Hélène Boucher

Hélène Boucher, née le 23 mai 1908 à Paris (14e arrondissement) et morte le 30 novembre 1934 à Guyancourt, est une aviatrice française. En peu d’années de carrière elle bat de nombreux records de vitesse. Biographie d’Hélène Boucher Sa jeunesse Hélène Antoinette Eugénie Boucher est la fille de Léon Boucher, architecte parisien, et de Élisabeth…

Hélène Boucher, née le 23 mai 1908 à Paris (14e arrondissement) et morte le 30 novembre 1934 à Guyancourt, est une aviatrice française. En peu d’années de carrière elle bat de nombreux records de vitesse.

Biographie d’Hélène Boucher

Sa jeunesse

Hélène Antoinette Eugénie Boucher est la fille de Léon Boucher, architecte parisien, et de Élisabeth Hélène Dureau. Dès son enfance, elle reçoit le surnom de Léno qu’elle conservera toute sa vie. Pendant la Première Guerre mondiale, elle quitte, avec sa famille, Paris. Dans la propriété familiale de Yermenonville, en Eure-et-Loir, elle collectionne alors les photos d’aviateurs et les articles sur les avions. De retour dans l’appartement familial au 169 rue de Rennes à Paris, elle entre au lycée Montaigne puis au collège Sévigné, premier établissement secondaire laïque pour jeunes filles créé en France et où elle rencontre son amie et confidente de toujours, Dolly Van Dongen, la fille du peintre Kees van Dongen.

Hélène Boucher

À 22 ans, Hélène Boucher décide de devenir aviatrice afin de venger la mort d’un ami de son frère, le pilote d’essai Jean Hubert. Elle devient l’élève de Henri Farbos, pilote français (fondateur de l’aéroclub des Landes de Mont-de-Marsan en 1928). Elle passe son baptême de l’air le 4 juillet 1930, à l’âge de 22 ans.

L’aviatrice

Hélène Boucher
Hélène Boucher au volant de la Vivasport à 6 cylindres. Réclame de la société Renault de 1934.

Elle prend son premier cours de pilotage en mars 1931 avec Henri Liaudet, et obtient son brevet de pilote de tourisme le 21 juin 1931 puis, après avoir cumulé 100 heures de vol et réalisé un vol de nuit, son brevet de pilote professionnel de transport public en juin 1932 (elle devient ainsi la quatrième en France à le décrocher après Adrienne Bolland, Maryse Bastié et Maryse Hilsz). Elle s’achète aussitôt un petit avion d’occasion. Dès juillet 1932, elle participe au rallye aérien Caen – Deauville. Son avion mal préparé tombe en panne et elle doit dans l’urgence se poser. L’avion reste accroché dans les branches d’un arbre, mais Léno s’en sort sans blessures.

Elle poursuit ses participations aux manifestations : le raid Paris – Saïgon au début de l’année 1933, les 12 heures d’Angers en juillet 1933 (avec Edmée Jarlaud comme passagère, elle termine 14e au classement général et est la première femme à franchir la ligne d’arrivée) et le 2 août premier record du monde, celui d’altitude féminin pour avion léger deuxième catégorie, avec 5 900 mètres à bord de son avion Mauboussin Corsaire à moteur Salmson 60 ch.

Hélène Boucher

En septembre 1933, elle se lance dans l’acrobatie aérienne. Le pilote d’essai et champion de voltige Michel Détroyat, son moniteur, déclare au terme de sa formation : « Dans quelques mois, elle sera la meilleure acrobate du monde ! ».

En 1934, elle s’engage avec les aviatrices Maryse Bastié et Adrienne Bolland dans le combat féministe et devient militante pour le vote des Françaises au côté de Louise Weiss.

En juin 1934, Hélène Boucher signe un contrat avec la nouvelle société Caudron-Renault. C’est François Lehideux, administrateur délégué de Renault de l’époque, qui décide de son embauche pour tester la maniabilité de ses appareils. Avec ce contrat elle obtient, outre un salaire assurant son indépendance financière, des moyens techniques lui permettant de donner le meilleur d’elle-même.

Le 8 juillet 1934, elle se classe seconde aux 12 Heures d’Angers. Elle a piloté seule son Caudron-Rafale douze heures d’affilée, alors que les vainqueurs, Lacombe et Trivier, se sont relayés. Au passage, elle a battu le record du monde des 1 000 km pour avions légers.

Caudron C430
Caudron-Renault « rafale » C430

Le 8 août 1934, aux commandes d’un Caudron-Renault monoplan de 140 CV, Hélène Boucher enlève d’une part le record international de vitesse toute catégorie sur 100 km à 412 km/h et d’autre part le record des 1 000 km à la moyenne de 409 km/h (Maurice Arnoux détenait l’ancien record avec 393 km/h). Le 11 août, elle s’adjuge le record du monde féminin à 445 km/h.

Renault Vivasport

Par ailleurs, la société Renault est sous contrat avec Hélène Boucher pour promouvoir sa voiture sport de prestige, la Vivasport 6 cylindres. C’est Marcel Riffard, chef du bureau d’études Caudron-Renault et concepteur du Caudron Rafale, qui a dessiné la Renault Viva Grand Sport (appelée « Vivastella Grand Sport » avant 1935).

L’accident

Hélène Boucher
Hélène Boucher devant son Caudron modèle rafale.

Le 30 novembre 1934, Hélène Boucher se tue lors d’un vol d’entraînement sur l’aérodrome de Guyancourt aux commandes d’un Caudron C.430 Rafale.

[source]

La fiche de personnage

Voici une fiche pour Pulp Cthulhu, en espérant bientôt une version française par Edge.

Hélène Boucher

Hélène boucher, l’etoile filante

Hélène Boucher

Il est dans le ciel des sillages glorieux que rien, jamais, ne saurait effacer. Il est aussi des étoiles dont l’altitude est si haute au-dessus de la terre, que leur lumière, bien qu’elle soit morte depuis des milliers d’années, continue de briller et de venir jusqu’à nous. Hélène Boucher est l’une de ces étoiles.

Hélène Boucher, pilote de France – René Chambe, Ed. Baudinière, 1937

Hélène Boucher était une jeune femme passionnée par l’aviation sportive, mais elle fut une héroïne éphémère dont l’ascension fulgurante a marqué son époque. En quelques années, elle a tout essayé, tout pratiqué et au plus haut niveau ; raid aérien, acrobatie, records d’altitude, de vitesse…



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