Comme nous l’Ă©crivions dans de prĂ©cĂ©dents articles, le Manuel des Armes pour la 6Ăšme Ădition de l’Appel de Cthulhu est gĂ©nial, mais il y manquait une profession : Armurier.
Comme vous pouvez le lire dans wikipĂ©dia, l’armurier est un homme aux multiples talents :
Un armurier peut travailler dans :
- des usines de fabricants d’armes Ă feu ;
- des armureries militaires ou des forces de l’ordre ;
- des commerces d’Ă©quipements de sport ;
- des petits commerces, que ce soit en tant que propriĂ©taire ou comme l’un de ses employĂ©s.
Charles Hellis, Armurier Ă Londres Un armurier ayant des connaissances complĂštes du mĂ©tier aura des compĂ©tences en tant que mĂ©canicien, mĂ©tallurgiste, Ă©bĂ©niste, et artisan. Il connaĂźtra les mathĂ©matiques pratiques, la balistique, et la chimie. Il sera capable de travailler avec exactitude et prĂ©cision. Ceux qui travaillent dans un petit magasin d’armes Ă feu devront Ă©galement faire preuve de compĂ©tences commerciales. Ils travailleront avec efficacitĂ© pour un large Ă©ventail de clients. Ils devront se conformer Ă la lĂ©gislation en vigueur.
En raison de l’ampleur du domaine Ă maĂźtriser, de nombreux armuriers se spĂ©cialisent dans seulement quelques-unes des compĂ©tences requises (voir section de spĂ©cialisation ci-dessous). Par ailleurs, certains armuriers apprennent beaucoup de ces compĂ©tences, mais les appliquent seulement Ă un petit nombre d’armes (seulement des pistolets, des fusils de chasse, ou seulement les fusils Winchester modĂšle 94 d’avant 1964 par exemple).
Occupation : Armurier
Arquebusier, coutelier, vendeur d’armes de chasse, armurier militaire, artisan-armurier…
Inventeur de gĂ©nie, artisan habile ou vendeur aux connaissances pointues dans le domaine des armes, l’armurier sera a un moment oĂč un autre un interlocuteur indispensable Ă celui qui veut possĂ©der une arme. Le travail du mĂ©tal, du bois, des petits mĂ©canismes fragiles pour transformer des matĂ©riaux bruts en formidables objets mortels c’est une passion pour lui. Il essai de ne pas penser Ă l’usage particuliĂšrement meurtrier qu’on l’on fait de ses armes, il se concentre sur la beautĂ© de ces objets. Parfois il peut se lamenter sur le mauvais traitement que certains utilisateurs font des Ćuvres d’art qu’ils ont entre les mains.
Bien entendu, il n’est pas rĂ©putĂ© ĂȘtre un grand voyageur. Ce en quoi, on peut se tromper. Il fait quelques voyages en Afrique pour participer Ă des safaris, Ă l’invitation de riches clients chasseurs, ou suivre d’autres expĂ©ditions de chasse un peu aventureuses.
CompĂ©tences d’occupation
Sciences Formelles° (chimie, mathĂ©matiques,…) CrĂ©dit, NĂ©gociation, Bricolage, MĂ©tier° (armurerie, coutellerie, Ă©bĂ©nisterie, mĂ©canique, serrurerie….), Armes Ă feu°, Armes blanches °…
Particularités
- CompĂ©tence : AmĂ©liorer l’efficacitĂ© d’une arme (voir plus bas)
- + 10% Ă toutes les compĂ©tences d’armes.
- 1 point d’Aplomb
Cercles d’influence
Forces de l’ordre ou militaire, globe-trotter ou notables, culturel
Ăquipement fĂ©tiche
Petite trousse en cuir contenant des outils de nettoyage et d’entretien d’armes Ă feu. (rĂ©duit les risques d’enrayage )
Niveau de Vie
Classe moyenne Ă Riche
AmĂ©liorer l’efficacitĂ© d’une arme ?
Comment est-il possible d’amĂ©liorer une arme ? Et pour quels rĂ©sultats ? C’est bien Ă cela (entre autres choses) que servent les armuriers.
Tout d’abord, l’artisan va considĂ©rer qu’il n’existe pas d’arme standard, des rĂ©glages sont nĂ©cessaire pour adapter une arme Ă son utilisateur. Pour des armes Ă feu, rĂ©glage de crosse ou poignĂ©e, poids de la dĂ©tente par exemple. Soin apportĂ© aux accessoires de visĂ©e, choix des bonnes munitions, etc…
Ainsi, un armurier pourrait amĂ©liorer la compĂ©tence en armes de +10% de quelqu’un (ou pour lui-mĂȘme), ce qui va s’ajouter aux diffĂ©rents bonus de prĂ©paration, de matĂ©riel, et de conditions.
L’armurier est-il un aventurier ?
TrĂšs sĂ©dentaire, l’armurier semble quitter trĂšs rarement sa boutique ou son atelier… Mais c’est quelqu’un Ă qui des aventuriers rendent souvent visite. C’est lui LE spĂ©cialiste, qui pourra donner les informations nĂ©cessaires Ă la bonne prĂ©paration de l’armement… Quelle est la meilleure munition pour abattre du premier coup un bestiau de 150 kg ? Comment s’armer si on part dans les tropiques, en mer ou au pĂŽle Sud ? A qui appartient cette arme Ă©trange retrouvĂ©e dans un grenier et comment elle fonctionne ? Comment transformer une arme ?
Quelques sources historiques
L’armurier (dĂ©finition du Grand Dictionnaire universel du XiXĂšme SiĂšcle de Mr Pierre Larousse)
ARMURIER s. m. (ar-mu-riĂ© — rad. armure) . Celui qui fabrique, qui vend toutes sortes d’armes : Un habile ARMURIER. LiĂšge est encore, au XIXe siĂšcle comme au XVIe, la ville des ARMURIERS. (V. Hugo.)
– MaĂźtre-armurier, Sous-officier chargĂ© spĂ©cialement de surveiller l’Ă©tat des armes d’un rĂ©giment.
– Mar. Ouvrier embarquĂ© sur les bĂątiments de guerre pour entretenir les armes et tous les objets de serrurerie.
Encycl. – Il n’est peut-ĂȘtre pas de profession en France dont l’exercice soit rĂ©glementĂ© par une combinaison plus compliquĂ©e de lois, de dĂ©crets et d’ordonnances, que la profession d’armurier. A Paris surtout, oĂč les rĂ©volutions et les Ă©meutes viennent de temps Ă autre mettre Ă sac les boutiques des armuriers, ils sont entourĂ©s d’un rĂ©seau de prescriptions minutieuses qui leur font cĂŽtoyer sans cesse l’amende et la prison ; de plus en cas […] peuvent revendiquer aucune indemnitĂ©. Il faut qu’ils aient constamment sous les yeux les lois sur les armes prohibĂ©es (23 dĂ©cembre 1805), les lois et dĂ©crets relatifs Ă la fabrication des armes (30 septembre 1808, 14 dĂ©cembre 1810, 24 mai 1834), et une foule d’ordonnances de police qui se multiplient Ă certaines Ă©poques. Tout armurier ou fabriquant d’armes doit inscrire sur un registre spĂ©cial, parafĂ© par le maire, la quantitĂ© d’armes qu’il fabrique, achĂšte et vend, avec les noms et domiciles des vendeurs et acheteurs (ordonn. du 24 juillet 1816, art 12) ; les contrevenants encourent une amende de 16 fr Ă 300 fr., et un emprisonnement de six jours Ă trois mois ; cette peine est doublĂ©e en cas de rĂ©cidive. Les fabricants, marchands ou ouvriers, ne peuvent vendre aucun canon de fusil sans qu’il ait Ă©tĂ© approuvĂ© et marquĂ© du poinçon d’acceptation, Ă peine de 300 fr. d’amende pour la premiĂšre fois, d’une amende double en cas de rĂ©cidive, et de confiscation des canons mis en vente (ordonn. du 14 dĂ©cembre 1810, art 8). Les armes de commerce doivent avoir un calibre d’au moins deux millimĂštres au-dessus ou au-dessous du calibre de guerre, Ă peine d’ĂȘtre saisies et d’ĂȘtre regardĂ©es comme appartenant au gouvernement (id. art 2). De plus il est enjoint aux armuriers d’avoir toujours leurs armes dĂ©montĂ©es, afin qu’elles ne puissent servir si l’on venait Ă piller leurs boutiques dans une Ă©meute.
Extrait d’un texte de 1908 sur le mĂ©tier d’armurier… (France Pittoresque)
[…] Aujourdâhui, oĂč le port des armes de guerre est prohibĂ©, les armes Ă feu et les armes blanches destinĂ©es Ă lâarmĂ©e sont fabriquĂ©es dans des manufactures qui appartiennent Ă lâĂtat et sont dirigĂ©es par ses officiers dâartillerie. DĂšs le courant du XVIIIe siĂšcle, lâĂtat avait commencĂ© Ă surveiller la fabrication des armes de guerre.
Ce fut la ville de Saint-Ătienne quâon choisit pour y concentrer cette industrie, parce que, depuis le XVe siĂšcle, on y trouvait des artisans qui sâĂ©taient fait connaĂźtre par leur habiletĂ© dans cet art. Louvois, au XVIIe siĂšcle, y avait en outre dĂ©veloppĂ© la fabrication des mousquets. En 1784 fut organisĂ©e dans cette ville la premiĂšre manufacture dâarmes ; elle est restĂ©e la plus importante ; dans ses immenses ateliers, des machines-outils y fabriquent chaque jour, en grand nombre, de prĂ©fĂ©rence des fusils. L’Ătat a deux autres grandes manufactures : lâune, installĂ©e Ă ChĂątellerault en 1869, fait les sabres et les Ă©pĂ©es, les fusils avec le sabre-baĂŻonnette et les cuirasses, lâautre est celle de Tulle ; dans cette ville, il y eut dĂšs 1696 une usine Ă canons de fusil dont les produits Ă©taient vendus aux colonies par lâintermĂ©diaire des armateurs de Bordeaux. Cette usine fut Ă©rigĂ©e en manufacture royale en 1778 ; elle fabrique aujourdâhui les fusils avec leurs baĂŻonnettes.
De bonne heure lâĂtat prit lâhabitude de conserver dans des Ă©tablissements spĂ©ciaux le matĂ©riel de guerre. On appelle ces dĂ©pĂŽts arsenaux ; on y fait aussi les rĂ©parations. Les premiers de ces arsenaux en France remontent Ă François Ier ; celui de Paris Ă©tait le plus important ; les bĂątiments quâil occupait sont aujourdâhui devenus une des grandes bibliothĂšques de la capitale. Il y a actuellement dix arsenaux en France pour lâarmĂ©e de terre ; ils sont installĂ©s Ă Douai, Ă FĂšre, Auxonne, Grenoble, Toulouse, Rennes, Bourges, Toulon, Vincennes et Versailles.
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Commentaires
3 rĂ©ponses Ă “[Cthulhu v6] Profession : armurier”
Salut,
cet article est bien pratique et judicieux.
L’illustration d’entĂȘte retient aussi mon attention. Saurais-tu nous dire de quel arme il s’agit ? d’oĂč tiens-tu cette jolie photo ? On dirait un Webley …
Merci pour la réponse.
Un oubli… La photo est en licence CC BY-NC.
Donc voici les détails :
L’original de la photo est de Vasnic64 (profil Flickr) et la photo ici : http://www.flickr.com/photos/39887688@N02/5269972676/
Merci pour ces précisions, je suis comblé.
Merci pour ces excellentes inspiration -riches et « indĂ©pendantes » –
Bonne continuation !