L’Île aux trente cercueils est une série télévisée en six épisodes de 52 minutes, librement adaptée du roman L’Île aux trente cercueils de Maurice Leblanc avec Claude Jade dans le rôle principal.
Cette série est Ô combien marquante pour celles et ceux qui l’ont vu à la TV dans leurs jeunes années. Une ambiance flippante à souhait.
Le pitch (avec des spoilers)
L’action se déroule en 1917. Véronique d’Hergemont (Claude Jade) est une jeune femme de trente-cinq ans, devenue infirmière à l’hôpital militaire de Besançon dans l’espoir d’oublier un passé qui la hante depuis quatorze ans.
En effet, Véronique d’Hergemont ne peut se pardonner la mort de son père et de son fils François, disparus en mer. La mort de ses proches est en effet pour elle le châtiment pour avoir, contre la volonté de son père, épousé le comte Vorski. Après avoir compris que son propre père avait enlevé l’enfant pour le protéger, elle avait fui Vorski, qui s’était entre-temps révélé être un dangereux mythomane, persuadé d’être appelé à un destin grandiose…
Ce passé tragique rattrape Véronique d’Hergemont lorsqu’elle découvre sa griffe personnelle (V d’H) dans un film projeté à Besançon. Bouleversée, car sachant que personne, hormis elle, son père et Vorski ne connaissaient cette signature, elle entreprend des recherches en Bretagne, où a été tourné le film. Ses recherches vont la conduire sur la piste de son père et de son fils qui, alors que tout le monde les croyait morts, s’étaient réfugiés sur l’île de Sarek, plus connue dans la région comme l’Île aux trente cercueils. Dès son arrivée, le cauchemar commence…
Des messages énigmatiques, une prophétie effrayante, la terreur superstitieuse des habitants de l’île, des morts brutales… Véronique se retrouve bientôt seule sur l’île, sans moyen de s’enfuir. Jusqu’à ce qu’elle découvre la vérité… Vorski, que l’on avait déclaré mort, est sur l’île. C’est lui qui a tout manigancé, dans le but de s’approprier le fabuleux trésor de Sarek, la légendaire Pierre-Dieu. Mais aussi pour se venger de Véronique…
Roman-feuilleton redoutable d’efficacité, L’Île aux Trente Cercueils était un cas à part dans la série des aventures d’Arsène Lupin : le gentleman cambrioleur n’y apparaissait en effet qu’à la toute fin, sorte de deus ex machina dénouant tous les fils de l’intrigue, mais laissant la plus grande place dans le récit à Véronique d’Hergemont, jeune infirmière partie à la recherche de son mari supposé mort sur une petite île déserte au large de la Bretagne. En l’adaptant pour la télévision, Robert Scipion décide de faire de Véronique la seule héroïne du récit, et force est de constater que l’intrigue n’en pâtit nullement. Aussi malsaine que mystique,l’ambiance du roman est magnifiée par les paysages bretons oppressants à souhait, et le feuilleton est l’un des plus prenants, et souvent authentiquement effrayants, jamais produits par la télévision française.
Ahl, Nils. Dictionnaire des séries télévisées – Nouvelle édition
Avis
Que dire de plus ? J’aurais pu dire que la série n’a pas beaucoup vieilli… Mais je crois que ce n’est pas le cas.
Les dialogues pourront vous sembler bizarres, tout comme le jeu des acteurs : c’est très littéraire, très théâtral. Certains acteurs sont en roue libre, et jouent assez mal. Mais c’était déjà comme ça en 1979 lors de la première diffusion. C’est probablement à cause de l’adaptation du roman.Une fois passé cette bizarrerie, le reste fonctionne très bien.
L’ambiance qui règne sur cette île est tout à fait prenante. L’idée d’adapter un roman d’Arsène Lupin en enlevant le personnage d’Arsène qui finalement ne servait à rien est d’une efficacité redoutable.
Bon, après il faut apprécier cette lenteur de l’histoire par moment, et il vaut mieux aussi se laisser porter par l’histoire. En regardant les épisodes comme on les regardait à l’époque, avec le même découpage. En effet, si on zappe les génériques et que l’on enchaîne coup sur coup, ça fait un peu bizarre et ça semble encore plus long… C’est le défaut de l’édition DVD.
Commentaires
1 réponse à “L’île aux trente cercueils”
Ah la la cette série !!! A l’époque (j’étais bien jeune mon garçon ^_^ ) je la trouvais glauque, mais très prenante.
Merci pour ce flashback « rigolo ».