La Saint-Nicolas… pas si douce

Ah ! Saint-Nicolas ! Le bon évêque, dit-on, protecteur des enfants, des pauvres et des naufragés… et pourtant, ses pas semblent résonner d’une manière étrange dans les allées des cathédrales désertes.

Saint Nicolas

En ce 6 décembre, les enfants sages tremblent d’impatience, les foyers s’illuminent de bougies, et l’ombre du saint évêque, bon et généreux, semble planer sur les cœurs comme une bénédiction. Mais hélas ! Combien de fois l’ombre de l’homme pieux s’est-elle confondue avec celle d’un démon plus ancien et plus avide ? Combien de fois une légende brillante n’a-t-elle pas été tissée pour masquer le sang, les larmes, et la vérité ?

Ah ! Saint-Nicolas ! Le bon évêque, dit-on, protecteur des enfants, des pauvres et des naufragés… et pourtant, ses pas semblent résonner d’une manière étrange dans les allées des cathédrales désertes. Sous la lumière vacillante des cierges, ses actes héroïques s’effilochent, laissant paraître un tissu de noirceur, de rumeurs sinistres et de vérités que nul ne devrait oser regarder en face.


Les sombres vérités derrière la légende

On chante que Saint-Nicolas sauva trois enfants d’un boucher infâme, qui les avait assassinés, découpés, et enfermés dans un saloir. Par miracle, Nicolas aurait rendu la vie aux pauvres innocents. Quelle belle histoire ! Quelle fable édifiante pour rappeler le triomphe de la foi sur le mal ! Mais… si la vérité était tout autre ?

Considérez ceci : et si Nicolas, au lieu d’être un sauveur, avait lui-même été cet homme sombre, drapé dans l’habit sacré, manipulant ses fidèles par la peur et les faux miracles ? Qui mieux qu’un évêque pourrait dissimuler ses crimes derrière le manteau éclatant de la sainteté ?

Et cette histoire d’enfants ressuscités ? Peut-être qu’ils n’ont jamais été sauvés. Peut-être qu’ils n’étaient que des offrandes, des sacrifices sanglants sur un autel caché, pour s’assurer des récoltes abondantes ou le silence des ténèbres. Ce saloir maudit, mes amis, n’était peut-être pas le lieu d’un crime déjoué, mais le théâtre d’un rituel païen maquillé sous les ors de l’Église.


Les processions sinistres

Dans toute l’Europe, la figure de Saint-Nicolas a été reprise, transformée, déformée :

  • En Alsace, on raconte qu’il se déplace la nuit, accompagné d’un bourreau sinistre, le Père Fouettard, pour punir les enfants désobéissants. Est-ce là l’acte d’un saint ou d’un juge cruel ?
  • En Allemagne et dans les Balkans, ses processions incluent des créatures grotesques, des figures mi-hommes mi-bêtes, qui rappellent plus les démons que les anges.

À chaque porte où il s’arrête, on lui offre des présents pour apaiser sa colère. Ces offrandes ne sont-elles pas les vestiges d’un ancien culte sombre ?

Ce Saint-Nicolas jovial que l’on adore, mes chers lecteurs, semble bien différent de celui qui, dans les ténèbres du passé, inspirait la crainte et appelait au repentir.


Un scénario de JDR : Le culte de Saint-Nicolas

Dans une petite ville sombre et enneigée, une procession de Saint-Nicolas est organisée chaque année. Les habitants, terrifiés, participent avec ferveur, offrant des présents, récitant des prières. Mais cette année, les disparitions d’enfants se multiplient, et une terreur indicible s’empare des rues.

La vérité

Un prêtre corrompu a découvert un ancien grimoire. Il croit que Saint-Nicolas était bien plus qu’un évêque : une figure mythique mi-homme, mi-démon, capable de bénir ou de maudire une communauté entière. Pour ramener ce « vrai Nicolas » et s’assurer son pouvoir, il orchestre des rituels sanglants sous couvert de célébrations religieuses.

Le déroulement possible

  • Les PJ arrivent dans la ville alors que les préparatifs battent leur plein : des effigies de Saint-Nicolas trônent dans les rues, mais leurs traits semblent… déformés, presque monstrueux.
  • En enquêtant, ils découvrent les rumeurs : des enfants disparaissent, des chants gutturaux résonnent la nuit, et certains habitants semblent hypnotisés.
  • La procession tourne au cauchemar : le prêtre invoque une entité qui prend la forme d’un Saint-Nicolas dément, mélange de chair et de métal, traînant des chaînes rouillées et hurlant des psaumes inversés.

Les objectifs des PJ

  • Découvrir les crimes passés du prêtre et exposer la vérité.
  • Déjouer le rituel et affronter l’incarnation grotesque de Saint-Nicolas avant que la ville ne soit plongée dans le chaos.
  • Survivre à la colère des fidèles manipulés, prêts à tout pour protéger leur « sauveur ».

Une fin ?

Les PJ triomphent, peut-être, mais la victoire a un goût amer. L’entité est repoussée, mais son influence demeure, tapie dans les cœurs des villageois. Et tandis que la neige continue de tomber, un enfant murmure à sa mère : « Maman, tu crois que Saint-Nicolas viendra encore ?« 



Ce 6 décembre, mes chers lecteurs, allumez vos bougies. Priez pour que la lumière tienne. Et méfiez-vous de celui qui frappe à votre porte sous le couvert d’un manteau rouge…



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Commentaires

1 réponse à “La Saint-Nicolas… pas si douce”

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