C’est trop drôle. Qu’est-ce qu’on peut être cons. On est là, à jouer comme des gosses avec un nouveau jouet. Et le jouet en question ?
La désindexation.
Oui oui, le fait de cliquer sur un bouton pour que Google arrête de référencer une page. Woooh.
Mais attention, hein : c’est pas juste cliquer au hasard. C’est tenter de passer entre les gouttes d’un algo omniprésent, avec l’élégance d’un ninja de forum en 2003. C’est notre petit frisson numérique de l’été. Notre feu de camp autour duquel on grille nos dernières illusions en pixel art.
Objectivement ?
Ça sert à rien.
Mais subjectivement ?
Ça change tout.
On dirait que la canicule a cramé ce qui nous restait de matière grise, et plutôt que d’aller faire des trucs intelligents, on se lance dans des mini-révolutions ridicules. On ruse. On brouille les pistes. On supprime les métadonnées. On joue à l’underground post-moderne. Ça ressemble à du sabotage de notre propre vitrine. Et pourtant, on se marre.
C’est peut-être ça l’ambiance du moment chez nous. On s’en fout. Mais on s’en fout à fond.
Le web 2.0 ? C’est chiant. C’est froid. C’est normé. C’est conçu pour des marques qui n’ont jamais fait une vraie partie de JdR sans fiche de perso.
Nous, on veut juste raconter nos bêtises, lancer des dés, faire vivre des univers foireux et super cool en même temps. Et si Google veut pas ? Tant pis. On jouera dans les caves. Comme avant.
Et le lien avec le jeu de rôle, alors ?
Il est évident.
On fait ce qu’on veut.
On choisit nos règles. On balance le reste.
On n’a pas besoin d’un manuel en 450 pages avec des mises à jour mensuelles.
On construit notre monde.
Peut-être qu’on finira dans un coin du web, paumés, oubliés, désindexés jusqu’à l’os.
Mais on y sera bien.
Et surtout : on y sera entre nous.
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