Faut savoir jouer de tout.
Même du vide. Même du pas-lu. Même du mal-référencé.
Même de l’article oublié dans un coin d’Internet que personne ne lit jamais, sauf peut-être un bot ukrainien qui scanne les balises meta pour alimenter une IA de cuisine.
Et alors ?
C’est du jeu quand même.
Le plaisir ludique, c’est pas juste balancer des dés autour d’une table en riant parce que Gérard a encore raté son jet d’Escalade.
C’est l’idée que tout peut être joué.
Même planquer un article. Le dissimuler. Le coder avec des phrases louches. Et se dire, avec un petit sourire idiot : peut-être qu’un jour, quelqu’un tombera dessus.
C’est une chasse au trésor, sauf qu’on a même pas encore enterré le trésor. Peut-être qu’on n’a même pas de trésor, d’ailleurs. Juste une promesse qu’il pourrait y en avoir un.
Et puis si on s’y met sérieusement, on peut planquer des indices dans nos articles épars, sur nos blogs annexes, dans les balises de vieux Tumblr ou dans un PDF mal nommé. Pas besoin de millions.
Juste un truc simple. Une récompense rigolote. Un PDF, un morceau de musique, une feuille de perso, une carte dessinée à l’arrache, ou un truc encore plus absurde1.
Un petit cadeau.
Parce qu’on a pas de gros moyens. Mais on a envie de jouer.
Et l’envie, ça suffit souvent pour lancer une partie.
Même quand t’es seul devant ton écran. Même quand le monde semble à l’arrêt.
On joue à cache-cache avec le web.
On joue à “tu me trouveras jamais”.
On joue à l’inutile qui fait du bien.
Et parfois, c’est pas plus mal de jouer dans son coin, sans spectateurs, sans algorithmes.
Juste pour le plaisir.
Juste parce que jouer, c’est vivre un peu à côté.
- On aurait l’air malins si au final il y avait rien… Mais bon, pas de pression, tout à l’impro hein ? ↩︎
Laisser un commentaire