Blanche-Neige et le Chasseur, enfin un film qui déchire !

Bon, le titre de cet article ne doit vous laisser aucun doute : »J’ai aimé ce film ». Et cela méritait une petite chronique. L’histoire archiconnue mérite tout de même un synopsis, car si le film de Rupert Sanders, s’inspire du conte des frères Grimm, il apporte aussi quelques nouveautés : Blanche-Neige, la plus belle fille du…

Blanche Neige & le Chasseur

Bon, le titre de cet article ne doit vous laisser aucun doute : »J’ai aimé ce film ». Et cela méritait une petite chronique.

L’histoire archiconnue mérite tout de même un synopsis, car si le film de Rupert Sanders, s’inspire du conte des frères Grimm, il apporte aussi quelques nouveautés :

Blanche-Neige, la plus belle fille du royaume, vient de perdre sa mère . Elle vit désormais seule avec son père. Celui-ci, rempli de chagrin, ne cesse de penser à sa femme. Pourtant un jour, lors d’une bataille, il découvre une femme si belle qu’il décide aussitôt d’en faire sa nouvelle épouse. La belle-mère de Blanche-Neige possède une beauté inégalée. Mais tout ira mal car ce que le plus beau sang peut faire, un sang plus beau et surtout plus pur encore peut le défaire…

Oui, ben, dit comme ça…

Le synopsis ci-dessus est pourtant assez proche de l’ambiance du film : c’est un conte, avec juste ce qu’il faut de poésie et de lyrisme pour ne pas trop sombrer trop dans le ridicule. La bande annonce, comme toujours, en dit trop, néanmoins elle ne dévoile pas tout, heureusement.

Déjà dans le eZine de scriiipt (n°4 – spécial Blanche Neige)

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Dans ce numéro 4, des idées pour transformer et utiliser l’histoire de Blanche-Neige donnaient au lecteur quelques pistes de ce pourrait être une bonne adaptation.

Comme par exemple les erreurs à éviter :

  1. Ne pas coller de trop près à l’histoire… En effet l’histoire très connue. Et l’intrigue n’en n’est plus une, si tout le monde en connait le déroulement
  2. Éviter les clichés (la princesse naïve et orpheline, le prince charmant sauveur, la méchante reine jalouse, les nains benêts)
  3. N’oubliez jamais que les contes de fées sont cruels, et qu’il y a de la violence dans ces contes qu’il ne faut pas chercher à édulcorer.
  4. Ce n’est pas parce que c’est sensé se passer au Moyen-âge, qu’il faut forcément situer l’adaptation à la même époque, avec des humains, des nains et que sais-je encore.

Et pourtant, il colle à l’histoire ! (attention risque de spoiler)

Malgré le fait que ce « Blanche Neige & le Chasseur » colle de près à l’histoire originale, il a d’énormes qualités.

Blanche Neige & le Chasseur

Le début du film nous mène très vite dans un esprit « conte de fée », et colle presque à l’original :

C’était au milieu de l’hiver, et les flocons de neige tombaient comme des plumes ; une reine était assise près de sa fenêtre au cadre d’ébène et cousait. Et comme elle cousait et regardait la neige, elle se piqua les doigts avec son épingle et trois gouttes de sang en tombèrent. Et voyant ce rouge si beau sur la neige blanche, elle se dit : « Oh ! si j’avais un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme l’ébène ! »

Bientôt elle eut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, avec des joues rouges comme du sang et des cheveux noirs comme l’ébène ; ce qui fit qu’on la nomma Blanche- Neige. Et lorsque l’enfant eut vu le jour, la reine mourut.

Jusque là, pas de surprises, sauf que le scénario rajoute que Blanche Neige serait aussi forte qu’une rose qui résiste à la rigueur de l’hiver, et que l’on découvre aussi que la jeune princesse semble liée à la Nature… Important pour la suite.

La suite justement est fort intéressante, car la façon dont le roi va trouver et épouser sa future reine (la marâtre, la sorcière) est plus précise que le conte :

Un an après, le roi prit une autre femme. Elle était belle, mais fière et hautaine à ne pouvoir souffrir qu’aucune autre la surpassât en beauté. Elle avait un miroir merveilleux ; et quand elle se mettait devant lui pour s’y mirer, elle disait…

A partir de ce moment le film rentre de plein pied dans le médiéval-fantastique. Une impressionnante chevauchée comme il y en aura au moins une autre vers la fin, et première bataille contre des créatures fantomatiques. Les armes et armures font très « médiéval », et rappellent même par moment Excalibur de John Boorman.

Et l’histoire est très rapide également, la méchante reine n’attends pas très longtemps pour dévoiler ses plans machiavéliques ; on lui découvre même un frère, et on devine presque l’origine de ses pouvoirs…

Mais j’en dit trop…

Je ne veux pas trop en dire… Si ce n’est que :

  • Kristen Stewart, n’est pas plus jolie que Charlize Theron, mais au moins, elle est naturelle… Elle donne le charme et la puissance tranquille à cette princesse Blanche Neige gothique avec un coté « Jeanne d’Arc » de Luc Besson…
  • Charlize Theron est belle dans ce rôle de méchante sorcière et redonne toutes ses lettres de noblesse à ce genre de personnage. Elle est complexe, impressionnante, et en plus on espère la revoir..
  • Le Chasseur et le prince charmant, font deux combattants très honorables, dignes des plus belles scènes de la saga du « Seigneur des anneaux »…
  • Très bonne idée que de faire du Prince « Charmant », une sorte de Robin Hood, amoureux de Blanche Neige, mais est-elle amoureuse de lui ?
  • Les nains ne sont pas 7 !
  • J’ai rêvé, où il y avait comme un clin d’œil à « Princesse Mononoké » ?

Et il y aurait encore d’autres choses à dire…

C’est vraiment une belle réussite, cela faisait très longtemps, que nous n’avions pas eu un aussi bon film med-fan… Je le mettrai au même rang que les deux premiers « Narnia », le « Seigneur des Anneaux »… Et, en attendant « Bilbo », c’est déjà bien.



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