[Inspi] Le salaire de la peur

Contemporain (avec ou sans fantastique), mĂ©dieval fantastique, cyberpunk, futuriste, etc… tout est possible avec cette histoire.

Le salaire de la peur

En 1953 sort dans les salles de cinĂ©ma le film Le Salaire de la peur d’Henri-Georges Clouzot. Ce film est adaptĂ© du roman Ă©ponyme de Georges Arnaud.

Affiche du film Le Salaire de la Peur

Le Salaire de la Peur est l’un des seuls films de l’histoire du cinĂ©ma Ă  avoir remportĂ© la mĂȘme annĂ©e la Palme d’or du Festival de Cannes et l’Ours d’or au Festival de Berlin.

La bande annonce

Synopsis et début du film

AmĂ©rique latine, 1952. AprĂšs diverses pĂ©ripĂ©ties, un groupe d’europĂ©ens dĂ©racinĂ©s Ă©choue dans un village perdu, avec peu d’espoir d’en sortir, minĂ© par la corruption : Las Piedras.

Un gigantesque incendie se dĂ©clenche sur un puits de pĂ©trole, unique source locale de richesses. Le gĂ©rant de la compagnie pĂ©troliĂšre, Bill O’Brien dĂ©cide de faire transporter quatre cents kilogrammes de nitroglycĂ©rine et d’utiliser l’explosion pour souffler le brasier.

Un convoi de deux camions est organisé, mais il faudra trouver des chauffeurs aguerris pour mener à bien la mission.

La somme promise en cas de succĂšs est deux mille dollars par personne, il s’agit d’une chance inespĂ©rĂ©e de refaire sa vie loin de Las Piedras.

Quatre européens sont engagés pour faire équipe en duo : deux Français, Mario et Jo, et deux autres étrangers, Luigi et Bimba.

Jo (Charles Vanel) et Mario (Yves Montand)

Mario est un sĂ©ducteur dĂ©sƓuvrĂ©, d’origine corse, qui flirte sans conviction avec la fragile Linda, une serveuse de bar Ă©prise de lui.

Jo est un caĂŻd sur le retour, tout juste dĂ©barquĂ© de Paris oĂč il a Ă©chappé in extremis à la police.

Luigi est un brave cimentier calabrais, aux poumons rongés par la silicose. Bimba un juif néerlandais taciturne, distingué mais résolu.

Jo a Ă©tĂ© exclu d’emblĂ©e par O’Brien, qui le trouve trop ĂągĂ© : les deux hommes se connaissent pour avoir, jadis, trempĂ© ensemble dans des affaires louches. Mais au dernier moment, Jo remplace le quatriĂšme chauffeur, Smerloff, dans des conditions troubles.

Le convoi part au petit matin. La tĂąche est pĂ©rilleuse : les camions fournis ne sont pas adaptĂ©s au transport d’une matiĂšre hautement explosive sur une chaussĂ©e aussi mĂ©diocre.

Tout d’abord cynique et bravache, Jo perd peu Ă  peu son sang-froid et refuse mĂȘme de poursuivre la mission : il affirme ĂȘtre « payĂ© pour avoir peur Â». Sa lĂąchetĂ© lui attire le mĂ©pris, la colĂšre et mĂȘme la haine de Mario.

Inspiration rĂŽlistique

Ce film, chef d’oeuvre de film noir français des annĂ©es 50 est vraiment (vraiment) Ă  voir ou Ă  revoir avec un regard de rĂŽliste.

Si vous n’avez jamais vu, je vais tĂącher de ne pas vous gĂącher le plaisir. Donc stoppez ici votre lecture et revenez aprĂšs avoir vu !

Vous l’avez vu ?

L’histoire est terriblement pessimiste, mĂȘme si parfois l’attachement Ă  certains personnages nous pousse Ă  nous dire que non, ce serait bien s’ils avaient une chance… mĂȘme toute petite.

Le classique scenar Ă  mission ?

Un village perdu (Las Piedras), un bar (El Corsario Negro) oĂč se retrouvent les aventuriers sans le sou, et une mission pĂ©rilleuse pour rĂ©ussir Ă  gagner suffisamment d’argent pour quitter ce trou…

Ne pas se laisser prendre

Certes, c’est classique et mĂȘme parfois tirĂ© par les cheveux, mais cette mission n’est pas vraiment l’Ă©lĂ©ment central. Il y a bien d’autres choses : les personnages, l’AmĂ©rique du Sud, la compagnie pĂ©troliĂšre, la corruption rampante, le dĂ©sespoir, la fatalitĂ©, la peur, la lĂąchetĂ©… mais aussi la camaraderie.

La premiĂšre partie du film pose l’ambiance, la moiteur, la noirceur ou la lumiĂšre des protagonistes. Mais surtout le fait inĂ©luctable qu’ils doivent quitter Ă  n’importe quel prix ce village.

Puis la route

Si jamais vous utilisez cette idĂ©e pour un scĂ©nario, dites vous que les joueurs doivent vite comprendre que c’est vraiment une mission pourrie, et qu’ils ne devront leur survie qu’Ă  une simple bontĂ© de la part du MJ…

Rien n’est Ă©pargnĂ© au convoi : les camions peut adaptĂ©s, la route pourrie (vraiment pourrie), des trous, des ponts dangereux, des rochers sur la piste… Inutile de mettre une attaque de bandit, l’ambiance entre les personnages sera dĂ©jĂ  bien moisie.

Tout est adaptable

Contemporain (avec ou sans fantastique), mĂ©dieval fantastique, cyberpunk, futuriste, etc… tout est possible avec cette histoire. Et ce sera vraisemblablement un one-shot, tant les chances de survie sont minces, voire inexistantes… ne rĂȘvez pas. L’avantage c’est que vous pouvez vous lĂącher sur les pĂ©ripĂ©ties.