La Vengeance de Siegfried (Die Nibelungen) est un film allemand en deux parties de Harald Reinl, sortis en 1966 et 1967.
Directement inspiré du film aussi en deux parties « Les Nibelungen » de Fritz Lang sorti en 1924.
L’Anneau des Nibelungen est une ancienne lĂ©gende, liĂ©e Ă un anneau maudit forgĂ© par les Nibelungen, un peuple de nains. Deux versions de cette lĂ©gende sont connues : l’une scandinave, Ă travers l’Edda poĂ©tique et la Völsunga saga, l’autre allemande racontĂ©e dans Chanson des Nibelungen.
Le résumé :
Le roi des Burgondes, Gunther, soucieux pour son royaume menacĂ©, appelle Ă l’aide.
Siegfried rĂ©pond Ă son appel. Siegfried, l’homme qui ne connaĂ®t pas la peur, a vaincu le dragon Fanrir et s’est baignĂ© dans son sang. Il a ouvert les portes du royaume d’Alberich, et a reçu en rĂ©compense l’anneau des Nibelungen. Mais le guerrier a sa faiblesse : Kriemhild, la soeur du roi Gunther…
Premier Film :Â La Mort de Siegfried (Siegfried)
À Worms, capitale du royaume de Burgondie, Ruediger von Bechlarn, margrave de Bavière, arrive en ambassade avec Blo-edin, frère du roi Etzel (Attila en français) afin de demander la main de Kriemhild pour le roi mais elle refuse ainsi que le roi Gunther et ses frères, Gernot et Giselher.
Cependant Giselher et la fille du margrave Ruediger tombent amoureux, Ruediger consent avec joie Ă ce mariage. Par la suite, le mĂ©nestrel Volker von Alzey, chante les exploits du hĂ©ros Siegfried de Xanten. Le fils du roi Siegmund de Xanten, termine son apprentissage chez le nain Mime et forge une magnifique Ă©pĂ©e. Le jeune homme s’apprĂªte Ă partir. Il apprend que le dragon FĂ¡fnir terrorise la rĂ©gion et dĂ©cide d’aller le dĂ©fier dans sa caverne.
Il le tue puis suit les conseils d’un oiseau et se baigne dans le sang du dragon qui le rend invulnĂ©rable Ă l’exception d’un endroit de son dos oĂ¹ s’est posĂ©e une feuille de frĂªne. Il s’aventure sur le territoire des Nibelungen et s’empare du trĂ©sor volĂ© aux filles du Rhin par le roi des Nains, Alberich, ainsi que du heaume magique (un camail) qui lui permet de se rendre invisible en prononçant la formule magique. Siegfried se rend ensuite en Islande oĂ¹ il secoure la reine du pays, Brunhild, prisonnière dans un palais rendu inaccessible par le volcan. Elle tombe sous son charme et il lui promet de revenir.
Siegfried arrive chez les Burgondes et tombe amoureux de Kriemhild, sÅ“ur du roi Gunther. Cependant il aide le roi Gunther Ă repousser une invasion du roi de Saxe qu’il fait prisonnier, Gunther ne peut alors plus refuser la main de Kriemhild Ă Siegfried. Un de ses vassaux, Hagen von Tronje, un homme en noir au casque de fer ornĂ© de plumes de corbeau fait une proposition, Siegfried Ă©pousera Kriemhild s’il aide Gunther Ă gagner la main de Brunhild, qui impose des Ă©preuves Ă ses prĂ©tendants. GrĂ¢ce Ă sa force et Ă son heaume magique, Siegfried aide Gunther Ă remporter les Ă©preuves. DĂ©faite, Brunhild est ramenĂ©e Ă Worms, mais rĂ©siste la nuit de noces. LĂ encore, Siegfried, aidĂ© de son heaume, la maĂ®trise et lui enlève sa ceinture.
Siegfried a Ă©pousĂ© Kriemhild. Entre elle et Brunhild, qui veut la considĂ©rer comme sa vassale, les choses se passent mal. Kriemhild rĂ©vèle Ă la nouvelle reine des Burgondes le rĂ´le jouĂ© par Siegfried. OutragĂ©e, Brunhild rĂ©clame Ă Gunther la mort de Siegfried. Une partie de chasse est organisĂ©e et Kriemhild, pensant protĂ©ger son Ă©poux, montre Ă Hagen oĂ¹ se trouve l’endroit vulnĂ©rable de son mari en cousant une croix sur sa tunique. Hagen indique une source d’eau fraĂ®che Ă Siegfried et le frappe Ă son endroit vulnĂ©rable Ă l’aide d’un javelot. MalgrĂ© le dĂ©sespoir de Kriemhild, les princes burgondes protègent Hagen. Elle jure alors qu’elle ne connaĂ®tra pas de repos tant que le meurtrier de Siegfried ne sera pas puni.
Souvenirs d’enfance
J’ai vu ce film dĂ©jĂ il y a bien longtemps, il avait Ă©tĂ© diffusĂ© je ne sais plus sur quelle chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision française dans les annĂ©es 80. Et dans les annĂ©es 70 ou 80 Ă la tĂ©lĂ©vision, il faut dire qu’il n’y avait pas beaucoup de film d’HĂ©roic Fantasy. Des films d’aventures, des peplums, des films de cape et d’Ă©pĂ©e… oui… Mais le genre Heroic Fantasy, beaucoup moins.
Dans le film « La Mort de Siegfried » (diffusĂ© sous le nom de « Le TrĂ©sor des Nibelungen ») il y avait de la magie, des nains (enfin un nain), un troll, un dragon, une Ă©pĂ©e magique, et des tas d’autres objets magiques.. ça ne vous rappelle rien ?
La Chanson des Nibelungen a influencé (au moins partiellement) JRR Tolkien lors de la conception du seigneur des anneaux. Le Seigneur des Anneaux qui a ouvert la voie aux jeux de rôle…
Le premier jeu publié par Gygax fut Chainmail, un wargame avec figurines inspiré du Seigneur des anneaux et écrit avec Jeff Perren en 1966.
Donc, normal que ce film reprenne sa place dans la mémoire collective des rôlistes…
Second film : La Vengeance de Kriemhild (Kriemhilds Rache)
Kriemhild n’a pas pu oublier Siegfried et son lĂ¢che assassinat par Hagen von Tronje, qui reste le protĂ©gĂ© du clan des Burgondes. Elle accouche d’un enfant conçu avec Siegfried. Elle dĂ©cide Ă©galement de distribuer l’or du trĂ©sor des Nibelungen, hĂ©ritĂ© de son Ă©poux, Ă la population. Son trĂ©sor est volĂ© par Hagen qui le jette dans le Rhin après s’Ăªtre dĂ©barrassĂ© d’Alberich qui voulait le lui reprendre. Kriemhild prend la fuite mais son convoi est attaquĂ© et son enfant tuĂ©. Le margrave Ruediger la sauve et lui apporte Ă nouveau la demande en mariage du roi Etzel, ce qu’elle l’accepte afin de mener sa vengeance contre Hagen qui, elle n’en doute pas, est l’instigateur de l’attaque.
Un enfant naĂ®t, nommĂ© Ortlieb. Etzel, amoureux fou, promet alors de venger le tort fait Ă sa femme par les assassins de Siegfried. Pour fĂªter l’évĂ©nement, les Burgondes sont invitĂ©s Ă une fĂªte. Sur la route qui les mène de Worms jusqu’Ă la Hongrie oĂ¹ vit Etzel et sa cour, Hagen parle Ă des fĂ©es de l’eau qui lui rĂ©vèlent qu’aucun d’entre eux ne reviendra vivant exceptĂ© le chapelain. Hagen tue alors le batelier qui ne voulait pas les laisser passer pour franchir le fleuve dans son embarcation.
Les Burgondes passent mais Hagen tente du noyer le chapelain pour dĂ©jouer la prophĂ©tie mais celui-ci regagne l’autre rive sain et sauf et Hagen comprend la vĂ©racitĂ© de la prĂ©diction qu’il rĂ©vèle Ă ses compagnons. Ils sont accueillis en Bavière par Ruediger, beau-père de Giselher puis arrivent chez Etzel qui considère que l’hospitalitĂ© est sacrĂ©e. Kriemhild fomente alors une rĂ©volte parmi les Huns afin qu’ils attaquent Hagen la nuit mais ils renoncent. Le frère d’Etzel, Blo-edin, dĂ©fie Hagen et est tuĂ©. Pendant le banquet, des Huns attaquent les Burgondes et Hagen tue Ortlieb et perd de ce fait son statut d’hĂ´te. Il est Ă la merci de la vengeance d’Etzel qu’il combat mais blesse. Kriemhild accepte de laisser partir Gunther et ses proches, retranchĂ©s dans le palais, en Ă©change de la tĂªte de Hagen mais tous refusent.
Kriemhild ordonne de mettre le feu au palis mais plusieurs en rĂ©chappent et Etzel en appel Ă Ruediger qui est tuĂ© par Giselher qu’il tue aussi malgrĂ© les pleurs de sa fille. Gernot est tuĂ© par les archers et seuls Hagen et Gunther en rĂ©chappent. Dietrich von Bern et son homme-lige, Hildebrandt vont alors les combattre et les font prisonniers. Gunther meurt suite Ă ses blessures après avoir refusĂ© de se dĂ©dire de sa fidĂ©litĂ© envers Hagen. De rage, Kriemhild frappe Hagen avec l’Ă©pĂ©e de Siegfried avant de mourir de faiblesse et de rejoindre son Ă©poux. Volker von Alzey, le mĂ©nestrel est le seul rescapĂ©, il Ă©tait le narrateur du film depuis le dĂ©but et le chroniqueur de la Chanson des Nibelungen. La dernière image nous le montre s’en allant guidĂ© par la suivante de Kriemhild.
Hagen !
Hagen est un personnage qui marque les esprits, par son apparence, et par toutes les drames qu’il provoque. On peut le considĂ©rer comme le mĂ©chant, le super mĂ©chant de l’histoire, le traĂ®tre absolu… Mais en fait, il est aussi d’une loyautĂ© sans faille Ă Gunther son roi.

Le second film est une accumulation de drames… Kriemhild cherche à se venger et finalement est poursuivie par la malédiction.
Cet aspect est aussi intĂ©ressant, car dans cette saga, pourtant pleine d’action et d’aventures, on ne peut dire que ça respire le bonheur et la fin heureuse. Non, ce n’est pas un blockbuster hollywoodien ! Et finalement tant mieux.
Bien qu’il y ait eut une version plus rĂ©cente : L’Anneau SacrĂ©. La fin, n’est toujours pas plus heureuse…
