En attendant l’arrivĂ©e prochaine du jeu de rĂŽle MalĂ©fices dans sa nouvelle Ă©dition, nous avions envie de refaire un personnage façon premiĂšre Ă©dition du jeu.

L’idĂ©e Ă©tait de faire un personnage d’institutrice de la Belle Epoque, une recherche sur le net nous a orientĂ© vers le prĂ©nom de Margueritte, et ensuite nous avons dĂ©couvert bien des choses intĂ©ressantes.

Les Institutrices et instituteurs

Le corps des instituteurs a Ă©tĂ© créé par la loi du 12 dĂ©cembre 1792 « Les Ă©coles primaires formeront le premier degrĂ© d’instruction. On y enseignera les connaissances rigoureusement nĂ©cessaires Ă  tous les citoyens. Les personnes chargĂ©es de l’enseignement dans ces Ă©coles s’appelleront instituteurs » (art. 1).

Pour la formation d’une partie des instituteurs ont Ă©tĂ© créées des Ă©coles normales primaires dont la crĂ©ation, d’abord Ă©phĂ©mĂšre en 1794, devient effective Ă  partir de 1810 Ă  Strasbourg puis obligatoire selon la loi Guizot du 28 juin 1833. Loi Guizot modifiĂ©e plusieurs fois et totalement revue et corrigĂ©e en 1879 par la loi Bert aprĂšs la victoire des RĂ©publicains aux Ă©lections et l’arrivĂ©e de Jules Ferry au ministĂšre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts puis Ă  la prĂ©sidence du Conseil. Devenus de vĂ©ritables missionnaires d’une rĂ©volution par la loi du systĂšme Ă©ducatif, les instituteurs publics seront surnommĂ©s les hussards noirs de la RĂ©publique. Le 19 juillet 1889, les instituteurs titulaires deviennent des fonctionnaires d’État.

Margueritte Fonrousse, une institutrice

Une fiche de perso Maléfices

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L’Institutrice – Une fĂ©ministe militante de la Belle Epoque

L’Institutrice – Une fĂ©ministe militante de la Belle Epoque

Institutrice ! C’est au XIXĂšme siĂšcle le seul mĂ©tier concĂ©dĂ© aux femmes qui devaient plutĂŽt consacrer leur vie Ă  un mari et des enfants. L’ouvrage nous expose l’histoire, la mentalitĂ© et la conscience du devoir social des premiĂšres institutrices laĂŻques, englobĂ©es plus tard dans l’entitĂ© d’« instituteurs » et devenues aujourd’hui « professeurs des Ă©coles », sans diffĂ©renciation de sexe. Voici la seule Ă©tude qui dĂ©crive la vie privĂ©e, les luttes des institutrices de la Belle Epoque et leur organisation collective avant 1914.

  • Date de publication : septembre 2012
  • format : 135 x 215 cm â€ą 352 pages
  • ISBN : 978-2-296-55771-0
  • EAN13 : 9782296557710

Margueritte Bodin

Marguerite Bodin, nĂ©e le 3 juillet 1869 Ă  Appoigny (dĂ©partement de l’Yonne, en rĂ©gion Bourgogne-Franche-ComtĂ©) et dĂ©cĂ©dĂ©e en janvier 1940 au Cannet, est une institutrice, syndicaliste et fĂ©ministe française.

Biographie

Marguerite Bodin est la fille d’AthĂ©naĂŻse Saget et d’Alphonse Bodin, un marĂ©chal-ferrant. Margueritte fait partie du premier contingent d’institutrices laĂŻques normaliennes, elle travaille comme institutrice Ă  Appoigny de 1897 Ă  1900, oĂč sa famille rĂ©side alors. En 1902, elle s’installe Ă  Bazarnes (Yonne).

Le 11 avril 1906 Ă  Versailles, Marguerite Bodin se marie avec LĂ©on Victor Goupy. Son Ă©poux est tuĂ© durant la Grande Guerre, mais ce n’est qu’en 1920 que Margueritte fait sa demande pour avoir le statut de veuve de guerre. Elle s’installe ensuite au domicile de ses parents, 7 rue des Solitaires Ă  Paris, avant de quitter la capitale en 1926, afin de rejoindre Savigny-sur-Orge. Elle profite rĂ©guliĂšrement de longs sĂ©jours Ă  Appoigny.

Enseignement

Marguerite Bodin est passionnĂ©e de pĂ©dagogie. Elle dĂ©fend ardemment ses opinions laĂŻques et fĂ©ministes. En 1922, elle publie l’ouvrage L’Institutrice, dans lequel elle dĂ©crit notamment les inĂ©galitĂ©s d’enseignement des programmes scolaires entre les sexes.

Elle collabore Ă  la revue Les Petits Bonshommes, et est Ă©galement l’auteure d’autres ouvrages, dont Les Surprises de l’Ă©cole mixte (1905) et Lecture intelligente, nouvelle mĂ©thode de lecture : Ă©criture, dessin, langage, jeux, devinettes Ă©ditĂ© en 1911.

Militantisme politique

Marguerite Bodin est reconnue comme l’une des premiĂšres militantes du mouvement socialiste. En 1901, elle participe aux congrĂšs des Amicales de Bordeaux. Elle y prĂ©sente une motion sur le pacifisme Ă  l’école, et prĂ©conise de ne plus limiter l’apprentissage de l’histoire aux grandes batailles, mais d’étendre les savoirs au dĂ©veloppement des civilisations, tout en luttant contre le chauvinisme, et en dĂ©fendant l’enseignement du respect du droit.

En aoĂ»t 1905, lors du second congrĂšs organisĂ© Ă  Lille, Marguerite Bodin se prononce pour la coĂ©ducation. En aoĂ»t 1907 Ă  Clermont, elle contribue Ă  la tenue d’une rĂ©union d’esprit entre militants syndicalistes.

Engagement féministe

Militante engagée pour les droits des femmes, Marguerite Bodin participe activement à la constitution de la fédération des Groupes féministes universitaires (GFU), et cela dÚs le congrÚs de Lille en 1905.

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