« Cette gazette est dédiée à ceux qui ont brûlé les règles, mangé les affiches et vomi sur la Reine. »

On avait failli l’oublier.

Sérieusement.

Ce numéro 15 de La Gazette Blindée était déjà quasi prêt à l’été dernier, quand on s’était lancé dans un dossier punk cradingue, entre envie de hurler, fascination pour les figures extrêmes, et retour à une esthétique de fanzine faite de ciseaux, de colle et de colère.

Mais voilà. Entre deux projets rôlistes, trois articles sur des actrices oubliées et quelques fichiers mal classés, le PDF est resté coincé dans un dossier nommé “à trier peut-être”.

Il devait être le numéro 14.

Mais comme on a déjà publié le n°14, celui sur Louise Brooks et les Années Folles, on s’est retrouvé comme deux punks bourrés devant un rideau fermé.

Alors tant pis.

Ce sera le 15.

Et ça lui va bien. Parce que ce numéro-là, c’est un survivant. Un résidu inflammable, une gazette qui a ressurgi comme une tache de cambouis sur un blouson de cuir oublié.


Retour aux sources (polluées)

Il faut se souvenir d’un truc : au tout début de scriiipt, bien avant que le site ne s’organise, ne se mette au clair, ne s’équipe d’un menu propre, il y avait une volonté presque instinctive de toucher à la contre-culture.

Pas au sens branché du terme. Mais dans le sens sale, abrasif, celui qui pique un peu quand tu le lis.

La Gazette Blindée, dans sa version actuelle, c’est une manière d’y revenir.
Pas pour faire du bruit, mais pour rappeler qu’on n’a jamais été tout à fait sages.


Ce qu’il y a dedans (et ce qu’il en reste après)

Ce numéro 15, c’est une plongée sans filtre dans le punk, le vrai, celui qui gratte, qui blesse, qui se contredit, qui ne supporte même pas ses propres codes.

On y parle de ce que le punk a de pire — et donc de ce qu’il a de plus précieux.
De concerts au vomi obligatoire, de pogos dans les chiottes, de cordes de guitare pétées et de micros électrifiés.

On y évoque les racines moisies du mouvement, bien avant 1977, avec les Stooges, MC5, Death, le Velvet Underground, les freaks yéyés et les clodos du pub rock.

Et parce que les idées vivent aussi à travers les visuels, on consacre une double page aux artistes trash à sampler :

Gee Vaucher et ses collages-anathèmes, Raymond Pettibon et ses dessins-coups de poing, Genesis P-Orridge comme entité polymorphe, Divine en démon drag queen, Winston Smith en archiviste du chaos.

Et puis, il y a GG Allin.

Pas un hommage. Pas une glorification.

Juste un texte.

Un article comme une prière souillée pour un naufrage. Parce qu’on ne peut pas écrire sur le punk sans passer par lui. Même si on préférerait l’oublier.


À quoi ça sert ? À rien. Et donc, à tout.

Ce n’est pas un guide. Ce n’est pas un best of. Ce n’est pas un manuel de style.
C’est un cri. Une tentative de garder vive l’insurrection molle des marges (pardon, des zones).
C’est aussi un appel à celles et ceux qui veulent injecter du punk dans leur façon de jouer, de créer, d’écrire.

Des idées, des figures, des images, des maladresses revendiquées.

On l’a laissé traîner. On l’a presque oublié.

Et puis on l’a rouvert. Et on s’est dit : merde, il est pas propre, mais il est vivant.

Alors le voilà.


Télécharger la Gazette Blindée n°15

Télécharger “Gazette Blindée numéro 15” Gazette-Blindee-numero-15.pdf – Téléchargé 23 fois – 1,67 Mo

Format PDF, avec de la PAO sans style, sans pub, sans indulgence.

Pour les rôlistes qui écrivent sur des sets de table.

Pour les artistes sans plan de carrière.

Pour les squatteurs de l’imaginaire.



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