La question Ă l’air simple, pourtant mĂȘme en lisant les diffĂ©rents livres de rĂšgles (et les sites spĂ©cialisĂ©s dans le jeu de rĂŽle) de l’Appel de cthulhu je n’ai pas Ă©tĂ© convaincu. Pourquoi donc ? Parce que les conseils que l’on retrouve le plus souvent sont ceux de l’optimisation. Et l’optimisation c’est bien dans les jeux vidĂ©os, dans les jeux de stratĂ©gies ou de figurines… dans un jeu de rĂŽle, je trouve ça dĂ©placĂ©.
Qu’est-ce que l’optimisation ?
Le groupe
En s’inspirant des groupes d’investigateurs dĂ©crits page 36, le gardien devra veiller a ce que le groupe d’investigateurs ait une cohĂ©rence, que le groupe soit Ă©quilibrĂ© et le personnages complĂ©mentaires. Cela augmentera d’une part les chances de rĂ©ussite des joueurs, et d’autre part permettra a chaque joueur de profiter pleinement du scĂ©nario en ayant une importance rĂ©elle.
En gros, c’est comme dire qu’il faut un magicien, un guerrier, un voleur, un prĂȘtre, un nain, un elfe… Si c’est pas n’importe quoi c’est pas loin !
Pas de cohérence obligatoire ?
S’il ne doit pas y avoir de cohĂ©rence dans les compĂ©tences et les professions choisies, comment faire ? La cohĂ©rence doit provenir du background des personnages. Si les joueurs dĂ©cident de tous incarner des scientifiques intellectuels, pourquoi ce ne serait pas possible ?
Rien n’empĂȘche le Gardien de prĂ©voir des PNJs « gros bras » qui pourraient ĂȘtre embauchĂ©s par l’Ă©quipe de PJ intellos. Et vice-versa, une Ă©quipe de baroudeurs peut aussi engager quelques intellos pour complĂ©ter leurs compĂ©tences.
Il ne faut pas brider les envies des joueurs, il doit toujours ĂȘtre possible dans un scĂ©nario de pouvoir jouer des personnages ayant la mĂȘme profession. Les joueurs ayant forcĂ©ment des caractĂšres diffĂ©rents, ils vont jouer diffĂ©remment.
Dans une partie de jeu de rĂŽle, tout le monde devrait avoir le droit d’ĂȘtre Indiana Jones, et tant pis s’il y en a quatre.
Et pour en revenir a l’ambiance typique de l’Appel de Cthulhu, il n’y a rien de mieux pour mettre un peu de pression : imaginez un scĂ©nario oĂč il n’y pas de PJs bagarreur… face a une horde de profonds. Voila qui oblige a se servir un peu plus de son imagination, sans pour autant se passer de scĂšnes d’action.
Une cohérence de groupe
Alors, mais comment il est ce groupe ?
Une fois que l’on a dĂ©terminĂ© que les compĂ©tences optimisĂ©es et complĂ©mentaires n’ont pas d’importance, on passe a ce qui compte vraiment : pourquoi les personnages sont ensemble ? Voici donc quelques trucs :
- mĂȘme famille : des cousins, un oncle et son neveu ou sa niĂšce ?
Ăvitez les fratries a cause des problĂšmes de rivalitĂ©s ou dâaĂźnesse. Avec des cousins, on a des presque frĂšres, des amis avec un lien de parente et des souvenirs en commun. L’oncle et le neveu (ou niĂšce), c’est un peu le couple maĂźtre/disciple, mais sans forcement l’aspect autoritĂ©. Le personnage plus age pouvant ĂȘtre le mentor ou le modĂšle. Mais l’oncle peut aussi ĂȘtre comme un ami proche si la diffĂ©rence d’Ăąge est minime, ça arrive dans certaines familles. - amis proches, amis d’enfances : inutile de vous expliquez ce que sont des amis. Mieux des frĂšres, ils se font confiance, ne se trahirons jamais, sont capables de risquer leur vie l’un pour l’autre.
- collÚgues ou confrÚres. Un brin de rivalité ou de saine émulation, du respect.
- associĂ©s. Leur fortune dĂ©pend l’un de l’autre, ils gĂšrent leur boite ensemble.
Avec cette configuration voici un exemple de groupe :
Deux confrĂšres archĂ©ologues : Peter et Andrew. Avec Lucy, la niĂšce de Peter qui fait aussi des Ă©tudes d’archĂ©ologie, et John son ami d’enfance… archĂ©ologue aussi. Sans oublier Douglas, associĂ© d’Andrew et financeur de cette joyeuse expĂ©dition. Lui c’est un dilettante passionnĂ© d’archĂ©ologie.
