[Appel de Cthulhu] L’Ogre

Utiliser l’Ogre en jeu de rôle ? Avec l’excellent ouvrage « Sciences Forensiques & Psychologies Criminelles » pour l’Appel de Cthulhu, les meneurs ou meneuse de jeu peuvent créer des adversaires humains criminels plus vrais que nature. Car très souvent les humains peuvent s’avérer plus monstrueux que les pires des monstres de la mythologie fantastique. Néanmoins, comme…

Utiliser l’Ogre en jeu de rôle ? Avec l’excellent ouvrage « Sciences Forensiques & Psychologies Criminelles » pour l’Appel de Cthulhu, les meneurs ou meneuse de jeu peuvent créer des adversaires humains criminels plus vrais que nature.

Car très souvent les humains peuvent s’avérer plus monstrueux que les pires des monstres de la mythologie fantastique.

Néanmoins, comme de temps à autre il faut savoir prendre les choses différemment, pourquoi ne pas donner du fil à retordre aux investigateurs et leur mettre dans les pattes un vrai monstre : L’Ogre.

Un ogre (du latin orcus, « enfer », fém. ogresse) est un personnage de contes et traditions populaires, sorte de géant se nourrissant de chair fraîche et dévorant les petits enfants.

Ogre par ©2015-2017 elSEEDY
Ogre man par elSEEDY (©2015-2017 elSEEDY)

Caractéristiques moyennes de l’Ogre

FOR : 120  DEX : 55  POU : 65  CON : 75  APP : 30  EDU : 30  TAI : 90  INT : 65

MVT : 8 PV : 16

Impact : +2D6 Carrure : +3

Des Ogres et des inspirations

L'Ogre Christie-Cleek

Des hommes qui eurent pu passer pour des ogres il y en a quelques uns dans l’histoire, et bizarrement surtout en Ecosse… Ces récits tiennent à la fois du folklore local et de la légende.

Christie-Cleek, un ogre écossais

De son vrai nom Andrew Christie était un boucher de Perth (en Ecosse). Au cours d’une grave famine au milieu du XIVe siècle (Hector Boece enregistre des inondations, des blessures et des plaies de « myce et ratonis » dans toute l’Écosse en 1340), Christie rejoint un groupe de détrousseurs dans les contreforts des Grampians.

Lorsque l’un des membres du groupe est mort de faim, Christie a mis ses compétences à l’œuvre sur le cadavre et a fourni à ses compagnons un repas tout prêt. Le groupe aurait ainsi développé un goût pour la chair humaine car, sous la direction de Christie, ils ont commencé à embusquer les voyageurs dans les cols des Grampians, se nourrissant de leurs corps et de ceux de leurs chevaux. Il est allégué qu’avant d’attaquer, Christie tirerait ses victimes de leurs montures avec un crochet sur une tige : cet outil était la « cleke » (c’est-à-dire « croc ») d’où il a pris son sobriquet.

Trente cavaliers sont apparemment morts aux mains de Christie. Finalement, cette triste compagnie a été vaincue par une force armée de Perth, à l’exception de Christie lui-même, qui se serait échappé et aurait ensuite vécu sous un nouveau nom.

Alexander « Sawney » Bean

sawney-bean un ogre écossais

Chef d’un clan écossais de 48 membres, exécuté pour meurtre et cannibalisme de plus de 1000 personnes au XVIe siècle.

D’après The Newgate Calendar, Alexandre Bean serait né dans l’East Lothian au XVIe siècle. Son père était fossoyeur et tailleur de haies. Bean tenta bien de reprendre le commerce familial, mais réalisa rapidement qu’il avait peu de goût pour le travail honnête.

newgate-calendar

Il épousa une femme qui semble-t-il partageait ses gouts étranges, et le couple s’installa dans une grotte de la côte située sur une route entre les communes de Girvan et Ballantrae, non loin de Galloway (South Ayrshire) où ils vécurent près de 25 ans. La grotte était profondes de 1500 mètres et à marée haute l’entrée était bloquée par l’eau.

la-grotte-sawney, une cache idéale pour un ogre
L'ogre en chasse

Le couple a finalement eu huit fils, six filles, dix-huit petits-fils et quatorze petites-filles. Divers de ces petits-enfants étaient issus de relations incestueuses. Manquant d’inclination pour le travail régulier, le clan a prospéré en tendant des embuscades la nuit pour voler et assassiner des individus isolés ou de petits groupes. Les corps étaient ensuite ramenés à la grotte, où ils étaient démembrés et mangés. Les restes étaient marinés et des parties de corps jetées se retrouvaient parfois sur les plages voisines.

Les villageois des alentours ne restaient pas sans être alertés par les parties de corps retrouvées et les disparitions, mais les Bean restaient dans la grotte le jour et capturaient leurs victimes la nuit. Le clan était tellement secret que les villageois n’étaient pas au courant que des meurtriers vivaient à proximité.

A mesure que les disparitions devenaient de plus en plus nombreuses, des recherches étaient lancées pour trouver les coupables. Une enquête mena jusqu’à la grotte, mais les gens refusaient de croire que quelque chose d’humain puisse y vivre. Frustrés et dans une quête frénétique de justice, des villageois ont lynché plusieurs innocents et pendant ce temps les disparitions se sont poursuivies. La suspicion retombait souvent sur les aubergistes locaux, car ils étaient les derniers à avoir vu beaucoup de personnes disparues

Une nuit, les Bean tendirent une embuscade à un couple revenu d’une foire dont l’époux s’avéra être un opposant féroce, pistolet et épée à la main. Les attaquants blessèrent mortellement l’épouse et le mari ne dut la vie sauve qu’à l’arrivée d’un groupe de forains, qui mit les Bean en fuite : leur existence fut ainsi révélée à tous. Le roi Jacques VI eut bientôt écho de la bande, et mit à leur poursuite une troupe de 400 hommes et des chiens qui retrouvèrent la grotte des Bean à Bennane Head. La grotte était encore parsemée de restes humains, ayant été le théâtre de nombreux meurtres et actes cannibales.

Le clan fut capturé vivant et transporté fers aux pieds à la prison Tolbooth d’Édimbourg, puis à Leith ou Glasgow, où ils furent exécutés sans procès : on coupa les parties génitales des hommes, ainsi que leurs mains et leurs pieds, ils furent condamnés à se vider de leur sang jusqu’à ce que mort s’ensuive. Les femmes et les enfants furent condamnés à assister au spectacle, puis brûlés vifs.

Girvan, ville située près de la grotte des crimes des Bean, possède aussi son histoire de cannibalisme : une des filles des Bean avait quitté le clan et s’y était installée où elle aurait planté un arbre, le Hairy Tree. Après la capture de sa famille, l’identité de la fille Bean fut révélée ; elle fut capturée et pendue au Hairy Tree.

[En savoir plus : https://www.greffiernoir.com/le-clan-cannibal-de-sawney-bean]


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