Michel Houellebecq est un auteur dérangeant, la sortie de son nouveau roman « Soumission » ne fait que confirmer le goût de la provoc’ de celui qui est un des auteurs contemporains de langue française les plus traduits dans le monde.
Bien avant de devenir un auteur connu il avait écrit un essai sur un autre auteur : Howard Phillips Lovecraft.
HP Lovecraft, écrivain génial certes, mais dont le racisme et la xénophobie rampante dans ses textes en gangrène souvent la lecture (http://www.cafardcosmique.com/H-P-LOVECRAFT-et-l-horreur-raciste)
H. P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie est un essai de Michel Houellebecq publié par Michel Bulteau en 1991 aux Éditions du Rocher. Cet ouvrage constitue une étude personnelle sur l’œuvre de l’écrivain américain H. P. Lovecraft. En 2005, le livre est réédité avec une préface de Stephen King, rédigée en 2004 pour la traduction anglaise.
Dans cet essai, Houellebecq s’intéresse particulièrement à l’hostilité de Lovecraft pour le monde moderne et à la vie en général, de même qu’à son racisme qui est au cœur de son imaginaire de la peur. Il effectue un parallèle entre l’étrangeté de l’œuvre et celle de l’auteur lui-même.
Lorsque Michel Houellebecq rédige cet essai en 1988, il n’a encore publié aucun roman. Doit-on alors le considérer comme une « œuvre de jeunesse » sans rapport avec la suite de sa carrière littéraire, le témoignage anecdotique d’un Houellebecq nostalgique qui a découvert Lovecraft à 16 ans et y va, comme tant d’autres, de son petit commentaire sur le reclus de Providence et son mythe fondateur sans y apporter rien de bien nouveau ?
Article original sur H.P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie