Trop de vampires, pas assez de réponses !
Tu viens de revoir la saga Underworld et maintenant, une idée ne te lâche plus : « Je veux jouer un vampire en JdR ! » Sauf que, après quelques recherches, tu tombes sur Vampire: La Mascarade et Vampire: Le Requiem, et là… confusion totale. Quelle est la différence entre ces deux jeux ? Et surtout, est-ce qu’on est obligé de jouer dans leurs univers ou peut-on créer son propre setting ?
Si, comme moi, tu te poses ces questions, laisse-moi t’embarquer dans une réflexion sur comment s’inspirer de Underworld sans forcément tout modifier, et voir si Requiem peut être un bon cadre pour ça.
Masquerade vs. Requiem : Deux approches différentes du mythe vampirique
En explorant ces jeux, j’ai vite compris que La Mascarade et Le Requiem ne racontent pas tout à fait la même histoire.
- Vampire: La Masquerade (VlM) est un jeu centré sur une société vampirique ancienne, immuable et politique, où les clans et factions luttent pour le pouvoir dans un grand jeu d’intrigues millénaires. Il y a des figures mythiques, des prophéties et une structure très codifiée, ce qui le rend parfois rigide pour ceux qui veulent une approche plus libre.
- Vampire: Le Requiem (VlR), sorti en 2004, se détache de ce modèle en proposant un cadre plus souple, plus personnel, où chaque ville peut avoir une hiérarchie vampirique différente. Le jeu met l’accent sur l’individualité du vampire, ses dilemmes, ses relations et la lutte avec la Bête qui l’habite.
En résumé, La Mascarade, c’est « Game of Thrones avec des vampires », tandis que Le Requiem, c’est « un drame intime et horrifique ».
Si tu cherches un jeu où chaque vampire doit naviguer dans une société rigide et dangereuse, Mascarade est un bon choix. Si tu veux plutôt un jeu où tu peux construire ton propre univers de vampires en te détachant d’un lore imposé, alors Requiem semble plus adapté.
Créer son propre setting de vampires : Pourquoi pas, mais restons simples
Si on veut créer un setting inspiré d’Underworld sans trop se compliquer la vie, il faut éviter de vouloir tout modifier. Plus on change les mécaniques du jeu, plus on risque d’avoir un système bancal qui ne fonctionne plus comme prévu.
Avant de se lancer, il faut donc se poser quelques questions clés :
- Quels éléments de l’univers d’Underworld me plaisent le plus ? La hiérarchie stricte des vampires ? Le conflit avec les Lycans ? L’histoire de trahison et de manipulation ?
- Requiem permet-il d’intégrer ces éléments sans trop de changements ? Peut-on représenter ce monde en utilisant les règles existantes ?
- Dois-je vraiment introduire les Lycans ou est-ce que les conflits entre vampires suffisent ?
L’important, c’est de ne pas vouloir adapter Underworld à 100 %, mais plutôt d’en extraire des concepts intéressants et de les intégrer intelligemment à un cadre existant.
Les éléments d’Underworld qui fonctionnent bien avec Requiem
Certains aspects d’Underworld peuvent s’intégrer facilement à Requiem, avec peu ou pas de modifications.
Une hiérarchie rigide et oppressive
L’un des points forts d’Underworld, c’est la structure sociale ultra-hiérarchisée des vampires. Dans Requiem, on peut transposer cela à travers :
- Des clans élitistes et fermés, où seuls certains vampires peuvent espérer monter en grade.
- Des Anciens qui dorment mais qui continuent d’imposer leur influence.
- Un contrôle strict des Étreintes, où chaque vampire doit justifier sa descendance.
✅ Cela peut facilement se représenter via les Covenants de Requiem, en renforçant l’aspect politique et en rendant les anciens encore plus intouchables.
Les amours interdits et les trahisons
Un des thèmes récurrents d’Underworld, ce sont les relations interdites qui déclenchent des conflits et des révolutions.
- Un amour entre castes différentes, qui met en péril les codes établis.
- Une relation secrète entre un vampire et un Lycan, qui remettrait en question des siècles de haine.
- Un attachement à un mortel, risquant de briser la Mascarade et d’affaiblir le vampire.
✅ Tout cela peut être géré via les mécaniques de Masque et Élégie dans Requiem, qui illustrent bien cette tension entre apparences sociales et vérités profondes.
Les secrets enfouis et manipulations des Anciens
Dans Underworld, il y a toujours un mensonge ancien, une trahison cachée, un savoir interdit qui refait surface.
- Un ancien clan disparu pourrait revenir pour réclamer ses droits.
- Une alliance secrète entre Vampires et Lycans pourrait avoir existé.
- Un rituel interdit pourrait renverser l’ordre établi.
✅ Requiem est parfait pour ce genre d’intrigue, où les joueurs sont amenés à découvrir ce que les Anciens veulent à tout prix cacher.
Les Lycans : Un ajout pas si évident
Là où ça se complique, c’est si on veut introduire des Lycans dans un cadre Requiem. Le jeu ne les prévoit pas d’origine, et les Loups-Garous de Loup-Garou : Les Déchus ne sont pas vraiment les Lycans d’Underworld.
Si on veut les intégrer, on a plusieurs options :
- Faire des Lycans une lignée de vampires mutants, plus sauvages, incapables de masquer leur nature.
- En faire une faction secrète ennemie des vampires, mais qui partage un passé commun avec eux.
- Créer un groupe de vampires renégats qui auraient développé des pouvoirs bestiaux, sans être totalement des Loups-Garous.
✅ L’ajout des Lycans n’est pas impossible, mais il faut bien réfléchir à comment il s’intègre à la structure du jeu.
Adapter Underworld intelligemment, sans dénaturer Requiem
Si on veut intégrer des éléments d’Underworld à Requiem, il faut rester raisonnable et éviter de vouloir tout transformer. Ce qui fonctionne bien :
- La hiérarchie vampirique stricte et les castes sociales.
- Les intrigues de pouvoir et les amours interdits.
- Les secrets enfouis et les révélations dramatiques.
Là où il faut être plus prudent :
- Les conflits trop frontaux, qui peuvent briser l’ambiance horrifique.
- L’ajout des Lycans, qui nécessite une vraie réflexion sur leur place dans l’univers.
En résumé : Requiem peut être un excellent support pour une campagne inspirée d’Underworld, tant qu’on ne cherche pas à tout retranscrire fidèlement. L’essentiel est d’en garder l’esprit et d’adapter intelligemment les concepts à un jeu qui fonctionne déjà bien dans sa logique propre.
Alors, quel côté de la nuit choisiras-tu ?
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