Nancy Wake : Une espionne intrépide au service de la liberté

En avril 1944, sous le nom de code Witch et le pseudo de Hélène, elle est parachutée en Auvergne pour organiser la résistance locale avant le Débarquement. À la tête de plus de 7000 maquisards, elle coordonne des embuscades contre les forces allemandes, sabote des infrastructures vitales et joue un rôle déterminant dans le ralentissement…

nancy wake

Si la Seconde Guerre mondiale regorge de figures héroïques, rares sont celles à incarner à ce point l’audace, l’indépendance et une forme de résilience explosive comme Nancy Wake. Résistante, espionne et combattante acharnée, elle est l’incarnation parfaite d’un PNJ charismatique pour un jeu de rôle comme Achtung!Cthulhu, où l’espionnage et l’horreur surnaturelle se croisent sur fond de conflit mondial.


Nancy Wake : une australienne au secours de la France

Née en Nouvelle-Zélande en 1912, Nancy Wake grandit en Australie avant de partir découvrir le monde. Dotée d’un tempérament indépendant et aventureux, elle s’installe en France où elle épouse Henri Fiocca, un riche industriel.

Nancy Wake : Une espionne intrépide au service de la liberté

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, elle s’engage dans la Résistance et devient rapidement un élément clé du réseau d’évasion Pat O’Leary, spécialisé dans l’exfiltration de pilotes alliés abattus derrière les lignes ennemies.

Nancy Wake : Une espionne intrépide au service de la liberté

Audacieuse et rusée, elle transporte des messages secrets, distribue des fonds aux résistants et échappe à plusieurs reprises aux griffes de la Gestapo. Surnommée la Souris blanche par les Allemands, elle devient l’une des femmes les plus recherchées de France. Mais lorsque la pression devient trop forte et que ses activités sont compromises, elle est contrainte de fuir. Traversant seule les Pyrénées à pied, elle atteint l’Espagne, puis l’Angleterre.

Nancy Wake : Une espionne intrépide au service de la liberté

Mai 44. Le maquis d’Auvergne. Des hommes attendent… Ils savent que bientôt la grande bataille va être déclenchée. Toute la Résistance se prépare… Ce soir encore, des parachutages sont prévus sur le Mont Mouchet. Jacques, Fred et ses hommes sont prêts. Prêts ? Enfin pas tout à fait… Au milieu de la cargaison habituelle d’armes anglaises apparaît une femme, membre du SOE de Londres. Nancy Wake, alias « La Souris blanche », surnommée ainsi par la Gestapo, va connaître pendant deux mois la dure vie du maquis en tant qu’instructeur militaire.
Elle participera, avec ses hommes, à la libération de Fanchon, fuira avec eux les représailles allemandes, traversera l’Auvergne à vélo à la recherche d’une précieuse radio… Femme au destin exceptionnel, Nancy Wake s’est éteinte chez elle à Londres. Elle avait 98 ans. Elle a souhaité que ses cendres soient dispersées au-dessus du maquis d’Auvergne.

Pendant ce temps, son mari, resté en France, est capturé et exécuté par la Gestapo. Cet événement la marque profondément, mais elle refuse de céder à la douleur. Au contraire, elle décide de poursuivre le combat en rejoignant le Special Operations Executive (SOE), où elle subit un entraînement intensif au combat, aux explosifs et au sabotage. Dotée d’une habileté exceptionnelle au tir et d’une endurance physique impressionnante, elle surpasse de nombreux hommes de son unité et se forge une réputation d’agente redoutable.

Nancy Wake : Une espionne intrépide au service de la liberté

En avril 1944, sous le nom de code Witch (Sorcière) et le pseudonyme de Hélène, elle est parachutée en Auvergne pour organiser la résistance locale avant le Débarquement. À la tête de plus de 7000 maquisards, elle coordonne des embuscades contre les forces allemandes, sabote des infrastructures vitales et joue un rôle déterminant dans le ralentissement des renforts nazis vers la Normandie. Sa ténacité et son courage impressionnent jusqu’à ses propres alliés.

Après-guerre, elle reçoit de nombreuses décorations militaires mais mène une vie tumultueuse, oscillant entre engagements politiques, voyages et nouvelles aventures.


Un PNJ parfait pour Achtung!Cthulhu

Profil et capacités

  • Nom : Nancy Wake (née Nancy Grace Augusta Wake, épouse Fiocca puis Forward)
  • Alias et noms de code :
    • Souris blanche : Surnom donné par la Gestapo
    • Hélène : Nom de terrain en tant qu’agent du SOE
    • WITCH (SORCIÈRE) : Nom de code opérationnel du SOE, section F
    • Lucienne Suzanne Carlier : Identité de couverture en France
    • Andrée : Un autre pseudonyme utilisé en mission
  • Rôle : Agente de la Résistance, coordinatrice de missions secrètes, stratège et saboteuse
  • Caractéristiques notables : Endurance exceptionnelle, charisme explosif, maîtrise du combat rapproché et des explosifs
  • Personnalité : Déterminée, audacieuse, pragmatique et dotée d’un humour mordant
  • Motivations : Détruire le régime nazi, protéger les innocents et s’assurer que les forces du mal (naturelles ou surnaturelles) ne triomphent jamais
Fiche Nancy Wake Achtung!Cthulhu 2d20

Utilisation en jeu

Missions et interactions avec les PJ

En tant que figure centrale de la Résistance, Nancy Wake peut être une alliée puissante pour les PJ opérant derrière les lignes ennemies. Elle peut leur confier des missions cruciales comme :

  • Saboter un dépôt de carburant stratégique pour perturber les mouvements allemands.
  • Récupérer et décoder des transmissions ennemies liées à une opération secrète.
  • Exfiltrer un scientifique travaillant sur une arme expérimentale aux implications occultes.
  • Mener une embuscade sur un convoi transportant un artefact ésotérique convoité par les nazis.

Nancy Wake ne se contente pas de donner des ordres. Si la situation l’exige, elle combat aux côtés des PJ, leur offrant un soutien logistique, des contacts et une expérience précieuse du terrain.

Nancy Wake : Une espionne intrépide au service de la liberté

Une potentielle rivale

Bien que pragmatique, Nancy Wake ne tolère ni l’indécision ni la compromission. Si les PJ travaillent avec des factions douteuses ou adoptent des méthodes trop brutales, elle peut devenir une adversaire redoutable, cherchant à contrecarrer leurs plans et à protéger ses résistants.

Une survivante face à l’horreur

Dans une version plus horrifique, Nancy Wake peut avoir été témoin d’expériences surnaturelles menées par les nazis. Son scepticisme naturel lui permet de garder la tête froide, mais son instinct la pousse à éliminer toute menace, même si elle dépasse l’entendement humain. Elle peut aider les PJ à combattre une force occulte, tout en restant persuadée que la meilleure arme contre l’ennemi reste la dynamite et une mitraillette bien ajustée.

Interaction avec une PJ féminine

Nancy Wake fait preuve d’une grande camaraderie envers les combattantes de la Résistance. Une PJ féminine peut devenir son apprentie, sa protégée ou une égale avec qui elle partagerait des missions et des responsabilités. À l’inverse, si cette dernière manque de discipline ou hésite dans ses engagements, elle pourrait la mettre à l’épreuve, attendant d’elle qu’elle prouve sa valeur sur le terrain.

Ajout d’un autre PNJ féminin : Jeanne Morel

Pour enrichir encore plus les interactions, on peut introduire Jeanne Morel, une opératrice radio et cryptographe fictive, inspirée des nombreuses femmes ayant œuvré dans l’ombre pour la Résistance. Son approche méthodique contraste avec l’audace de Nancy, formant un duo complémentaire.

Inspiration pour des scénarios

  • « Le dernier train pour la liberté » : Nancy Wake organise une fuite d’agents alliés à bord d’un train traversant une région infestée de cultistes nazis.
  • « Le Codex de Wewelsburg » : Des documents volés aux nazis parlent d’un rituel en préparation dans le château de Wewelsburg.
  • « Opération Hellhound » : Des rumeurs parlent de chiens de guerre modifiés par des expérimentations occultes.
  • « Les Ombres du Vercors » : Des disparitions mystérieuses au sein des maquisards laissent penser qu’une force inconnue rôde dans la montagne.

Pour repartir de plus belle

Nancy Wake, par son courage et son intelligence, incarne la combattante parfaite pour un jeu de rôle inspiré de la Seconde Guerre mondiale. Son engagement réel dans le SOE et la Résistance en fait un PNJ puissant, dynamique et crédible, apportant profondeur et réalisme à tout scénario. Elle peut être une alliée intrépide, une mentor exigeante ou une rivale redoutable, selon les choix des joueurs. Et franchement, si les nazis la craignaient autant, imaginez ce qu’elle pourrait faire face à une abomination venue d’un autre monde…



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Commentaires

1 réponse à “Nancy Wake : Une espionne intrépide au service de la liberté”

  1. Avatar de Anagrys
    Anagrys

    Merci pour cette mise en valeur, d’autant plus inspirante qu’elle est largement méritée !
    Son nom de code me fait penser aux « sorcières de la nuit » qui ont brillé sur le front, de l’autre côté du Reich — ce qu’en dit l’« Odieux Connard » est savoureux !

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