Le Lion de Macédoine – David Gemmell

Le Lion de Macédoine est un cycle historico-fantastique de David Gemmell paru en 1990-1991. Le cycle s’inspire de l’Antiquité grecque du IVe siècle av. J.-C., notamment de l’ascension du royaume de Macédoine sous Philippe II et Alexandre le Grand. Le héros du cycle est Parménion. Ce dernier a été l’un des généraux (strategos) d’Alexandre et de son père. Gemmell a créé une vie totalement fictive à ce personnage mal connu de l’Histoire, et il y a intégré des éléments fantastiques et magiques.

Mais plus précisément ?

« Le Lion de Macédoine » se déroule dans un univers alternatif. L’auteur mêle des éléments de fiction et des faits historiques pour créer un récit riche en intrigue, en batailles épiques et en magie. L’histoire tourne autour de l’ascension d’un nommé Parménion, destiné à devenir une figure légendaire dans l’histoire de la Grèce antique.

Dans sa version originale, le cycle se compose de deux tomes : Lion of Macedon (1990) et Dark Prince (1991). En France, curieusement il y a eu quatre parutions avec des découpages différents : trois tomes en 2000 chez Mnémos, quatre tomes chez Gallimard (Folio SF) en 2002, deux tomes comme l’original en 2007 chez Mnémos et enfin une intégrale en un tome en 2012 chez Mnémos. Vous l’aurez compris, l’idéal étant de le lire avec le découpage le plus proche de l’original.

Les éditions

2000 – Mnémos

• Le Lion de Macédoine (ISBN 978-2911618543)
• Le Prince noir (ISBN 978-2911618574)
• L’Esprit du chaos (ISBN 978-2911618604)

2002 – Gallimard Folio SF

• L’Enfant maudit
• La Mort des nations
• Le Prince noir
• L’Esprit du chaos

2007 – Mnémos

• Le Lion de Macédoine (ISBN 978-2-35408-019-8)
• Le Prince noir (ISBN 978-2-35408-024-2)

2012 – Mnémos

• Le Lion de Macédoine (ISBN 978-2-35408-146-1)

En 2001, Le Lion de Macédoine reçoit le Prix Ozone dans la catégorie de roman de fantasy étranger.

Histoire ou fantasy historique ?

La plupart des personnages dans le Lion de Macédoine ont réellement existé. On y retrouve donc le général Parménion. Gemmell en fait un sang-mêlé Spartiate-Macédonien. Le philosophe Aristote devient un mage. On retrouve des personnages historiques : le roi de Sparte Léonidas, le militaire et historien Xénophon, Cléomène, des Thébains comme Épaminondas et Pélopidas. La même chose vaut pour les Macédoniens Philippe II de Macédoine, sa femme Olympias, leur fils Alexandre le Grand, Attale, Antipatros, Nicanor, etc. David Gemmell reprend aussi des noms utilisés dans l’Histoire réelle, comme celui du cheval d’Alexandre le grand (Bucéphale).

Certains personnages sont complètement fictifs et inventés par David Gemmell, comme Mothac (ami de Parménion), Dérae (amour de Parménion), Tamis (prêtresse de la Source) et le Dieu noir. Gemmell intègre Le Lion de Macédoine à son univers romanesque en y intégrant des références aux romans contenant les « Histoires des Sipstrassi ». Ces pierres de pouvoirs (les sipstrassi), qui ont un impact sur le déroulement de l’intrigue.

Avis 

Les romans se lisent avec une très grande facilité comme toujours avec Gemmell, son style étant direct, assez peu verbeux, tendu vers l’action et les interactions entre les personnages.

D’ailleurs si vous ne connaissez pas très bien l’époque dont il s’agit il est intéressant d’avoir sous la main une carte.

Tout comme il peut être intéressant d’avoir aussi sous la main les faits historiques tels qu’ils se sont réellement déroulés, en tout cas pour ce que l’on en sait.

Gemmell ne respecte pas entièrement à la lettre la précision historique, mais il s’en inspire très fortement.

Pour du jeu de rôle ?

Facile, je pense en premier lieu à Les Derniers Gardiens d’Athènes !

Mais aussi Antika, ou même Hercules & Xena Roleplaying Game ¹.

1. Un excellent jeu de rôle dont il faudra qu’on vous cause absolument. ↩︎