Question : « Je suis inquiet – car mes amis, mes parents, mes enfants, mes petits-enfants, mes neveux, mes cousins, … ne jouent pas aux « Jeux de rôle ». Mais qu’est ce que c’est au juste ?»
Attention DANGER !
Mon but n’est surtout pas de vous dégoûter du sujet, mais plutôt vous de vous donner envie d’en savoir plus, et aussi de vous mettre en garde contre ce que vous pourriez manquer en ne vous intéressant pas à ce phénomène qui touche jeunes et moins jeunes.
Ce dossier aurait aimé être une étude systématique et objective des jeux de rôle, mais c’est trop difficile à faire, le sujet est vaste.
Des définitions :
Sur wikipédia :
Un jeu de rôle est une technique (interprétation), une activité par laquelle une personne incarne le rôle d’un personnage dans un environnement fictif ou un livre détaillant le nécessaire pour jouer le rôle d’un personnage fictif dans un environnement fictif spécifique1. Le participant agit à travers ce rôle par des actions réelles, par des actions narratives, ou bien par des prises de décision sur le développement du personnage.
Il existe plusieurs formes de jeu de rôle, qui peuvent être plus ou moins distinguées par leurs fonctions2. Le jeu de rôle peut être notamment une technique thérapeutique (psychologie), une technique de formation (proche de la simulation), une méthode pédagogique, ou bien une activité récréative. Parmi les formes de jeu de rôle à but récréatif, on distingue communément les jeux enfantins (« jouer à être ») des jeux de rôle ludiques (avec des règles formelles), tel que le jeu de rôle qui est un jeu de société, le jeu de rôle grandeur nature dans lequel les joueurs réalisent physiquement leurs actions, ou plusieurs formes de jeux vidéo qui reprennent les concepts d’interprétation de rôle.
Sur le site de la Fédération Française de Jeu de Rôle
Le jeu de rôle est une activité de loisir et de divertissement dont le but principal est d’endosser le temps d’une partie l’identité d’un personnage fictif. Ainsi, installés autour d’une table, les joueurs évoquent ensemble un univers virtuel dans lequel ils décrivent les aventures des personnages qu’ils incarnent, chacun jouant le rôle de l’un d’entre eux.
Dans ce dossier, il s’agit donc bien de l’activité ludique dont nous allons vous entretenir.
Une activité ludique qui peut regrouper de 2 à 6 ou personnes (voire parfois plus), un meneur de jeu (arbitre, metteur en scène, conteur) et des joueurs. Tout ce monde se retrouve autour d’une table, pendant une durée variable. Un temps minimum de 30 minutes (trop peu), mais qui peut prendre parfois une après-midi entière ou une soirée. Durant le jeu, il faut incarner des personnages qui sont définis par les joueurs juste avant la partie, les joueurs font réagir les personnages dans une histoire mise en place place par le meneur, qui le plus souvent a une trame de scénario à faire suivre.
Le meneur est également un metteur en scène et pour aider les joueurs il décrit les conséquences des actions des personnages. Personne ne connait le déroulement de la partie à l’avance, car il y a une grande part d’improvisation et de dialogues suite aux différentes interactions. Le but du jeu, pour tous les joueurs (y compris le meneur), est de construire, d’inventer, une histoire, une aventure, à partir de la trame de départ. Une même trame, un même scénario, avec des joueurs différents donnera des résultats différents. Pour éviter que le meneur n’ai à décider trop arbitrairement, le hasard peut également intervenir, par le biais de lancers de dés qui simule le résultat de certaines actions des personnages. Un résultat bon ou mauvais, n’a guère d’importance, il n’implique qu’une version différente de l’histoire, le but étant surtout de s’amuser et de prendre du plaisir à être ensemble pendant un moment.
Ceux qui pratiquent cette activité ludique sont parfois appelé des rôlistes. Si mes souvenirs sont bons, ce mot fut inventé par Pierre Rosenthal (voir sa biographie ici, et son site perso, ici)
A noter :
Vous pouvez également tomber sur d’autre type de jeux de rôle, le « Jeu de rôle grandeur nature » (ou GN, ou Semi Réel) dans lequel « les joueurs réalisent physiquement les actions de leur personnage. Le participant incarne un personnage au sein d’un univers fictif, et interagit avec d’autres personnages joués. Le succès des actions des joueurs est évalué par des règles de jeu, ou bien déterminé par le consensus entre joueurs. Les éléments de l’univers de jeu et les règles sont déterminés par des organisateurs. » [source, wikipédia]. On voit parfois aussi du Jeu de Rôle (ou RPG en anglais Role Playing Game) pour définir certains jeux vidéo.
– Les jeux de rôle non ludiques :
Il existe au moins trois autres formes de jeux de rôle dit non-ludiques :
- Le jeu de rôle comme technique thérapeutique, associée ou pas au psychodrame, ou encore au sociodrame.
- Le jeu de rôle comme Technique d’apprentissage social ou professionnel. « Dans cette fonction d’apprentissage social ou professionnel, le jeu de rôle consiste à confronter les participants à des scènes, situations ou scénarios similaires à ceux de leur futur rôle. Le jeu de rôle est ainsi assimilé à une méthode pédagogique dite de simulation, et se distingue par sa « dimension interpersonnelle (…) importante »8. » [source : wikipédia]
- Le jeu de rôle comme Méthode d’animation pédagogique. « Le jeu de rôle est utilisé comme méthode d’enseignement ou d’animation pédagogique, sous différentes formes, notamment en milieu scolaire. Son usage peut faciliter l’intérêt et l’attention des élèves par une leçon plus « vivante » (pédagogie active et participative), de même que le processus de mémorisation. » [source : wikipédia]
Des titres évocateurs (ou pas)
- Ambre, le Jeu de rôle sans dé, d’après l’œuvre de Roger Zelazny.
- Thoan, les Faiseurs d’univers : d’après la Saga des Hommes-Dieux de Phillip José Farmer.
- Star Wars, d’après la saga des films bien connus
- Tigres volants
- (La) Compagnie des glaces : d’après les romans de G.J. Arnaud.
- Hawkmoon : d’après le Cycle de Hawkmoon de Michael Moorcock,
- Jeu de rôle du Seigneur des Anneaux, d’après les romans de JRR Tolkien
- Lyonesse : d’après le Cycle de Lyonesse de Jack Vance.
- Rêve de Dragon : jeu de rôle « médiéval-onirique »
DES MONDES VIRTUELS :
– Place à l’imaginaire et à l’imagination :
Tous ces univers sont en partie imaginaires, créés souvent de toute pièce, mais s’inspirent aussi de la Mythologie, de l’Histoire. Quand on aime l’imaginaire, on apprécie de prolonger l’histoire d’un roman, d’un film, ou au contraire, se demander si a tel ou tel moment de l’Histoire ce qui on aurait aimé être. J’ai un grand respect pour les artistes et conteurs qui sont capable d’emmener le public vers des rivages dépaysants et passionnants. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire des livres pour enfants et à inventer des histoires pour des jeunes enfants dans des bibliothèques ou des ludothèques.
Pendant ces moments de conte j’ai pris l’habitude de choisir les thèmes en fonction de mes convictions, de mes gouts, des mes valeurs et des limites que je pensais devoir donner à ma transmission de la « culture ». C’est très subjectif et aussi un peu égoïste, mais il y a du plaisir à transmettre des histoires, et il faut se sentir bien dans ce que l’on raconte. L’imaginaire doit rester un moment de liberté, une sorte de jardin intérieur que l’on prend plaisir à entretenir et parfois à faire visiter.
– Le choix du background (la toile de fond) :
L’univers des jeux de rôle est parfois guerrier, parfois fantastique, parfois historique, parfois futuriste, parfois onirique… et parfois même réaliste quand il simule des enquêtes policière, des histoires d’espionnage contemporain…
Ce qui m’a frappé dans les jeux de rôle c’est cette infinité de choix dans les toiles de fond (background). Les univers semblent parfois sombres et désespérés, et d’autres fois, ce sont des univers féériques et enfantins.
Le point commun, c’est l’aventure, la découverte, les challenges, la résolution d’énigmes… Je reste souvent pantois devant l’ingéniosité de certains joueurs lorsqu’il doivent concevoir ensemble un plan. Et ces histoires inventées à plusieurs sont d’une originalités telles que souvent elles donnent envie d’être racontées à d’autres. On pourrait comparer cela à un film que l’on est allé voir ensemble et où chacun aurait participé à sa création. C’est très valorisant, terriblement créatif, un peu euphorisant parfois, et toujours très agréable d’avoir passé un bon moment entre amis.