La plupart des criminels sont idiots.
Ils s’embusquent dans une ruelle sombre, agressent le premier passant venu et oublient de mettre un masque, même lorsque le passant se trouve être leur beau-frère. Ils font un casse dans une auberge, se saoulent, s’endorment et se font cueillir au petit matin par les serveurs. Ils s’improvisent spadassins mais omettent de s’assurer que leur victime est bien morte. Ils nient tout, même lorsqu’on les prend en train de sortir par une fenêtre fracturée et en possession d’un sac plein d’argenterie. Face à ces types-là, la Garde suffit amplement.
Wastburg est un jeu de rôle qui propose aux joueurs d’incarner des gardes dans une cité médiévale où la magie s’est fait la malle. Jeunes recrues, ils patrouilleront dans la rue pour apprendre les ficelles du métier puis seront appelés à résoudre des mystères plus complexes et à jouer un rôle de premier plan dans la politique de la cité. Car Wastburg est une cité qui change. Pas toujours en bien, mais c’est une autre histoire.
Adapté du roman de Cédric Ferrand paru chez les Moutons électriques, Wastburg est un huis clos à ciel ouvert, une cité coincée entre deux royaumes qui se tournent le dos. L’ambiance n’est pas sans rappeler le Guet d’Ankh-Morpork de Terry Pratchett ou la Lankhmar de Fritz Leiber. Les personnages seront confrontés à des manigances politiciennes, à des crimes crapuleux, à des complots sordides… et sans doute décideront-ils de jouer aussi durement que leurs adversaires en s’abaissant à leur niveau pour rendre coup pour coup.
Car tout ce qui se prétend pur et droit ne fait pas long feu à Wastburg. La cité corrode tout, même l’or. Surtout l’or.