La Légende de Baahubali – 1ère partie est un film historique épique indien, réalisé par S. S. Rajamouli, sorti en 2015. Il est le premier opus du diptyque Baahubali, suivi de La Légende de Baahubali – 2ème partie.
L’histoire du film se déroule au cœur de l’Inde médiévale, autour d’une guerre entre deux frères qui se disputent le trône du royaume du Mahishmathi.
Le film fut un immense succès commercial et les critiques furent élogieuses. Il est considéré comme l’un des films les plus rentables du cinéma indien. Il remporte de nombreux prix, notamment deux National Film Awards.
Synopsis
En Inde, la vie du futur héritier au trône du royaume du Mahishmati est menacée par des conspirateurs.
Heureusement, sa grand-mère Sivagami (Ramya Krishna), parvient à le sortir elle-même du palais. Blessée et poursuivie par les gardes, elle arrive jusqu’au pays voisin et meurt noyée juste au moment où le bébé est pris par des villageois.
Vingt-cinq ans plus tard, le jeune prince nommé Shivudu (Prabhas Raju Uppalapati), devient un homme courageux et fort, doté d’une âme noble et généreuse, ignorant tout de ses origines.
Un jour, il rencontre Avantika (Tamannaah Bhatia), une jeune guerrière située à la tête d’un groupe de rebelles.
Elle fait la guérilla à leurs côtés pour libérer son pays, le royaume du Mahishmati étant tombé sous la coupe du perfide et cruel Bhallaldeva (Rana Daggubati).
Bhallaldeva qui retient la reine Devasena (Anushka Shetty), prisonnière depuis vingt-cinq ans.
Amoureux de la jeune femme, Shivudu décide d’embrasser sa cause et son combat.
L’inde et le cinéma
Si vous n’êtes pas un habitué des films indiens, et si vous n’avez pas creusé un peu ce qui se cache derrière le terme de « Bollywood« , vous risquez d’être un peu déconcerté.
L’Inde, c’est l’autre pays du cinéma, avec les USA et la Chine, l’Inde c’est le premier producteur de films au monde – près d’un millier de films qui sort par an, pour 30 millions de spectateurs chaque jour (!). Et bonjour les casse-tête pour le doublage et les sous-titre puisqu’il y 22 langues officielles et 1 652 dialectes.
A savoir aussi c’est que les films indiens remplissent une sorte de charte depuis leurs débuts dans les années 20 ou 30, avec une forme de surenchère. En effet, les films durent entre deux ou trois heures. Et si tous ces films ont bien des scénarios différents, ont va y retrouver des tas de choses pêlemêle et façon « comédies musicales », les genres se mélangent et se combinent pour être traités en musique (mélodrames familiaux, histoires d’amour, thriller, films d’horreur…), le tout avec avec un décor vif et coloré, s’appuyant à un rythme effréné.
Donc, si je vous dit ça, c’est parce que la Légende de Baahubali répond à ce cahier des charges : oui, il y a des chansons et de la chorégraphie, oui il y a des moments drôles, des conflits familiaux, une romance, de l’action, etc… Et tout dans la surenchère la plus totale.
Donc Baahubali ?
Alors, avant de faire cet article (et après avoir vu le film), je suis enfin allé voir quelques critiques pour voir… Et je me rend compte que les avis sont partagés, même si c’est en général très favorable. Mais c’est un film qu’on aime beaucoup ou qu’on va dénigrer assez fort. C’est un film indien, qui répond à des critères différents de ceux que l’on peut avoir l’habitude de voir.
Pour ma part, j’ai adoré ! Le coté excessif et lyrique vous transporte tout le long du film. La narration du film pourra paraitre étrange, car on va aller découvrir la vérité sur Shivudu à coup de flash-back racontés par d’autres personnages. Comme dans les grandes sagas mythiques. Et d’ailleurs c’est ce que c’est : un long récit d’une saga mythique vaguement inspirée du Mahabharata et du Ramayana.
Même si le film ne remporte pas une adhésion totale partout, il n’en reste pas moins que c’est un succès colossal.
Que des qualités ? Non bien sûr, on pourrait avoir l’impression que le jeu d’acteur n’est pas spécialement bon pour tous… Alors que non, ils sont tous très bons dans leurs domaines. Les chansons sont particulièrement prenantes, ah ces chœurs qui accompagnent Baahubali, ça file les frissons…
Oui, on pourra toujours dire que les personnages sont hyper caricaturaux, les méchants sont vraiment très méchants et cruels et vicieux et haïssables… Et les gentils, très gentils c’est ça ? Pas tant que ça, pas tous… Si le héros est sans tâche, lumineux, intelligent et bon au possible, d’autres personnages possèdent des failles dans leur caractère assez intéressantes.
Des personnages féminins sortent tout particulièrement du lot comme Aventhika, bien que pas assez. Mais surtout Devasena et Sivagami, dont l’histoire sera beaucoup plus développée lors du second volet des aventures de Baahubali.
Et chez les gars, costauds, il faudra remarquer Kattappa, un général d’armée et garde du corps, dont les ancêtres ont prêté allégeance à la couronne de Mahishmati et donc est un esclave lié par une promesse qu’il ne peut rompre.
Inspi Jeu de rôle ?
Ne cherchez pas trop loin… Voilà enfin un film qui peut partiellement donner à voir ce que pourrait être à mon sens RuneQuest: Aventures dans Glorantha.
Mais oui, on pourra aussi regarder du coté de Devâstra, le jeu de rôle inspiré de l’Inde médiévale-fantastique.