Méfiez-vous de son regard humide et de ses oreilles qui frétillent : ce lapin n’est pas comme les autres. Il est sournois, cruel, irascible. Il attend, immobile, puis bondit avec une férocité insoupçonnée. Ses dents acérées transpercent l’acier, et ses victimes n’ont même pas le temps de crier.

« Ce lapin n’est pas comme les autres, il est plus sournois cruel et irascible que n’importe quel rongeur. Il atteint sa victime à 100 toises, c’est un tueur. Il ne fera qu’une bouchée de vous. Ses dents sont acérées, il bondit ! »
Le Lapin Tueur (ou Wolpertinger) – Chroniques Oubliées
[Archétype puissant]
NC 2 , taille petite
- FOR +2* DEX +4 CON +2 INT -3 SAG +3* CHA 0
- DEF 16 PV 10 Init 23
- Morsure +3 DM 1d8+1
- Voie du prédateur : rang 1
Petit, adorable, couvert d’une fourrure immaculée… mais ce n’est qu’une façade. Le Lapin Tueur hante les forêts et cavernes reculées. Contrairement à ses cousins herbivores, il ne se contente pas de mâcher des pissenlits : il préfère les chevilles des aventuriers distraits. Solitaire et territorial, il attaque à vue, bondissant sur les gorges avec une précision effrayante.
On raconte que certains ermites en élèvent comme gardiens, mais peu survivent à l’expérience.
Et si on parlait des « vrais » Wolpertinger ?
Le terme Wolpertinger vient du folklore bavarois. C’est une créature hybride, un assemblage improbable de lièvre, de cerf, de faisan et parfois de canard. Une sorte de taxidermie alcoolisée devenue légende locale.
Les auberges de Bavière en exhibaient parfois des « spécimens » empaillés, fabriqués de toutes pièces, pour amuser les voyageurs.
Rien à voir avec un petit lapin mignon… sauf que l’idée d’un animal anodin, soudain monstrueux, s’inscrit bien dans cette tradition.

Des lapins tueurs… dès le Moyen Âge
Les manuscrits médiévaux (surtout dans les marges des psautiers du XIIIe et XIVe siècle) regorgent d’illustrations étranges : lapins armés de lances, lapins décapitant des chevaliers, lapins pendards ou bourreaux. C’était une forme d’humour visuel, une satire de l’ordre social et de la guerre.

Pour un rôliste, ça veut dire une chose : les moines copistes savaient déjà que le lapin cachait un potentiel meurtrier insoupçonné.