La Venus d’Ille – Nouvelle fantastique de Prosper Mérimée

Une beauté merveilleuse… Un corps parfait, des contours si purs, des formes exquises et voluptueuses. Mais un visage… Un visage où l’incroyable beauté le dispute au dédain, à l’ironie, à la froide cruauté… C’est Vénus sortie de terre, l’idole redoutable et magnifique. Éternelle. Fascinante. À quoi songeait l’impétueux jeune homme en lui passant l’anneau nuptial…

La Vénus d’Ille est une nouvelle fantastique de Prosper Mérimée, écrite en 1835 et publiée en 1837. L’histoire se déroule à Ille-sur-Têt, une petite ville des Pyrénées-Orientales (à deux pas de l’endroit d’où j’écris cet article).

L’auteur et l’histoire

L’auteur, Prosper Mérimée, nommé Inspecteur général des Monuments historiques le 27 mai 1834, a entrepris la même année une tournée qui l’a fait passer par les Pyrénées-Orientales où, au mois de novembre, il a visité Ille1, Bouleternère et Serrabonne.

Il a vu un site où des fouilles archéologiques avaient dégagé un temple antique dédié à Vénus. L’histoire se déroule à Ille durant trois jours et demi et se prolonge ensuite pendant environ deux mois et demi.

Le résumé

Une beauté merveilleuse… Un corps parfait, des contours si purs, des formes exquises et voluptueuses. Mais un visage… Un visage où l’incroyable beauté le dispute au dédain, à l’ironie, à la froide cruauté… C’est Vénus sortie de terre, l’idole redoutable et magnifique. Éternelle. Fascinante.
À quoi songeait l’impétueux jeune homme en lui passant l’anneau nuptial ? Le malheureux ! Quel infernal hymen vient-il de sceller ? Car c’est elle l’épousée. Elle qui viendra réclamer son dû le soir des noces !

Le sage se moque des visions et des apparitions surnaturelles. Le raisonneur fait fi des mises en garde, il se rit de prétendus fantômes et des récits à dresser les cheveux sur la tête. Quelle erreur ! Quelle redoutable erreur…

Une Vénus en bronze a été découverte dans la petite ville d’Ille. Cette étonnante statue, d’une étrange beauté, hante les imaginations, déchaîne les passions, alors que se préparent les noces du jeune Alphonse et de Mlle de Puygarrig. Est-elle une bienveillante représentation de la déesse de l’Amour comme l’affirment les archéologues ? Est-elle maléfique comme le prétendent les habitants du village ? Les curieuses inscriptions gravées sur son socle apporteront-elles une réponse aux mystérieux événements qui bouleversent la région ?

Adaptations ?

Curieusement les adaptations de cette histoire pourtant classique du fantastique ne sont pas très nombreuses.

La Venus d'Ille - Nouvelle fantastique de Prosper Mérimée

Il faut cependant relever quelques tentatives dont celle assez réussie de Mario Bava (avec son fils Lamberto). La Venere d’Ille, est un téléfilm qui fait partie d’une série TV basée sur les contes fantastiques du XIXème, la série s’appelle I giochi del diavolo.

La Venus d'Ille - Nouvelle fantastique de Prosper Mérimée

A peu près à la même époque Robert Réa sort un petit téléfilm avec le beau Jean-Pierre Bacri, La Vénus d’Ille. Quelques belles photos en costumes, mais une production qui n’a pas marqué les mémoires.

Et un roman génial qui s’en inspire. Le roman Le poids de son regard de Tim Powers, s’inspire quand même très fortement de la Vénus d’Ille.

1816, Angleterre. Un soir d’ivresse, à la veille de son mariage, Michael Crawford passe l’anneau au doigt d’une statue… bientôt, d’inquiétants phénomènes se succèdent et, lorsque sa femme est brutalement assassinée dans le lit conjugal, la vie tout entière de Crawford bascule.
Forcé de fuir pour éviter l’étreinte fatale d’une lamie, la muse légendaire qu’il a éveillée sans le savoir, Crawford s’engage dans un périple épique à travers l’Europe, où le surnaturel se mêle à la réalité, la passion à l’horreur. Il croise sur son chemin Byron et Shelley, poètes maudits eux aussi envoûtés par la tentatrice. Capable d’inspirer les plus beaux vers, celle-ci est aussi d’une jalousie mortelle, et n’hésitera pas à balayer tous les obstacles la séparant de l’homme qu’elle a choisi…


  1. En catalan, le nom de la commune est Illa ou Illa de Tet. Au IXe siècle, le nom est attesté sous la forme Yla. En 1793, le nom de la commune est Ille et devient officiellement Ille-sur-Têt le 11 mars 1953. ↩︎


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