
Au mois de mai 1816, le poÚte anglais Lord Byron, son médecin et secrétaire John Polidori, Mary Godwin (future Mary Shelley) et le philosophe et poÚte Percy Shelley passaient des vacances au bord du lac de GenÚve. Le soir, réunis autour du feu, ils aimaient se lire à haute voix des poÚmes sur les vampires.
Par une nuit particuliÚrement agitée, ils décidÚrent de se divertir en écrivant chacun une histoire de fantÎme. Mary Godwin, qui avait dix-neuf ans, commença ce qui allait devenir Frankenstein (1818) ; Lord Byron écrivit un fragment sur un vampire aristocrate appelé Darvell. à partir de ce fragment, Polidori, alors ùgé de vingt-et-un ans, écrivit Le Vampyre.
Aux Forges de Vulcain présente une édition nouvelle suivie de Le Comte Ruthwen ou les Vampires de Cyprien Bérard.
Qui était John Polidori ?
John William Polidori ( – ), fils de Gaetano Polidori, est un Ă©crivain italo-anglais. On lui attribue la paternitĂ© du vampirisme dans la littĂ©rature Ă la suite de sa nouvelle Le Vampire (The Vampyre), parue en 1819.
Le pĂšre de John Polidori, Gaetano Polidori Ă©tait un homme de lettres toscan, secrĂ©taire pour un temps du dramaturge Vittorio Alfieri. Gaetano Polidori avait Ă©migrĂ© Ă Londres, oĂč il donnait des cours d’italien, et y avait Ă©pousĂ© Miss Pierce. John Polidori frĂ©quente une Ă©cole catholique romaine (Ampleforth, Yorkshire) avant d’ĂȘtre admis Ă l’universitĂ© d’Ădimbourg oĂč il Ă©tudie la mĂ©decine. Il Ă©crit une thĂšse sur le somnambulisme (Dissertatio medica inauguralis, quaedam de morbo, oneirodynia dicto, complectens) et reçoit son diplĂŽme Ă l’Ăąge de 19 ans. L’annĂ©e suivante, alors qu’il n’est pas encore lĂ©galement majeur, il accompagne Lord Byron Ă GenĂšve. Il est notoire que Byron est rapidement lassĂ© de l’immaturitĂ© de son jeune compagnon inexpĂ©rimentĂ©. Cet Ă©pisode de sa vie a Ă©tĂ© utilisĂ© par Paul West pour son roman Le MĂ©decin de Lord Byron (Lord Byron’s Doctor – Doubleday, 1989) et par Federico Andahazi dans le roman La Villa des mystĂšres (1998).
Polidori quitte la Suisse en septembre 1816 et se rend en Italie pour y voyager. Il rentre en Angleterre le printemps suivant et tente de pratiquer la mĂ©decine Ă Norwich. Il n’est pourtant pas heureux dans sa profession et pense se tourner vers le droit. Entre-temps, il commence une courte mais productive carriĂšre littĂ©raire. Sa premiĂšre Ćuvre, un essai sur la source du plaisir positif (1818), reflĂšte son intĂ©rĂȘt pour la psychologie. L’annĂ©e suivante, il produit un recueil de poĂšme – Ximenes, la couronne et autres poĂšmes – le roman Ernestus Berchtold et la nouvelle Le Vampire. Cette nouvelle est attribuĂ©e Ă Lord Byron lorsqu’elle fut publiĂ©e dans le New Monthly Magazine. La derniĂšre Ćuvre de Polidori – Sketches Illustrative of the Manners and Costumes of France, Switzerland, and Italy – fest publiĂ©e en 1821 sous le pseudonyme de Richard Bridgens. Au mois d’aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e, aprĂšs avoir semble-t-il contractĂ© des dettes, John Polidori se suicide en buvant du cyanure. Il a 25 ans.
Informations sur l’ouvrage
- Genre : Roman
- 115 pages
- Format : 13 x 20 cm
- ISBN : 9782953025958
- ISSN : 2101-7697
- Date de parution : 01 Mars 2012
- Titre original : The Vampyre
- Traduction : Arnaud Guillemette
- Présentation : Nathalie Saudo-Welby
- Illustration : Jean-Louis Fleury : Sommet du Chrysler Building â Rouge, encre, pastel, stylo, sur impression marouflĂ©e (2005), in Manhattan Inhabitants (ed. AccĂšs Ă la plage), Collection privĂ©e.
- Relecture : Francis Guévremont
- Graphiste : Elena Vieillard
- http://www.auxforgesdevulcain.fr/
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Une rĂ©ponse Ă “Le Vampyre, de John Polidori”