Les 55 jours de Pékin, voilà un film que j’ai revu très récemment d’un œil discret alors qu’il était rediffusé sur le câble…
Le film
Les 55 Jours de Pékin (55 Days at Peking) est un film réalisé par Nicholas Ray et terminé par Andrew Marton et Guy Green, sorti en 1963.
Résumé
Pékin, juin 1900. La révolte des nationalistes chinois, les Boxers, prend de l’ampleur. Ces derniers lancent un mouvement d’expulsion de tous les étrangers et notamment des onze délégations étrangères installées à Pékin. Face à la menace, les délégations organisent leur résistance sous la direction du major Matt Lewis.
Le casting
Charlton Heston : Le major Matt Lewis
Ava Gardner : La baronne Natacha Ivanoff
David Niven : L’ambassadeur britannique, Sir Arthur Robertson
Flora Robson : L’impératrice douairière Tseu-Hi (Cixi)
Leo Genn : Le général Jung-Lu
Robert Helpmann : Le prince Tuan
John Ireland : Le sergent Harry
Paul Lukas : Le docteur Steinfeldt
Elizabeth Sellars : Lady Sarah Robertson
Un avis et de l’inspiration rôlistique
Cela faisait vraiment un long moment que je n’avais pas revu ce film. Même si j’avais le DVD qui trainait dans ma vidéothèque, je n’avais pas spécialement envie de le revoir, j’avais en souvenir des images d’un film pas très bon et trop long…
Et, pourtant je l’ai revu avec un œil neuf… Alors oui, il est un poil trop long. La première partie du film, notamment tout ce qui se passe avant le début du siège est particulièrement pénible de longueur. Il faut aussi fermer les yeux sur le fait que les rôles des antagonistes majeurs soient confiés à des acteurs occidentaux.
C’est probablement pour cela que l’on décroche du propos du film, pourtant terriblement sensé et intéressant… La xénophobie, le racisme, aussi bien coté chinois que du coté des étrangers qui viennent en Chine. Mais voir une actrice anglaise dans le rôle de l’Impératrice Cixi faire un long discours sur la façon dont les étrangers exploitent son pays, c’est quand même cocasse.
Il ne reste pas moins que le propos du film est vraiment très intéressant et qu’il n’a été que très rarement porté à l’écran. Cette période est fascinante, et peut devenir une géniale source d’inspiration rôlistique.
Commentaires
6 réponses à “Les 55 Jours de Pékin”
Intéressante, cette façon que vous avez de regarder un film « d’un oeil discret » ( ? ) et pourtant « neuf » tout en fermant les yeux sur le choix des acteurs qui interprètent les antagonistes principaux… et finir par revoir ce film avec plaisir… Je vous taquine mais j’ai apprécié votre article. Les photos sont sublimes. Les acteurs, mythiques. N’hésitez donc pas à venir exercer votre oeil sur mes articles pour me taquiner autant! Bonne soirée ☀️
^^…
Oh le vilain correcteur qui a modifié mon « distrait » (mal écrit certes) en « discret »… Je vais le laisser, parce qu’il est drôle… Je déplore toujours ce choix mal avisé de whitewashing et ça gâche le visionnage sérieux du film. Le film a un message chaotique et contradictoire, mais j’apprécie les rappels historiques dans les films, j’en retire du plaisir parce que ça m’a permis d’aller me renseigner un peu plus précisément sur la période en question… Et j’aime bien les films « pas bons »… 😉
Oh ben ça alors… Je n’avais pas encore lu votre réponse ici, quand j’ai écrit un texte similaire en réponse à votre commentaire sur mon blog ! Nous voici de grands esprits se rencontrant ! Chapeau bas !
On a connu en effet Nicholas Ray bien mieux inspiré que dans cette fresque à grand spectacle. Je ne l’ai pas revu depuis très très longtemps, gardant aussi le souvenir d’un film très, très long. Mais tout de même, le moment de bravoure final fait le job. On préfèrera, je l’accorde, le Duke au siège de « Alamo » (qui dure encore plus longtemps si je ne m’abuse).
J’ai revu l’histoire de Nicholas Ray, c’est le réalisateur de la Fureur de Vivre, il a été traumatisé par la mort de James Dean, et il s’est trouvé par la suite dans une vilaine spirale infernale vers la déchéance.
Nicholas Ray est un réalisateur qui sait montrer et filmer les drames. C’est ce qui aurait pu être intéressant s’il était allé jusqu’au bout dans »Les 55 jours de Pekin »’. On voit bien que le film oscille souvent entre catastrophe annoncée et happy end.
Oh là là, c’est gênant, mais je ne connaissais que la chanson d’Indochine, « Les 7 jours de Pékin », qui fait évidemment référence à ce film !