In Nomine SatanisMagna Veritas que l’on connait sous le sigle de INS/MV est un jeu de rĂŽle fantastique et humoristique créé par Croc et publiĂ© Ă  partir de 1990 par Siroz Productions (devenu Asmodee Éditions).

Le pitch

Si vous ne connaissez pas, le pitch s’explique en quelques phrases :
NS/MV, c’est en fait un jdr Ă  deux faces. Dans In Nomine Satanis, les joueurs incarnent des dĂ©mons, chacun aux ordres d’un prince-dĂ©mon. et dans Magna Veritas, ils incarnent un groupe d’anges, chacun aux ordres d’un archange.

Les personnages-joueurs sont incarnĂ©s dans des corps humains Ă  notre Ă©poque et doivent faire attention Ă  ne pas se faire remarquer de l’humanitĂ© dans l’exercice de leurs missions. Missions qui sont confiĂ©es par les Archanges ou les Princes-Demons, et qui ont un lien avec la lutte du Bien contre le Mal.

L’ambiance du jeu est trĂšs second degrĂ©. Les textes d’ambiance et les illustrations d’Alberto Varanda sont lĂ  pour vous aider Ă  comprendre le style.

INS/MV

Un jeu auquel j’ai beaucoup jouĂ©, puis un peu moins et finalement plus du tout au point d’avoir perdu de vue les diffĂ©rentes Ă©ditions.

J’ai dĂ©couvert INS/MV en tant que joueur, par surprise Ă  une table de jeu de mon club dĂ©but des annĂ©es 90… J’ai Ă©tĂ© dĂ©stabilisĂ© et déçu de cette premiĂšre partie, mais quelque peu intriguĂ©. En effet, INS/MV, si on ne vous l’explique pas, ou qu’on vous explique seulement partiellement, ça va vous faire un choc.

Tel qu’on me l’avait expliquĂ©, je croyais que j’allais me retrouvĂ© avec des anges comme personnages un peu comme dans les Routes du Paradis.

Je pensais jouer un Ange, un vrai ! Comme dans les Routes du Paradis !

Vous imaginez comment j’ai pu ĂȘtre déçu… J’ai eu quand mĂȘme un brin de curiositĂ© qui m’a poussĂ© Ă  lire les rĂšgles et le background, comme quoi des fois ça a du bon.

En effet, non seulement c’Ă©tait magnifiquement illustrĂ©, mais en plus le ton du jeu Ă©tait tordant. Plein d’humour noir, irrĂ©vĂ©rencieux, politiquement incorrect, un pur rĂ©gal. Les rĂšgles elles-mĂȘme Ă©taient parfaitement adaptĂ©es au jeu, simples et pourtant trĂšs adaptables Ă  toutes les situations.
Ni une ni deux, je me suis par la suite lancĂ© dans la maĂźtrise endiablĂ©e (sic) d’INS/MV


Je ne faisais pas jouer de scenar du commerce (et pourtant il y en avait de trĂšs bons), mais plutĂŽt de l’impro autour des idĂ©es saugrenues des PJs…

Avec du recul, je n’arrive pas Ă  me souvenir si je prĂ©fĂ©rais INS ou MV, je pense que ça dĂ©pendait des joueurs.

Du contemporain fantastique

Ce qu’il y a de bien avec ce thĂšme, c’est le quantitĂ© assez phĂ©nomĂ©nale d’inspirations qu’offre l’actualitĂ©. En effet, avec un poil de dĂ©rision et de second degrĂ©, n’importe quel Ă©vĂ©nement ou fait divers peut ĂȘtre vu au travers du prisme de la guerre que se livrent les anges et les dĂ©mons.

Et je vous dis ça, dĂ©jĂ  avant internet ! Imaginez donc aujourd’hui, avec le flot incessant de nouvelles toutes plus dĂ©lirantes les unes que les autres !

INS/MV les différentes éditions

La premiĂšre Edition

Trois livrets, mais c’est comme si vous aviez deux jeux, d’un cotĂ© In Nomine Satanis et de l’autre Magna Veritas. Le jeu est orientĂ© vers l’action, avec un cotĂ© super-pouvoirs (dont certains qui ne servent pas Ă  grand chose, mais drĂŽles)… C’est l’Ă©dition que j’ai usĂ© Ă  force de l’utiliser. Loin d’ĂȘtre parfaite, avec de gros vides dans le background que l’on comblait au fur et Ă  mesure de la sortie des extensions ou de nos inventions persos.

La crĂ©ation de perso est trĂšs fun aussi, c’est un des rares jeux de l’Ă©poque qui soit si facile.

La deuxiÚme édition

Sortie en 1993, la 2Ăšme Ă©dition permettait enfin de faire un peu le point sur toutes les Ă©volutions du background du jeu. Il faut dire qu’il y avait eu pas mal de choses. Pas indispensable, mais trĂšs pratique surtout quand on connait dĂ©jĂ  le jeu et la premiĂšre Ă©dition… Cette remarque vaut pour toutes les Ă©ditions je pense.

La 3Ăšme Edition

C’est l’Ă©dition mal aimĂ©e on dirait. Sortie en 1997, on revient toujours au livre double, il faut le renverser, selon qu’on veut lire INS ou MV. Mais le background est le mĂȘme, seule les rĂšgles de crĂ©ation changent. L’Ă©dition en elle mĂȘme n’apporte pas grand chose Ă  mon avis.

Les deux faces du livre.

La quatriÚme édition

On sent bien la modernité du truc. Ca date de 2003, le systÚme de rÚgle a changé.

La quatriĂšme Ă©dition d’INS/MV se prĂ©sente sous la forme de trois livrets distincts intitulĂ©s SystĂšme de jeu, In Nomine Satanis et Magna Veritas. Ainsi le moteur de jeu, commun aux deux factions, est prĂ©sentĂ© une seule fois, de maniĂšre complĂšte (comprenez « pour les 2 camps ») et Ă©vite ainsi les redites de rĂšgles comme dans les Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes. Les livrets In Nomine Satanis et Magna Veritas prĂ©sentent eux respectivement les backgrounds dĂ©moniaque et angĂ©lique.

le Grog

INS/MV apéro

Cliquez sur l’image pour tĂ©lĂ©charger le jeu !

INS/MV ApĂ©ro propose un ensemble de rĂšgles plus simples pour jouer dans l’univers d’In Nomine Satanis / Magna Veritas. Bien qu’il couvre tous les aspects de la crĂ©ation de personnage et du combat, ce n’est pas un jeu complet, puisqu’il ne contient quasiment aucun Ă©lĂ©ment de background. Pour cela, il faut se tourner vers l’une des Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes du jeu.

Le Grog

Génération Perdue

En 2015, INS/MV revient aprĂšs un foulancement Ă  succĂšs et Ă©ditĂ© chez Raise Dead Editions. Toujours aussi irrĂ©vĂ©rencieux, la toile fond a Ă©voluĂ© pourtant. J’ai eu l’impression d’un cotĂ© Nephilim, mais ce n’est peut-ĂȘtre qu’une impression.



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Commentaires

Une rĂ©ponse Ă  “In Nomine Satanis / Magna Veritas”

  1. Avatar de Mothendur
    Mothendur

    Voir la critique de Génération Perdue ici : http://rolistologie.blogg.org/generation-perdue-pas-la-peine-de-chercher-a119270114