Pauline Clémentine Marie Walburge, comtesse Sándor von Szlavnicza puis princesse de Metternich-Winneburg zu Beilstein (1836-1921) est une aristocrate autrichienne célèbre pour son salon parisien pendant le Second Empire (1852-1870).
Biographie de Pauline von Metternich

Elle est la fille de la princesse Léontine de Metternich (1811-1861) et du comte Moric Sándor de Szlavnicza (1805-1878).
Son grand-père maternel est le prince Klemens Wenzel von Metternich, chancelier d’État autrichien (1773-1859) et un diplomate de première importance durant la pĂ©riode NapolĂ©onienne.

En 1856, Pauline Ă©pouse son oncle Richard Klemens prince de Metternich (1829-1895), autrefois, envoyĂ© autrichien Ă Dresde chargĂ© de la reprĂ©sentation diplomatique auprès de toutes les cours saxonnes de l’Ă©poque.

Par ce mariage, l’ancien chancelier devient Ă©galement le beau-père de la princesse.


Ă€ partir de 1859, Richard reprĂ©sente l’Autriche en tant qu’ambassadeur en France, oĂą Pauline Ă©pouse tient un salon littĂ©raire rapidement cĂ©lèbre et dont le style typique du Second Empire est imitĂ© par toute l’aristocratie europĂ©enne.

En 1871, Richard est rappelĂ© Ă Vienne oĂą Pauline continue Ă rassembler autour d’elle un cercle d’hĂ´tes triĂ©s sur le volet.

Pauline parle aussi bien le français que l’allemand, sa langue maternelle.
Vie mondaine
Engagement pour Richard Wagner
Étant « ambassadrice » et grande dame Ă Paris, Pauline entretient des relations amicales avec l’empereur NapolĂ©on III autant qu’avec l’impĂ©ratrice EugĂ©nie qui l’apprĂ©cient beaucoup et lui confient mĂŞme des secrets politiques.


L’empereur, galant, aime faire la cour Ă la jeune et belle princesse, qui s’intĂ©resse volontiers aux beaux arts et joue du piano Ă un niveau remarquable.
C’est son intervention rĂ©solue qui pousse NapolĂ©on Ă faire donner la première du Tannhäuser de Richard Wagner, dont elle est une fervente dĂ©fenseuse, Ă l’opĂ©ra de Paris en 1861 – dĂ©cision qui rencontre une forte opposition dans la haute sociĂ©tĂ© de Paris, surtout au Faubourg Saint-Germain traditionnellement ennemi des influences allemandes en France.

Wagner dĂ©clare ainsi que « c’Ă©taient au fait deux dames du monde qui l’avaient protĂ©gĂ© chez leurs souverains et, par cela, gĂ©nĂ©rĂ© son plus grand succès : la princesse Pauline chez NapolĂ©on III, et la comtesse Schleinitz chez l’empereur Guillaume Ier d’Allemagne. »
Engagement philanthrope
Bien qu’elle fĂ»t principalement salonnière, Pauline s’engage Ă©galement dans la philanthropie, par exemple dans l’entretien de la polyclinique gĂ©nĂ©rale Ă Vienne.
De même, elle initie le corso fleuri (défilé de chars fleuris ou fête des fleurs) dans le Prater. Ses efforts civiques lui valent la reconnaissance populaire.
À cause de son penchant pour le commérage, elle est ironiquement appelée « Mauline Petternich » (par allusion au mot allemand pour « gueule » : Maul).

En aoĂ»t 1892, elle se bat en duel Ă l’Ă©pĂ©e avec la comtesse Anastasia Kielmannsegg, femme du gouverneur de l’archiduchĂ© de Basse-Autriche.

Réputée pour son esprit capricieux et sa beauté rayonnante, elle inspire beaucoup d’artistes, tels Edgar Degas et Eugène Boudin, qui la portraiture à plusieurs reprises.


Au tournant du siècle qui vit l’assassinat de l’impératrice Elisabeth en 1898, elle est, à Vienne, la doyenne de la cour, où elle logeait au Palais Metternich-Sándor dans le 3e arrondissement.
Pour Château Falkenstein
La Princesse von Metternich est un personnage incontournable de la vie mondaine Parisienne jusqu’en 1871.
Jeune, belle, intelligente et talentueuse, Pauline donne le ton de la vie artistique et intellectuelle dans ses salons. D’un caractère fort, elle ne se laisse nullement impressionner par qui que ce soit.
