Le Grand Inquisiteur (film, 1968)

1645. En Angleterre, la guerre civile oppose les royalistes et les partisans de Cromwell. Un avocat, Matthew Hopkins fait fortune en devenant chasseur de sorcières. Il reçoit de l’argent des tribunaux pour les crimes qu’il commet. Il part dans les villages pour torturer des vieilles femmes et leur faire avouer leur sorcellerie.

le grand inquisiteur

1645. En Angleterre, la guerre civile oppose les royalistes et les partisans de Cromwell. Un avocat, Matthew Hopkins fait fortune en devenant chasseur de sorcières. Il reçoit de l’argent des tribunaux pour les crimes qu’il commet. Il part dans les villages pour torturer des vieilles femmes et leur faire avouer leur sorcellerie.

Witchfinder General

Le Grand Inquisiteur (titre original : Witchfinder General ou The Conqueror Worm aux États-Unis) est un film réalisé par Michael Reeves, sorti en 1968.

L’histoire tourne autour de Matthew Hopkins et de la chasse aux sorcières. Dans les rôles principaux, on trouve Vincent Price, Ian Ogilvy et Hilary Dwyer.

Pas un film Hammer ?

J’avais cru au départ que j’avais à faire avec un film de la prestigieuse société Hammer Film Productions. Il n’en est rien, cette perle du film d’horreur de la fin des années 60 est du à Tigon British Film Productions, une société spécialisée dans les films d’horreur à petit budget.

Matthew Hopkins

Le film retrace les « exploits meurtriers » de Matthew Hopkins, chasseur de sorcières du 17ème siècle prétendant avoir été nommé par le Parlement anglais pour traquer les sorcières durant la Première révolution anglaise.

Le film

Bien que considéré comme un film d’horreur… On est loin du gore et de l’horreur des films de ce genre. Ce n’est pas non plus un film fantastique, mais plutôt un film d’aventures historiques. Pour autant, c’est violent, cruel et parfois même dérangeant.

Matthew Hopkins

Vincent Price y joue un parfait salaud, un escroc sans état d’âme, cynique et froid. Et, a ce qu’il parait, au départ le rôle était destiné à Donald Pleasence qui été destiné à jouer le rôle différemment.

Bref, néanmoins Price est attachant ici dans la peau d’un détestable Hopkins.

Le film se regarde un peu comme un western, un revenge movie violent où le jeune soldat Richard Marshall (Ian Ogilvy) va poursuivre Hopkins et son associé Stearne pour venger la mort du père de sa fiancée et le viol de celle-ci.

Matthew Hopkins

Matthew Hopkins ?

Le Grand Inquisiteur s’inspire de personnages ayant réellement existé, dont un nommé Matthew Hopkins.

Matthew Hopkins (mort le 12 août 1647), était donc un chasseur de sorcières anglais dont la carrière a prospéré pendant la Première Révolution anglaise.

Il s’était auto-proclamé « Witch Finder General » (« chasseur de sorcières en chef »). Et l’on suppose que ce titre n’a jamais été accordé par le Parlement d’Angleterre.

Hopkins menait des chasses aux sorcières dans les comtés de Suffolk, Essex, Norfolk et d’autres comtés de l’Est de l’Angleterre.

Matthew Hopkins, serait né à Great Wenham dans le Suffolk, était un employée à la copie d’actes juridiques. On le pensait fils de James Hopkins, un ecclésiastique puritain. On pense généralement qu’il a été avocat, mais il y a bien peu de preuves qui attestent que ce fut le cas.

Matthew Hopkins

D’après son essai The Discovery of Witches, il commença sa carrière de chasseur de sorcières quand il entendit des femmes parler de leurs rencontres avec le Diable en mars 1644 à Manningtree, une ville près de Colchester, où il vivait à cette période. Suivant l’accusation d’Hopkins, 19 sorcières présumées furent pendues, et quatre autres moururent en prison.

Hopkins parcourut ensuite l’est de l’Angleterre, prétendant avoir été officiellement mandaté par le Parlement pour trouver et poursuivre les sorcières.

Sa carrière de chasseur de sorcières s’est étendue de 1645 à 1647. Puisque la torture était, en pratique, illégale en Angleterre, il se mit à utiliser diverses méthodes pour extirper des confessions de certaines de ses victimes. Il les privait de sommeil, une torture sans effusion de sang. Il les plongeait liées dans l’eau, pour voir si les accusées flottaient ou coulaient, d’après la théorie que l’eau rejetterait les sorcières de façon surnaturelle, puisqu’elles ont renoncé au baptême. Il employait également des « piqueurs de sorcières » qui enfonçaient des aiguilles et des couteaux à la recherche des marques du diable, supposées insensibles à la douleur, et dépourvues de sang.

Hopkins et son associé John Stearne, accompagnés d’assistantes féminines, étaient bien payés pour leur besogne, gagnant 20 livres pour une visite à Stowmarket, Suffolk, ce qui était alors plus qu’un an de salaire pour la plupart des gens.

Une tradition dirait que des villageois mécontents attrapèrent Hopkins pour le mettre au test de l’eau. Ayant flotté, il fut suspecté de sorcellerie, et pendu, mais aucune preuve ne peut attester de la véracité de cette histoire. Les historiens, pour leur part, pensent qu’Hopkins mourut en fait de maladie (probablement la tuberculose) chez lui. Les archives de la paroisse de Manningtree, en Essex, notent son enterrement en août 1647.


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Commentaires

1 réponse à “Le Grand Inquisiteur (film, 1968)”

  1. Avatar de princecranoir

    Clairement, le meilleur film de Michael Reeves, réalisateur très talentueux qui mourra d’overdose juste quelques mois après la sortie de son film. Un jeune talent du film d’horreur, un jeune réalisateur talentueux qui promettait de prendre la succession de l’épouvante made in Britain, alors que la Hammer ne faisait que décliner à cette époque.
    Je suis d’accord, c’est un film d’Histoire avant d’être un film d’épouvante, même s’il use de la réputation sanglante d’un personnage des plus sulfureux, de la même façon que l’Italien Lucio Fulci, un peu plus tard, se penchera sur le cas Beatrice Cenci et son terrible père.
    En tout cas un film remarquablement réalisé, dont j’avais vanté les mérites de mon côté également.