On fête le solstice, pas Noël

Aujourd’hui, renouer avec ces traditions offre bien plus qu’une alternative au consumérisme de Noël : c’est un moyen de résister à l’effacement de notre connexion avec la terre et avec les rythmes naturels. En allumant une bougie ou en observant le ciel nocturne, nous nous rappelons que la magie de cette saison ne se trouve…

25 decembre

Le retour aux racines : une célébration païenne

En ce 25 décembre, alors que le monde s’affaire autour des traditions modernes de Noël, souvenons-nous que cette date n’est qu’une étape dans un calendrier bien plus ancien. Bien avant que les lutins de Coca-Cola ne redéfinissent les codes de la fête, les peuples célébraient le solstice d’hiver, ce moment charnière où la nuit atteint son apogée avant que la lumière ne reprenne doucement ses droits.

On fête le solstice, pas Noël

Fêter le solstice, c’est renouer avec la magie des mythes païens, ceux qui honorent la nature, les cycles éternels de la vie et de la mort. C’est réapprendre à voir la beauté dans le gel étincelant, à entendre le murmure du vent glacé, à ressentir la promesse de renouveau contenue dans les ténèbres. Alors que les festins et les cadeaux modernes semblent parfois déconnectés de leur origine, fêter le solstice offre une opportunité de revenir à une célébration plus intime et spirituelle.

Le solstice d’hiver représente un tournant, un rappel que même dans les moments les plus sombres, la lumière n’est jamais très loin. Pour les anciens, ce n’était pas qu’un événement astronomique, mais une véritable fête de la renaissance. Des feux de joie étaient allumés, des offrandes étaient faites, et des chants résonnaient dans les forêts. Chaque acte était porteur d’espoir, marquant un nouveau cycle, une opportunité de recommencer. C’était également une période de réflexion, où l’on se souvenait des saisons passées et où l’on réaffirmait les liens avec la communauté et la nature environnante.

Aujourd’hui, renouer avec ces traditions offre bien plus qu’une alternative au consumérisme de Noël : c’est un moyen de résister à l’effacement de notre connexion avec la terre et avec les rythmes naturels. En allumant une bougie ou en observant le ciel nocturne, nous nous rappelons que la magie de cette saison ne se trouve pas sous un sapin, mais dans l’éternelle promesse du retour de la lumière.

On fête le solstice, pas Noël

Inspiration pour le jeu de rôle : Réveiller un culte ancien

Le scénario

Les équilibres naturels sont rompus, et l’hiver semble vouloir s’éterniser, menaçant de plonger le monde dans une nuit sans fin. Les PJ sont appelés à enquêter sur cette anomalie. Leur quête les mène à découvrir qu’un ancien culte solaire, autrefois célébré pour rétablir l’équilibre des saisons, a été oublié et ses rites abandonnés.

Guidés par des fragments de légendes et des indices enfouis dans des ruines oubliées, les PJ doivent accomplir les étapes d’un rituel complexe pour raviver ce culte et restaurer l’harmonie. Ils devront naviguer entre des choix difficiles : s’allier avec des créatures païennes parfois hostiles, comprendre les anciens symboles gravés sur des artefacts sacrés, et affronter une entité des ténèbres cherchant à étouffer la lumière pour de bon.

Le rituel demandera non seulement des ressources matérielles, mais aussi des sacrifices symboliques ou personnels. Peut-être les PJ devront-ils abandonner une partie de leurs possessions, voire affronter leurs propres peurs et doutes pour que le rituel puisse fonctionner. Chaque étape du rituel pourrait révéler des éléments du passé, des visions des temps anciens où ce culte était encore vivant et prospère.

On fête le solstice, pas Noël

Les thèmes

La magie des mythes oubliés : Les joueurs plongent dans un univers où les rites anciens et les croyances païennes détiennent un pouvoir réel. Ils explorent l’impact des traditions perdues et de la connexion spirituelle avec la nature. Chaque symbole ou fragment d’histoire retrouvé ajoute une profondeur mystique au récit. Les PJ devront décider s’ils souhaitent simplement utiliser cette magie pour restaurer l’équilibre ou s’ils veulent en comprendre les secrets.

Un équilibre fragile : Les PJ ne sont pas simplement des héros triomphants, mais des émissaires qui doivent rétablir un équilibre complexe, jonglant entre les besoins du monde humain et ceux de forces surnaturelles. Le scénario pourrait inclure des choix moraux difficiles, comme sacrifier quelque chose de précieux pour restaurer l’ordre. Peut-être certains choix auront-ils des conséquences à long terme, même après la fin de l’aventure.

L’espoir renaissant : Chaque épreuve réussie représente une étincelle de lumière dans les ténèbres. Le scénario peut se conclure par une scène grandiose où le soleil renaissant dissipe les ombres. Cette renaissance symbolique peut avoir un impact profond sur les personnages, les liant plus fortement à l’équilibre du monde qu’ils ont contribué à sauver.

On fête le solstice, pas Noël

Ambiance

Visuels : Imaginez des paysages hivernaux spectaculaires, avec des temples à demi enfouis dans la neige, des forêts figées dans le givre et des clairières illuminées par la lueur éphémère des aurores boréales. Chaque lieu visité pourrait être chargé de symbolisme, racontant une partie de l’histoire oubliée. Les descriptions devraient souligner à la fois la beauté et la rudesse de cet environnement.

Musiques : Des chants grégoriens mêlés à des instruments à cordes ou des tambours tribaux pourraient créer une atmosphère mystique. Ajoutez des sons naturels : le souffle du vent, le craquement de la glace. Chaque son contribue à immerger les joueurs dans cette ambiance unique. Peut-être que les lieux sacrés eux-mêmes émettent des vibrations ou des murmures, comme si la terre résonnait encore des anciens chants du culte.

Symbolisme : Utilisez des motifs de soleil et d’ombres dans la narration, faisant référence à l’éternel cycle de la vie et de la mort. Les artefacts ou les actions des PJ pourraient refléter ce thème central. Les moments clés de l’aventure pourraient être marqués par des phénomènes naturels spectaculaires, comme un lever de soleil rougeoyant ou une éclipse soudaine.


La vraie magie

En ce jour, souvenons-nous que la véritable magie ne réside pas dans des traditions fabriquées de toutes pièces, mais dans l’héritage des mythes et légendes qui relient les humains à la terre et aux étoiles. Les lutins de Coca-Cola peuvent bien amuser la galerie, mais ils n’égaleront jamais la puissance d’un rite païen où le feu, le sang et les étoiles s’entrelacent pour raconter l’histoire de l’univers.

Chaque geste, chaque mot dans un rituel païen est empreint d’une intention profonde, d’une connexion aux éléments qui nous entourent. C’est un rappel que la véritable magie se trouve dans la nature, dans les cycles qu’elle suit depuis la nuit des temps, et dans notre capacité à les comprendre et les honorer. Cette magie est une invitation à la contemplation, à l’émerveillement, et à l’humilité face à l’immensité de l’univers.


Remerciements

Merci d’avoir suivi cet « Anti calendrier de l’Avent« . Ce fut un vrai défi, et aussi un grand plaisir, de partager chaque jour avec vous une dose d’imagination et de subversion. Que vous soyez ici par curiosité ou par passion pour les mythes et le jeu de rôle, votre présence nous a inspirés à aller jusqu’au bout.

Que ce solstice soit lumineux, que vos quêtes soient épiques, et que la magie ne vous quitte jamais. Joyeux solstice d’hiver !



En savoir plus sur SCRiiiPT

Subscribe to get the latest posts sent to your email.


Commentaires

2 réponses à “On fête le solstice, pas Noël”

  1. Avatar de Stephen Sevenair

    Coca !
    Ouais !
    Je revois mon père dans les années 60, me dire que le père noël rouge de Coca est arrivé en même temps que les Massey-Fergusson, la conquête américaine en somme. Mon père était paysan d’auvergne.

    1. Avatar de Iso

      Pour être complètement exact, Coca a surtout repris des codes inventés dans la seconde moitié du XIXème autour de la figure de Santa Claus… C’est le caricaturiste Thomas Nast qui a inventé et créée pas mal de choses autour de la mythologie de Santa Claus https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Nast.
      Plus intéressant et tout aussi inquiétant finalement c’est l’autre partie. D’après l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, c’est surtout dans l’après-Seconde Guerre mondiale que le folklore américain de Noël (incluant le père Noël mais aussi les sapins de Noël, les illuminations, les cartes de vœux, la profusion de cadeaux, etc.) se développe en France, avec un accueil hostile des autorités ecclésiastiques. Selon lui, ces « usages qui paraissaient, il y a quelques années encore, puérils et baroques au Français visitant les États-Unis, et comme l’un des signes les plus évidents de l’incompatibilité foncière entre les deux mentalités » se sont acclimatés en France avec une rapidité stupéfiante, grâce à la complicité des commerçants.

      Après la Seconde Guerre mondiale, le père Noël à l’image actuelle (vieillard débonnaire barbu, rondelet et jovial, à la houppelande rouge et au ceinturon noir) arrive en France avec le plan Marshall et la marque Coca-Cola, dont cette dernière fige l’image associée au père Noël, que Coca-Cola n’a pas créée mais simplement popularisée dans les années 1930.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

En savoir plus sur SCRiiiPT

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture