Person of Interest (ou Personne d’intérêt au Québec) est une série télévisée américaine créée par Jonathan Nolan (scénariste de Memento, Man of Steel, Interstellar) et produite par J. J. Abrams (Mission Impossible 3 et 4, Star Trek). La série compte 5 saisons, et 103 épisodes de 43 minutes chacun.
Ce ne sont pas les noms prestigieux qui ont créé la série qui devraient attirer votre attention, mais bien ses qualités.
L’histoire pourrait au départ passer pour « basique » mais du coup fonctionne vraiment très bien et s’adapte vite à la possibilité de complexification à loisirs. Et d’ailleurs au fil des épisodes et des retournements de situations on devient vite accroc.
Sous surveillance
« On vous surveille. Le gouvernement possède un dispositif secret, une machine. Elle vous espionne jour et nuit, sans relâche. Je le sais, parce que c’est moi qui l’ai créée. Je l’avais conçue pour prévenir des actes de terrorisme, mais la Machine voit tout, tous les crimes impliquant des citoyens ordinaires, tels que vous. Des crimes dont le gouvernement se désintéresse. Alors, j’ai décidé d’agir à sa place, mais il me fallait un associé, quelqu’un capable d’intervenir sur le terrain. Traqués par les autorités, nous travaillons dans l’ombre. Jamais vous ne nous trouverez, mais victime ou criminel, si votre numéro apparaît, nous, nous vous trouverons. »
Harold Finch
Les personnages de Person of Interest
John Reese
Un ex-agent paramilitaire de la CIA présumé mort, est engagé par le mystérieux milliardaire Harold Finch. Dans le passé, ce dernier a conçu un système de surveillance de masse pour le gouvernement voulant éviter un nouveau 11 septembre. Le système est capable de prédire les actes terroristes dans le monde, en s’appuyant sur de nombreuses données comme les enregistrements des caméras de surveillance et des appels téléphoniques, ou les antécédents judiciaires.
Harold Finch
Cependant, la machine repère aussi les crimes entre citoyens ordinaires considérés comme mineurs par le gouvernement. Les autorités ayant décidé de ne pas tenir compte de ces données, Finch s’est laissé une porte de sortie et reçoit chaque jour les numéros de sécurité sociale des personnes impliquées à New York ou dans ses environs. C’est avec l’aide de Reese qu’il va tenter de retrouver ces « Persons of Interest » (trad. litt. : « Personnes d’intérêt ») et de découvrir si elles ont le rôle de victime ou de coupable dans l’affaire concernée.
Jocelyn « Joss » Carter
Traqués par le lieutenant de police Jocelyn « Joss » Carter, ils sont aidés par un autre lieutenant, anciennement véreux, Lionel Fusco, qui leur fournit des informations et garde un œil sur sa collègue policière. Mais l’arrivée dans New York de deux justiciers va également contrarier plusieurs organisations criminelles.
Lionel Fusco
Lieutenant de police ripoux que Reese fait chanter afin de l’utiliser comme source au sein de la police. Finch s’arrange plus tard pour que Fusco soit transféré dans le même département que Carter afin qu’il puisse la surveiller. Au fil du temps, Fusco devient incroyablement loyal à Finch et à Reese. Il ne sait pas que Carter travaille aussi avec eux.
Samantha « Sam » Groves alias « Root »
Il s’agit sans doute de l’un des personnages qui a le plus évolué au fil des saisons. Elle est la principale antagoniste de la série jusqu’à la fin de la deuxième saison.
Sameen Shaw
Agent opérationnel chargée de traiter les « affaires pertinentes » pour le compte de l’Intelligence Support Activity, un service de renseignement du Pentagone. Elle ne connaît cependant pas l’existence de la Machine puisqu’elle croit que les numéros qu’on lui communique viennent de salles d’interrogatoires à Guantanamo. Reese et Finch lui viennent plusieurs fois en aide, la faisant même passer pour morte, mais Shaw refuse toujours de collaborer avec eux.
Inspi et jeu de rôle ?
D’un point de vue rôlistique, cette série est un vrai bijou. On est à la limite du Fantastique Contemporain, ou plutôt à la limite de la science-fiction. S’il ne s’était s’agit des révélations récentes concernant la surveillance des citoyens par la NSA, cela serait resté au rang de la fiction… Mais, comme toujours la réalité par bien des aspects dépasse la fiction…
Bref
Cette série donc, se révèle d’un grand intérêt pour qui veut mener des aventures urbaines avec une touche d’espionnage, de théorie du complot et pas mal d’action. Je pense directement à Delta Green, mais l’adaptation sans aucun fantastique est tout à fait possible.
A la différence de scénars uniquement basés sur l’espionnage pur, Person Of Interest nous amène à suivre de nombreux personnages secondaires dont les histoires s’imbriquent.
Soyons critique
Ainsi, si Person of Interest s’articule autour d’une enquête différente chaque semaine, ses épisodes sont cependant reliés les uns aux autres par des intrigues sous-jacentes qui finissent par développer un côté feuilletonnesque (un procédé qui n’est pas sans rappeler la très bonne série Life). L’une des grandes forces du show est par ailleurs sa grande diversité, les intrigues feuilletonnesques qui relient les divers épisodes s’avérant très nombreuses ; l’avantage de cette méthode est que ces histoires secondaires ne s’étirent pas outre-mesure, leur nombre permettant aisément de les résoudre (et donc de leur offrir une conclusion digne de ce nom) pour se concentrer sur d’autres ou en faire naître de nouvelles.
Article original sur Critique : Person of interest – Vincent L. – scifi-universe (SFU)
Quelques bonnes idées à prendre ?
La manière d’impliquer malgré eux certains personnages, comme Fusco par exemple. C’est un flic ripoux (mais pas à 100 %), en quête de rédemption, il est embringué dans l’histoire par Reese qui détient des preuves pour le faire tomber. Il va collaborer de bonne grâce (ou presque) parce qu’il n’est pas fondamentalement pourri, il devient un allié de l’équipe Finch-Reese. Carter plus tard utilisera la même méthode pour avoir la main sur un autre allié « volontaire »…
Quel jeu de rôle ?
Avec Person of Interest on est toujours à la limite du contemporain et de l’anticipation ou même par moment du fantastique. Un jeu de rôle comme Démon: La Damnation, avec sa thématique d’espionnage technologique est idéal.
Mais on pourrait être tout aussi classique avec n’importe quel jeu contemporain, de James Bond à Nephilim. Les complots et la surveillance permanente induisant une forme de paranoïa assez forte comme ambiance, font que si on utilise Person of Interest comme source d’inspiration, ce ne sera pas forcément un jeu basé sur l’humour.
Un des grands problèmes des personnages sera de savoir comment faire pour rester cachés aux yeux de la Machine ou de tout autre outil de surveillance. Sans alliés de confiance, cela sera compliqué.
Se refaire la série ?
On peut trouver assez facilement l’intégrale de la série en Blu-ray ou DVD pour pas très cher.