela ouvre le couvercle du bassinet et libère le chien qui est équipé d’un cristal de pyrite de fer. Celui-ci va frapper une roue en acier, produisant des étincelles pour enflammer la poudre dans le bassinet.
Bien que qu’il exista des mousquets et des carabines, ce sont les pistolets à platine à rouet qui sont plus courants, et qui ont la faveur des cavaliers et des officiers.
Pistolet de fonte à platine à rouet
C’est un gros pistolet, généralement équipé d’une grosse boule au bout la poignée pour le rendre plus facile saisir et à dégainer en étant à cheval. Les officiers de cavalerie portent généralement deux de ces pistolets dans des étuis attachés à leurs selles.
Pistolet de ceinture à platine à rouet
Un pistolet plus petit conçu pour être porté à la ceinture, cette arme est mieux adaptée aux civils pour un usage personnel de défense que pour un usage militaire.
Mousquets à platine à rouet
Parce que le mécanisme de platine à rouet est cher par rapport aux platines à mèche, il est rarement utilisé dans les mousquets destinés aux soldats ordinaires et il ne remplacera jamais entièrement les platines à mèche. Les mousquets à rouet sont généralement des armes richement décorées possédées (et éventuellement utilisées) par des membres de la noblesse.
Carabine à platine à rouet
Cette arme est similaire fusil mais plus courte, la rendant plus appropriée pour une utilisation à cheval.