OuterCall : Convergence est un jeu de rôle écrit et illustré par Théophile Watrin (Waasken). Dark fantasy et horreur cosmique. Un monde abîmé, Loethdor, cerné par le Dédale. Les joueuses incarnent des êtres déjà marqués par la dégénérescence du monde. Rien n’est stable, rien n’est propre. On avance, on encaisse, on survit.
Revenons un instant en arrière, OuterCall : Convergence, c’est un jeu dont on vous a déjà causé (ici). Le jeu a un joli succès sur Ulule, et la sortie est prévue pour ce mois-ci. On va vous faire un court compte rendu du contenu du jeu. Et pour faire court, on va faire court (enfin du mieux qu’on peut). Ce jeu et ce monde sont passionnants, désespérés certes, mais terriblement passionnants.
Le monde
Loethdor est une cité fortifiée construite à l’intérieur du Dédale par le Cerf Pâle. C’est aujourd’hui le dernier bastion humain connu. Ses murailles, ses ruines et ses couloirs abritent des communautés qui résistent tant bien que mal aux vents chaotiques et aux Plaies cosmiques.
Autour, le Dédale forme une sorte de mégacité démesurée, faite de ruines anciennes, de tunnels, de tours et d’espaces sans cohérence. Ses zones sont instables, changeantes, parfois méconnaissables d’un jour à l’autre.
Le temps et la distance y perdent leur sens. Soyons clairs, il n’est pas nécessaire ici de savoir vraiment l’origine des Plaies cosmiques, ni même pourquoi le Dédale continue de s’étendre.

LEs personnages ?
Quatre « espèces » jouables
Primitives : Femmes au génome proche de l’humain originel. Longilignes, robustes, résistantes aux Plaies cosmiques. Leur sang les protège du vieillissement et des mutations. Considérées comme rares et précieuses à Loethdor.
Automates : Êtres synthétiques à l’apparence humanoïde. Dotés de facultés physiques et intellectuelles élevées, sensibles, parfois capables de rêver selon les témoignages. Leur stabilité les rend uniques dans le chaos du Dédale.
Décharnées : Esprits anciens balayés par les vents chaotiques. Réduites à un gaz incolore, elles doivent occuper des corps inanimés, armures, cadavres ou assemblages d’objets pour continuer à exister. Silencieuses, détachées, elles portent encore des fragments de mémoire ancienne.
Vagabonds : Anciens humains déformés par les forces du Dédale. Leur chair et leur esprit ont été remodelés par la corruption. Bourrus, instinctifs, souvent très vieux, parfois quasi immortels, ils vivent dans une mutation continue.




Le Dédale et les Plaies cosmiques
Le Dédale forme donc comme une mégacité sans limite connue. Ses niveaux s’enchevêtrent en un labyrinthe vertical de ruines et de structures organiques. Les Plaies cosmiques apparaissent un peu partout, déformant la matière, le temps et les esprits. Elles se traduisent par des zones d’instabilité, des vents chaotiques, des mutations et des altérations physiques ou mentales.
Apparemment aucun remède, aucun moyen d’enrayer leur progression. Loethdor subsiste au milieu de ce chaos, un refuge temporaire dans un monde en décomposition (oui, il faut un minimum d’espoir).
Le Système de jeu
les Caractéristiques
Il y a huit caractéristiques notées de 1 à 20.
- Vitalité : Détermine les PV (points de vie), les PE (points d’endurance) et l’énergie générale.
- Force : Force physique. Sert aussi à réaliser une parade.
- Agilité : Souplesse et vitesse. Sert à réaliser une esquive. Détermine aussi les PE.
- Dextérité : Précision, technicité, doigté. Sert à manipuler, réparer, et à dévier une attaque.
- Intelligence : Capacités cognitives, réflexion, déduction, connaissances, mémoire.
- Charisme : Prestance. Capacité à mentir, convaincre, négocier.
- Sens : Vue, ouïe, odorat, réflexes. Sert à investiguer, fouiller, observer un ennemi.
- Volonté : Détermine les PV. Force mentale. Capacité à résister à l’Insanité d’un ennemi.
les dérivées
PV (Points de Vie) : Mesurent la résistance du personnage. À 0, le personnage meurt.
PE (Points d’Endurance) : Chaque action en combat coûte de l’endurance. À 0, la joueuse est essoufflée pendant un tour de table et ne peut ni agir ni réagir.
PL (Points de Longévité) : Pour les Décharnées uniquement. Détermine la résistance du corps occupé. À 0, le corps tombe en poussière.
La Résolution des actions
Les actions se résolvent par un jet de D20 contre la valeur de la caractéristique ou de la compétence adaptée. Le meneur peut appliquer des modificateurs selon les conditions.
Les combats sont rapides, violents et sans échappatoire.
Les blessures, la folie et la corruption ont des effets durables, détaillés dans les règles.

Ce que propose OuterCall : Convergence
OuterCall : Convergence est un jeu de rôle de dark fantasy horrifique centré sur la survie dans un monde en décomposition. On y joue des êtres marqués par la corruption, la folie et la mutation, qui tentent de comprendre ou simplement d’endurer l’effondrement du réel.
Le ton du jeu est grave, concret, et sans espoir de rédemption : il ne s’agit pas de sauver le monde, mais d’y tenir le plus longtemps possible.
C’est un jeu d’ambiance, d’exploration, de tension et de déchéance, pas un jeu d’aventure ou de conquête.
Acquérir le jeu ?
Version numérique disponible sur DriveThruRPG. Version imprimée annoncée.
Bon, mais sinon sans déconner, oui, on a dit « Whoaw ho putaing !« . Déjà juste sur la forme de l’objet, du jeu en lui-même, entre les illustrations et la mise en page, c’est superbe, c’est immersif. Et c’est assez unique. On sent que l’ambiance ne va pas être tendre.
Ce que confirme la lecture.
Comment résumer et donner envie de jouer et de faire découvrir ce jeu si particulier ? Pas évident, il faut aimer les jeux aux ambiances un peu atypiques. Dire que c’est de l’Horreur Cosmique résume à peine ce que cela peut être. L’auteur cite dans les inspirations « Requiem le Chevalier Vampire », c’est à peine effleurer ce que c’est. Le monde d’OuterCall est une sorte d’Enfer sans fin, que les joueuses vont devoir explorer pour trouve leur voie.
OuterCall : Convergence, c’est un peu un univers qui serait la suite directe de l’Appel de Cthulhu, quand toutes les horreurs indicibles ont fini par l’emporter. Alors, c’est sûr que ce jeu n’est pas pour tout le monde, mais qu’est-ce que c’est bon !



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