J’ai tout lu de Moorcock sur le Champion Éternel… Enfin presque…

Je m’avance peut-être un peu trop avec ce titre d’article…Disons, que j’ai enfin presque lu toutes les histoires du Champion Éternel écrites par Michael Moorcock.

Je m’avance peut-être un peu trop avec ce titre d’article…Disons, que j’ai enfin presque lu toutes les histoires du Champion Éternel écrites par Michael Moorcock.

Mais revenons un peu en arrière et comment tout ça a débuté et comment j’ai découvert les écrits de Moorcock…

Les premières histoires de Moorcock que j’ai eu à lire c’était Le Cycle des Danseurs de la fin des temps puis celui des Nomades du Temps. Et franchement j’ai adoré. 

En fait le nom de Moorcock était pour moi associé à Strombringer, le jeu de rôle sorti en VF à la fin des années 80… Avec son univers loin des poncifs du genre fantasy tels que remplissant les jeux de rôle des débuts. Ne cherchez pas la logique dans ma démarche, je n’arrive même pas moi-même à comprendre pourquoi j’ai lu d’abord le Cycle des Danseurs de la fin des temps… 

J’ai bien essayé de commencer à lire le Cycle d’Elric de Melniboné, mais sans y arriver vraiment… Et si je trouvais le jeu de rôle Strombringer hyper intéressant, il y avait quand même pas mal de choses qui m’échappaient… Idem pour l’autre jdr tiré des écrits de Moorcock : Hawkmoon… En gros, ça à l’air super, mais je ne savais pas par quel bout le prendre.

Et donc, voici qu’enfin, 30 ans plus tard, je me décide à lire tout ça… En commençant par Les Livres de Corum… J’avoue que j’ai été emballé par le récit, mais aussi déstabilisé par la conclusion du cycle. Cycle où apparaissent déjà d’autres personnages, d’autres incarnations du Champion éternel… Comme Elric…

J’ai donc enchainé sur la lecture du Cycle d’Elric… Et puis, comme emporté dans mon élan, j’ai lu ensuite les histoires du Cycle d’Hawkmoon, et comme je voulais encore en savoir plus, j’ai fini par Erekosë …

Et ainsi, je pense que sans le préméditer, j’ai choisi un bon enchainement. Car ces personnages se croisent tous à un moment ou un autre, leur destin se mêlent, et Erekosë pose une conclusion qui en vaut une autre… Le multivers de Moorcock n’étant au final qu’un gigantesque cycle d’éternel recommencement.

Tout ça pour revenir aux jeux de rôle…

Oui, car en fait, derrière toutes ces passionnantes heures de lecture, il y avait aussi pour moi la volonté de comprendre un peu mieux ce que je pouvais faire avec les jeux de rôle Stormbringer (Elric, Mournblade) et Hawkmoon.

Au final, je trouve ces jeux de rôle peu adaptés, surtout maintenant que j’ai une vision un peu plus générale et précise des concepts de Champion Éternel et de Multivers… Peu adaptés, parce que trop centrés sur un seul aspect (géographique ou temporel) : Les Jeunes Royaumes du temps d’Elric et la fin du Tragique Millénaire pour Hawkmoon. 

Alors que les divers cycles s’entrecroisent, et que les personnages passent d’un plan à l’autre, voire même voyagent dans le temps, il est assez dommage de se cantonner à un seul aspect. 

Si je devais rejouer avec le JdR Stormbringer (ou Elric ou Mournblade), je pense partir beaucoup plus sur quelque chose d’épique, de grandiose et avec un côté fin du monde apocalyptique comme le sont les fins de chacun des cycles… Les enjeux y sont beaucoup marqués et intenses. Il faut bien entendu aller beaucoup plus loin que la “simple” aventure d’heroic fantasy un peu classique… En gros, ce qui devrait l’emporter, c’est l’ambiance et l’esprit, plutôt que l’aspect technique des règles.

Ainsi, la lecture des récits de Moorcock est un élément indispensable, voire incontournable pour profiter pleinement de toutes les possibilités… Et avec le multivers, c’est quasiment illimité ! Et la parenté avec des jeux de rôle comme l’Appel de Cthulhu ou même Méga n’est pas à négliger.

Hypercycle du Multivers

L’essentiel de la production de Moorcock peut être regroupée sous le titre général d’Hypercycle du Multivers, divisé en plusieurs cycles indépendants mais reliés :

  • Cycle d’Elric (dix tomes, 1961-2011, plus de nombreux ouvrages supplémentaires) ;
  • Le Cycle du guerrier de Mars (trois tomes, 1965) ;
  • La Légende de Hawkmoon (deux cycles en sept tomes, 1967-1975) ;
  • Les Aventures de Jerry Cornelius (quatre tomes, 1969-1977 plus de nombreux ouvrages supplémentaires) ;
  • La Quête d’Erekosë (trois tomes, 1970-1986) ;
  • Les Livres de Corum (deux cycles en six tomes, 1971-1974) ;
  • Le Nomade du temps (trois tomes, 1971-1981) ;
  • Les Danseurs de la fin des temps (quatre tomes, 1972-1976) ;
  • Le Pacte de Von Bek (trois tomes, 1981-1986).

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Commentaires

6 réponses à “J’ai tout lu de Moorcock sur le Champion Éternel… Enfin presque…”

  1. Avatar de Justin Busch

    Moorcock est une lacune énorme dans mes lectures. Où suggéreriez-vous de commencer ?

  2. Avatar de Iso

    Tout dépends de vos goûts. J’aime les histoires d’univers parallèles, d’uchronies et de voyages dans le temps. J’ai donc une préférence pour le Cycle Le Nomade du Temps :

      Le Seigneur des airs (The Warlord of the Air, 1971).
      Le Léviathan des terres (The Land Leviathan, 1974).
      Le Tsar d’acier (The Steel Tsar, 1981).

    Le cycle a été rassemblé en un volume : Le Nomade du temps (A Nomad of the Time Streams, 1993).

    Si le cycle des aventures d’Elric est le plus connu, ce n’est pas forcément celui par lequel il faudrait commencer… J’ai commencé par Corum, qui compte deux trilogies de romans :

      Le Chevalier des épées (The Knight of the Swords, 1971)
      La Reine des épées (The Queen of the Swords, 1971)
      Le Roi des épées (The King of the Swords, 1971)

    puis

      La Lance et le Taureau (The Bull and the Spear, 1973)
      Le Chêne et le Bélier (The Oak and the Ram, 1973)
      Le Glaive et l’Étalon (The Sword and the Stallion, 1974)

    Et ensuite, il faut se laisser aller au grès de l’inspiration, et de la facilité de trouver les ouvrages de Moorcock… Tous ne sont pas faciles à lire (en français en tout cas) : j’ai eu énormément de mal à lire les aventures de Jerry Cornelius. Mais le cycle des Danseurs de la fin des temps est un pur régal :

      Une chaleur venue d’ailleurs (An Alien Heat) – 1972
      Les Terres creuses (The Hollow Lands) – 1974
      La Fin de tous les chants (The End of All Songs) – 1976

    Dans un futur éloigné de plusieurs millions d’années, au milieu d’une humanité décadente décimée dont les survivants sont des immortels, « l’amoral » Jherek ramène du passé une jeune femme. Amelia, qui vivait a l’ère victorienne, se retrouve l’actrice principale d’un étrange jeu.

  3. Avatar de Justin Busch

    Wouah, merci de cette réponse détaillée !

  4. Avatar de patate des Ténèbres

    Ah-ah, il manque the Ice shooner! Ce titre est totalement mensonger! Quelle indignité!
    Plus sérieusement, as-tu tenté de relire des livres de l’hypercycle récemment? J’avoue que de mon côté, j’ai eu beaucoup de mal, ayant gardé un bon souvenir, amplifié par les différents jeux de rôle, que je ne retrouve pas.

  5. Avatar de Iso

    Ice Shooner, je connaissais pas.
    Comme je dis dans l’article, j’ai fini de lire Erekose il y’a peu de temps. Et j’avais tout repris et enchaîné en quelques semaines… Un vrai régal, même si j’ai été déstabilisé par la fin de Corum.
    J’aime beaucoup le style psychédélique et épique de Moorcock… Mais certains romans sont plus difficiles que d’autres… J’ai jamais réussi à lire l’Assassin Anglais. J’ai pas fini Gloriana et pareil pour Von Beck…
    La lecture d’Elric m’a redonné envie de refaire du jdr dans ce thème, mais en repensant un peu plus a l’ambiance que j’ai aimé des romans… Je retiens surtout cette lutte contre les Seigneurs (chaos ou loi) pour reprendre en main son destin. J’ai l’impression que les premiers jdr mettaient plus en avant le côté décadent et gore que les dilemmes moraux propres aux histoires de Moorcock.

  6. Avatar de patate des Ténèbres

    En effet, j’ai eu la même impression pour les adaptations jdr, juste le côté pouvant plaire aux donjonneux. Le supplément sur les Cinq plans de Corum est un peu différent. Et j’ai récemment eu l’occasion de lire les premiers tomes de la bd, vraiment très sympa!